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Réveil Communiste

Ce que Paul Barbazange (PCF 34, membre du CN) aurait voulu dire à la conférence fédérale : il n'y aura pas d'issue strictement électorale

7 Juin 2011 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #CN du PCF

 

Réflexions sur l’expérience des derniers mois à Béziers, dans l’Hérault et ailleurs !
lundi 6 juin 2011

par  Paul Barbazange  sur lepecf.f


Cette intervention, n’a pu être prononcée à la Conférence Nationale, bien que je me sois inscrit dès les débuts des débats. Je me dois de communiquer aux communistes héraultais ce que j’aurais souhaité dire. D’autant plus que mon propos était centré sur le rapport luttes-élections, organisation et démocratie interne et que la question du danger de pratiques exclusivement électorales a été quelque peu absent des débats assez normalement "happés" par la question des candidatures et du projet.

Camarades, nous devons d’ici demain prendre des décisions portant sur la stratégie présidentielle et législative.

Ne regardons pas ces décisions par le petit bout électoraliste.

La crise du capitalisme nous impose de proposer des solutions communistes, marquées par notre idéologie, nos espoirs. Tous les projets politiques plus ou moins roses d’accompagnement de la crise qui d’ailleurs passaient mal ces dernières années sont aujourd’hui inaudibles. Le rapporteur lors d’un Conseil National en pleine lutte des retraites qualifiait ainsi, je répète  : "inaudible" la présentation de notre politique.

Car c’est bien de luttes des classes qu’il s’agit. La question d’un changement de régime est posée par l’état actuel du capitalisme mondialisé. La crise du capitalisme n’aura d’autre issue que l’accentuation des violences, la destruction massive de richesses par la récession ou la guerre.

Ou la rupture avec ce système d’exploitation.

Comme l’a souligné le congrès des jeunesses communistes la perspective du socialisme en France est nécessaire. La réalité des pouvoirs doit passer aux exploités.

A nous de l’ouvrir, avec des candidatures communistes rassembleuses. Qui d’autre que les militants et candidat(e)s communistes peut le porter ? Candidat communiste dans le cadre du Front de gauche, nous avons mené campagne avec les camarades des sections concernées sur le mot d’ordre :

"Révoltez vous, votez communiste"

Les "indignés" n’occupaient pas encore les places ! Leurs luttes comme les 7 000 000 de français dans l’action posent les questions de l’apport communiste.

Nous avons fait un bon résultat communiste. Etre communiste est aussi efficace électoralement. Au second tour le candidat Front national a été battu. Cela n’a été possible qu’avec les centaines d’électeurs communistes arrachés à l’abstention par la perspective d’une autre répartition des richesses et des pouvoirs, d’une autre République, de la proportionnelle et de la fin du pouvoir personnel.

La campagne électorale a été un moment fort, marquée par l’appel à une candidature communiste aux présidentielles. C’est le fruit d’années d’actions communistes où nous arrachons une à une les consciences à la soumission aux idées dominantes. L’an dernier, essentiellement dans les manifestations notre section a fait 45 adhésions. Mieux organiser, réorganiser le PCF est décisif.

Certes cela ne donne pas une majorité électorale, mais cela nous permet de reconquérir chez les plus exploités de l’influence. La plupart de ces adhésions sont des lutteurs souvent syndicalistes sur des bases de l’expression politique de leurs intérêts de classe.

La question de l’hégémonie idéologique est posée.

La conviction est forte dans notre section : il n’y aura pas de transformations profondes auxquelles aspirent les exploités par la seule voie électorale.

Soyons lucide nous ne pouvons favoriser un tandem PC/PS au détriment de candidatures communistes issues des luttes comme cela a été le cas à Aubagne contre l’avis de la section, d’ailleurs sans que cela ait des effets destructeurs ailleurs, partout en France. Nous ne pouvons parler de la situation politique à Alès sans mettre au centre les centaines de licenciements dans la métallurgie de cette ville. Pourtant cela vient d’être fait ici. La logique des marchandages électoraux contre la volonté des militants conduit le PCF à la disparition.

A Béziers, nous avons eu droit aux mêmes tentatives sous une autre forme : quelques camarades ont tenté de nous imposer un candidat PG dès le premier tour. Au nom de l’unité bien entendu ! Le même coup se prépare aux législatives, le PG réclame cette circonscription où il n’a aucun militant !

Aux cantonales, nous les avons battus dans un votre démocratique où chaque nom figurait.

Les communistes ont tranché, à la base.

Ils se sont mobilisés. Les électeurs en lutte, ou non, s’y sont retrouvés. Les exploités en sont mieux pour les prochaines bagarres.

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