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Réveil Communiste

Cinq Cubains : lettre de septembre à Obama, et autres documents

5 Septembre 2012 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Cuba

Envoyé par Alain Rondeau

 

Jacqueline ROUSSIE

Monsieur le Président Obama
The White House
1600 Pennsylvania Avenue N.W.
Washington DC 20500

Monsieur le Président,

Je venais à peine de vous envoyer la « lettre du mois d’août », que j’apprenais l’inscription de Cuba sur la liste des « Etats Sponsors du Terrorisme International », par votre Département d’Etat.

En France, tous les écoliers apprennent la fable de Jean de La Fontaine « Le loup et l’agneau ». Dans cette fable, le loup accuse l’agneau de tous les maux de la terre avant de dévorer l’innocent animal. Le cynisme de votre gouvernement est comparable à celui du loup. C’est le pays que vous gouvernez, Monsieur le Président, qui détient, depuis des générations, le record absolu du terrorisme dans le monde ! Tous les mois depuis votre élection, je vous écris au nom des amis de Monein des cinq cubains Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Fernando González, Ramón Labañino et René González, pour vous demander leur libération.

Les Cinq ont été lourdement condamnés pour avoir lutté contre le terrorisme des Etats-Unis à l’encontre de leur pays.

Ce terrorisme d’état a tué 3 478 Cubains, et en a laissé 2099 handicapés à vie. L’embargo maintenu contre Cuba, en dépit de la volonté de la plupart des pays d’y mettre fin, est aussi une forme de terrorisme.

Le 3 Juin 1993, un de vos compatriotes, le docteur Benjamin Spock, célèbre pédiatre, concluait à son retour de Cuba un article du New-York Times en ces termes : « Que doit-on penser d’un embargo qui interdit nourriture et médicaments aux enfants ? J’ai honte. »

Bruno Rodriguez Parrilla, Ministre des Affaires Extérieures de Cuba, a dédié, en 2011, le vote de l’ONU contre l’embargo, à Guillermo Domínguez Díaz (16ans), Ivis Palacio Terry (18ans), Randy Barroso Torres (17ans) et Adrián Izquierdo Cabrera (12ans), qui après avoir subi des soins en chirurgie conservatrice sont restés, pendant des mois, cloués au lit faute de prothèses extensibles, dont le brevet est étasunien. Ce vote, il l’a également dédié à María Amelia Alonso Valdés (2ans), Damián Hernández Valdés (4ans) et Dayán Romayena Lorente (12ans) qui souffrent de tumeurs du système nerveux nécessitant des traitements à base de Témodal, lui aussi fabriqué sous brevet des Etats-Unis.

Le 2 août dernier, nous avons appris que les ossements humains retrouvés en juin en Argentine, à San Fernando, dans un baril de ciment, avaient été identifiés. Il s’agit des restes du Cubain Galañena Hernández fonctionnaire de l’ambassade de Cuba. En août 1976, sous la dictature militaire, cet homme et son collègue, le cubain Jesús Cejas Arias, avaient disparu.

Peu après leur disparition, l’agence « Associated Press » avait reçu une lettre où les deux jeunes Cubains (26 et 22 ans) expliquaient qu’ils avaient « déserté l’ambassade pour jouir de la liberté du monde occidental ». La réalité était toute autre. Les deux hommes avaient été séquestrés dans le centre clandestin de l’Opération Condor de Buenos Aires, Automotores Orletti, avant d’être torturés puis sauvagement assassinés.

L’agent de la CIA Michael Townley qui travaillait pour la DINA, police politique du général Pinochet, et votre compatriote d’origine cubaine Guillermo Novo Sampol membre de la sinistre organisation CORU créée par Orlando Bosch, étaient venus spécialement, le premier du Chili, le second des Etats-Unis, pour procéder à un interrogatoire musclé de ces Cubains. La suite nous la connaissons, malheureusement. Nous étions alors en 1976, à l’apogée de l’Opération Condor, et ces jeunes gens ont été deux victimes, parmi tant d’autres, de cette invention diabolique de la CIA.

Deux mois après l’assassinat des deux fonctionnaires Cubains, c’est un avion de « Cubana de aviación » qui était la cible d’un attentat conçu par Orlando Bosch et Luis Posada Carriles, et faisant 73 morts.

