Appel de Gémenos : Sortir de l’UE, de l’Euro, de l’Otan et de l’Alliance Atlantique. Sortir de la dictature du capitalisme.
Poursuivre un acte de résistance :
Après Gémenos (28-29-30 juin 2013), des signataires se sont retrouvés trois jours à la Fête de l’Huma pour la diffusion de l’Appel, recueillir des signatures, participer aux trois débats organisés sur le stand des Assises. Mais aussi aider matériellement sur le stand.
C’est une première étape d’une expression publique pour ouvrir un débat sur « La sortie de l’UE…. » puisqu’elle est l’expression de communistes diversement organisés.
L’accueil et les échanges nous montrent que nous ne sommes pas isolés. Ils nous confortent qu’ils sont le reflet d’un rejet profond de cette UE, qu’il faut en sortir Les mini-débats dans la Fête, avec de nombreux camarades, chez tous les syndicalistes et salariés rencontrés….. permettent de penser que l’appel répond aux interrogations du monde du travail.
Cette bataille politique que chacun portera dans son organisation, selon ses moyens, et son identité communiste, pour que le débat populaire s’installe. L’objectif de recueillir un millier de signatures d’ici décembre n’est donc pas impossible. Il sera aussi le reflet des multiples échanges militants en proposant que chaque signataire soit aussi porteur de l’Appel avec ses collègues de travail, ses voisins, parents et amis…. Nous constatons que cette question politique a une place majeure dans l’opinion, mais qu’elle n’a pas de traductions politiques et syndicales pour amorcer des ruptures avec les traités, avec la monnaie unique, pour la Paix.
Premières réflexions :
Nous partons donc de cette Fête de l’Huma, avec la volonté et la détermination d’unir les communistes pour avancer ensemble dans le PCF. Mais aussi de rassembler les communistes hors parti pour qu’ils reprennent possession de leur engagement et qu’ils ne le délèguent pas.
Pour répondre aux attentes, cette question de l’UE est fondamentale et unificatrice pour le monde du travail. Aucun secteur économique n’est épargné par les diktats. Tous les témoignages des camarades dans les entreprises sont très inquiétants quant à la volonté patronale de casser les productions ici en France. Ils sont déjà en lutte, souvent depuis des mois ou des années. Avec l’ANI, les plans sociaux s’accélèrent et ces camarades, engagés sur le terrain, ne supportent plus les compromissions électorales leur laissant le sentiment d’être lâchés par les directions syndicales et politiques. La vie quotidienne est menacée à très court terme. Des quartiers montent une extrême détresse qui ne supporte pas une certaine « l’indignation » mais exige une politique audacieuse, révolutionnaire pour regagner des emplois pour tous, des services publics…. des revenus dignes du XXIe siècle, ici en France et la reconstruction d’une vie sociale digne pour vivre dignement.
Avoir des élus communistes au service du monde du travail. Cette Union Européenne dans les mois qui viennent va broyer les socles de la démocratie de proximité, des communes et des départements. L’Acte III de la décentralisation est en marche pour faire éclater l’Etat-Nation et imposer à travers des super-métropoles une Europe fédérale avec le Pacte Transatlantique éloignant les citoyens de lieux de décisions et pour piller les richesses produites dans tous les pays, piller les services publics. Les prochaines élections municipales et européennes ne peuvent être détachées de l’affrontement à engager avec tous les traités, la sortie de l’Euro monnaie unique, pour soutenir le monde du travail.
N’y-a-t-il pas « une ligne rouge » à ne pas dépasser ? Tenir compte de l’opinion des communistes
L’accélération du processus capitaliste soutenue par le Parti Socialiste et son Gouvernement nous oblige, nous communistes, à refuser toute nouvelle compromission, tant locale, nationale et internationale, mais de prendre à bras-le-corps, toutes la dimension des problèmes européennes, nationales. Cela ne pourra passer que par un processus de réappropriation de la souveraineté nationale, notamment en matière de monnaie, de nationalisations-réappropriations collectives des grands moyens de production, de souveraineté alimentaire, de grands services publics pour les secteurs essentiels…
Nous ne sommes pas isolés !
De nombreuses voix s’élèvent pour sortir de ce carcan. Nous sommes modestes mais confiants. A nous de traduire cet acte de résistance qu’est la publication de l’appel, dans notre pratique et nos luttes quotidiennes. A poursuivre le débat engagé.
La social-démocratie a fait un choix : celui de se ranger aux côtés du patronat et du capital financier. En politique intérieure et extérieure en s’alignant totalement sur Washington contraire à une politique souveraine et ouverte sur le monde, ce gouvernement social-démocrate de droite s’éloigne des salariés.
Est-ce inéluctable ? Les socialistes ont toujours été sensibles au rapport de forces.
Il reste à construire avec le monde du travail. A nous de rassembler toutes les forces.
Nous avons conduit le débat contre Maastricht et contre le traité en 2005. Continuons celui-là !
Danielle Trannoy, Section PCF Bassin Arcachon Val de l’Eyre, Membre du CN. Le 16 09 2013.