Bosch est décédé à Miami il y a un an en citoyen libre, et Posada Carriles coule des jours tranquilles en compagnie de ses amis Michael Townley et Novo Sampol, sous le soleil de Floride. Quant aux Cinq, ils ne sont toujours pas libérés. Quatre d’entre eux sont encore emprisonnés, et le cinquième, René González, est en liberté surveillée aux Etats-Unis.

Le but de la liberté surveillée est d’aider les anciens détenus à se réinsérer socialement. René González est en danger aux Etats-Unis, toute vie sociale lui est impossible, pourtant votre administration vient de refuser sa requête d’un retour à Cuba…Et vient aussi de refuser une fois de plus le visa à son épouse qui ne peut donc pas lui rendre visite !

Gerardo Hernández, condamné à perpétuité, vient de déposer une nouvelle demande d’appel collatéral où il dénonce toutes les irrégularités du procès. Son appel sera t-il entendu par cette même juge qui l’a déjà condamné à une telle peine ? Le Condor plane toujours !

Nous espérions, Monsieur le Président, après votre élection, vous voir tourner définitivement la page de cette époque indigne, et amorcer de nouvelles relations avec votre proche voisin Cuba. Vous avez une opportunité en or, avec la possibilité d’un acte de réciprocité humanitaire qui permettrait à Alan Gross de rentrer aux Etats-Unis, et aux Cinq de rejoindre Cuba. Il n’est pas trop tard pour une telle action qui honorerait votre prix Nobel.

En attendant un tel geste, recevez, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments humanistes les plus sincères.

Jacqueline Roussie

Copies envoyées à : Mesdames Michelle Obama, Nancy Pelosi, Hillary Clinton, Kathryn Ruemmler, Janet Napolitano, à Messieurs. Harry Reid, Eric Holder, John F. Kerry, Pete Rouse, Donald, Rick Scott, et Charles Rivkin, ambassadeur des Etats-Unis en France.


Rejet de la requête de modification de la liberté surveillée

Le Ministère public étasunien, témoignant son habituel acharnement contre les antiterroristes cubains, a rejeté la requête présentée par René Sehwerert, le 22 juin, auprès de la Cour du district Sud de la Floride, dans laquelle il sollicitait la modification de sa condition de liberté surveillée afin de lui permettre d’accomplir le reste de son temps dans son pays. Olga Salanueva, son épouse, commente amèrement ce refus : « Pour se venger, le Ministère public cherchera tous les moyens pour que les Cinq accomplissent leur peine jusqu’à la dernière minute. Ils disent que René est un danger pour cette société ; la Procureure a signalé à trois reprises que René n’avait aucun remords. De qui doit-il se repentir si les Cinq étaient aux Etats-Unis par nécessité de défendre notre peuple contre la mort et la terreur ? « C’est la raison pour laquelle ils ont reçu de si lourdes condamnations. René a purgé sa peine jusqu’au dernier jour, avec la conviction d’avoir agi correctement. Dans une lettre que j’ai adressée à la juge, je lui ai suggéré que si René était un danger pour les États-Unis, qu’elle le renvoie à Cuba : ce serait donner une fin juste à cette affaire. Ils se débarrassent du soi-disant danger, et nous, nous le recevons avec tout l’amour possible. « La réponse du ministère public prouve que le gouvernement des États-Unis accorde bien peu de valeur à la famille cubaine, tout comme les terroristes. Voilà pourquoi il y a eu tant de blessés et de morts cubains dans des attentats terroristes. « Pourquoi s’obstinent-ils à ajouter encore plus de douleur à René et à sa famille ; il est un des rares citoyens au monde qui, après sa sortie de prison, ne peut pas retrouver ses êtres chers ? « René doit subir ce châtiment supplémentaire parce qu’il est de nationalité nord-américaine, alors qu’il s’est dit prêt à y renoncer. La juge n’a pas encore donné de réponse ; quant au le Ministère public, il fait la sourde oreille…


Nouveau refus de visa

La Section des intérêts des États-Unis à La Havane a de nouveau refusé à Olga Salanueva le visa l’autorisant à voyager dans ce pays pour rendre visite à son mari. Cependant, elle ne renoncera jamais à demander ce visa. « Nous sommes dans notre droit. Récemment, j’ai demandé un visa, en même temps qu’Adriana Pérez, la femme de Gerardo Hernandez ; ils nous ont répondu que ce n’était pas le moment. Le respect de ce droit est également signalé dans la requête et je ne cesserai pas de l’exiger. Il n’y a plus d’autorisation à demander pour entrer dans la prison, René est dans une maison, alors il n’y a aucune logique à ce que je ne puisse être auprès de lui. Si je ne peux pas entrer dans ce pays, que René vienne dans le nôtre. (Tiré de l’hebdomadaire Trabajadores).

http://www.trabajadores.cubaweb.cu/


Révélations sur la manipulation de l’affaire des Cinq aux Etats-Unis

WASHINGTON.— L’avocat de la défense de Gerardo Hernandez, un des cinq Cubains antiterroristes, emprisonnés aux États-Unis, a révélé des détails sur la manipulation du procès et sur les illégalités commises par le gouvernement, lors d’une conférence de presse téléphonique.

L’avocat nord-américain Martin Garbus qui s’exprimait au nom de Gerardo Hernandez a rapporté une longue liste de journalistes qui ont été payés par le gouvernement fédéral pour créer une atmosphère délibérément hostile aux antiterroristes tout au long du procès.

Les informations fournies font partie des actions juridiques mises en place pour obtenir la libération de Gerardo, en argumentant l’attitude anticonstitutionnelle de Washington dans le but d’obtenir sa condamnation.

Conjointement à René Gonzalez, Ramon Labañino, Antonio Guerrero et Fernando Gonzalez, Gerardo a été arrêté le 12 septembre 1998, alors qu’ils avaient infiltré et surveillé des groupes violents qui, depuis Miami, organisent et exécutent des attentats contre Cuba. Gerardo a été condamné à deux peines à perpétuité plus 15 ans - la plus sévère des cinq condamnations.

Selon les informations fournies par Me Martin Garbus, pendant la période du procès, entre 1998 et 2001, la communauté de Miami a reçu, à travers la presse écrite, radiophonique et télévisée, un arsenal de propagande payée par le gouvernement dans le but d’intervenir dans le procès et de convaincre les jurés.

Il s’agit d’importantes sommes d’argent qui, jour après jour, année après année, se sont traduites en plus de 1 000 articles et nouvelles diffusées. « Une manipulation qui paraît incompréhensible et dont on ne connaît aucun précédent », a précisé la source.
La défense de l’antiterroriste considère que les journalistes qui ont été publiés par des médias tels que le Nuevo Herald, le Miami Herald, le Diario las Américas, Radio/TV Marti et WAQI (Radio Mambi), entre autres, se sont comportés « comme des agents secrets payés ». Selon l’avocat, en à peine 194 jours, le Nuevo Herald a divulgué 806 articles d’influence négative sur le procès, alors que dans le même temps le Miami Herald en publiait 305. « Un total de 1 111 articles pour les deux journaux, soit une moyenne de 5 articles par jour », a signalé l’avocat.

La déclaration de Me Garbus révèle également les noms des journalistes payés pour créer le climat hostile qui devait aboutir à la condamnation de Gerardo et de ses compagnons, ainsi que les motivations de ces reporters.

Parmi les journalistes payés, on retrouve, entre autres, Pablo Alfonso, Humberto Cortina, Julio Estorino, Carlos Alberto Montaner, Olance Nogueras, Enrique Encinosa, Ariel Remos, Luis Aguilar, Wilfredo Cancio, Helen Ferre, Caridad Roque, Enrique Patterson et Alberto Muller.

Plusieurs d’entres eux, cités dans la procédure engagée en vue d’obtenir la libération des Cinq, sont connus pour avoir participé à des actions violentes et des activités subversives contre Cuba ; certains ont été dénoncés pour avoir des liens avec la CIA.
Cortina est un vétéran de la Baie des Cochons, en avril 1961. Muller fut chargé d’organiser les bandes armées, et Estorino, Montaner et Encinosa ont fait partie des groupes contre-révolutionnaires violents, révèle le document.

Pour leurs services au gouvernement étasunien, les journalistes ont reçu des sommes allant d’environ 3 000 dollars à plusieurs dizaines de milliers de dollars.
Malgré l’importance des nouveaux éléments fournis, le gouvernement des États-Unis persiste à occulter les preuves de sa mauvaise conduite, en empêchant que ne soit connue avec exactitude la totalité des journalistes payés, ainsi que les sommes versées.

« Cependant, ce que nous savons est largement suffisant, précise l’avocat, pour demander la révocation de l’injuste condamnation de Gerardo Hernandez. » (PL)

Source : http://www.granma.cu/frances/internationales/23agos-35cinco....


 

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