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Réveil Communiste

Appels de miltants CGT et FSU qui interpèlent l'orientation de leur organisation nationale

30 Décembre 2014 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Syndicalisme en débat

Envoyé par Alain Rondeau :

Front Syndical de Classe


« Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. »

« La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat ! »

H. Krasucki
Le Front Syndical de Classe est affilié à la FSM logo FSM

En adressant à tous les travailleurs ses vœux de victoires, d’unité, de paix et de fraternité pour l’année 2015, le Front Syndical de Classe communique et soutient deux importants appels, l’un de militants CGT et l’autre de militants FSU, au sujet de la crise de leurs organisations et de la nécessaire réappropriation par les militants de leurs outils syndicaux afin de les remettre sur les fondamentaux de classe qui ont permis les grandes victoires du mouvement ouvrier.

 

Un CCN totalement souverain :

pour l'unité de la CGT, en finir avec les manœuvres, tourner la page.

La crise que traverse la CGT est inédite.

Elle est grave, car elle affecte en profondeur son unité.

L'ampleur de l'émotion, de l'inquiétude et de la colère qui émanent des profondeurs de la CGT est également sans précédent.

Il est porté atteinte à l'intégrité et au crédit de la CGT auprès de l'opinion et des travailleurs.

Ce qui est percuté, c'est non seulement le travail et le dévouement de milliers de militants du présent, mais aussi le legs historique de générations de militants qui ont bâti par leur sacrifice, par leur abnégation et leur désintéressement, le prestige et l'autorité de la CGT.

Certes, il y a une offensive relayée par les médias contre la CGT qui s'est déployée au moment d'importantes élections dans la fonction publique. Mais le malaise qui en a résulté ne saurait être ramené à cette opération, parce que la distance entre les bases militantes et la direction, engluée dans les compromis et les compromissions, ne date pas d'hier.

Et la question ne saurait être ramenée à un complot extérieur.

Que s'est-il donc passé en interne ces derniers jours en relation avec ces événements ?

L'enchaînement des faits : gagner du temps, contourner les instances

L'ampleur de la protestation interne dans la CGT, qui exigeait la réunion d'un CCN extraordinaire dès le mois décembre, avait contraint la CE confédérale du 9 décembre à prendre en compte cette demande et à convoquer un CCN extraordinaire pour le 13 janvier 2015.

En même temps, il s'agissait pour les responsables confédéraux de gagner du temps et de prendre le pouls du CCN tout en évitant de le convoquer en urgence. C'est ainsi que fut organisée la réunion du 15 décembre, invitant les mêmes responsables à une réunion informelle sans disposer des pouvoirs et des compétences d'un CCN statutaire… et ne pouvant donc prendre de décision.

Au cours de cette réunion informelle du 15/12, de très nombreux militants et responsables d'UD et de fédérations présents se sont prononcés en faveur du départ du secrétaire général et l'organisation d'un congrès extraordinaire afin de faire revenir la CGT à ses fondamentaux.

Alors, pour la direction confédérale, il fallait contourner cette volonté et neutraliser cette puissante contestation, reflet des exigences des bases de la CGT !

En effet, la réunion de la Commission exécutive nationale (CEN) qui a suivi (mardi 16/12), loin de prendre en compte ces réalités incontournables, se livre avec le secrétaire général à des manœuvres visant à contourner le rôle et les prérogatives du Comité confédéral national (CCN)).

Qu'on en juge :

L'exigence d'un renouveau fondamental dans la CGT et d'un débat de fond sur les orientations de lutte et stratégiques est renvoyée à un complot extérieur à l'organisation.

Des dysfonctionnements sont reconnus mais minimisés.

L'ordre du jour, retenu pour le CCN du 13 janvier, est cantonné à la définition de nouvelles règles financières et à l'évolution des responsabilités au sein du Bureau confédéral.

Et ce sont les compétences du CCN qui sont mises en cause, puisque la CE « a considéré qu'il fallait laisser du temps au processus de consultation et d'autre part, que des décisions aussi importantes et inédites ne pouvaient se prendre avec les instances de la CGT sous pression externe ».

Ainsi, le rôle statutaire comme organe souverain entre deux congrès est directement mis en cause, alors que l'article 28 des statuts précise que le CCN « fixe à la majorité simple en début de chaque session, ses méthodes de travail ».

Il y a au contraire urgence :

Plus la situation s'éternise et plus cette situation affaiblit la CGT et son influence.

Pourtant, les faits et leurs conséquences sont indubitables.

Outre l'animation du travail collectif de la direction, le rôle du secrétaire général est d'incarner l'unité de l'organisation, afin qu'elle puisse intervenir dans les entreprises, sur les territoires et sur le terrain de manière efficace et dynamique.

Ce rôle est essentiel au moment d'une offensive d'une gravité sans précédent du MEDEF, du gouvernement et de l'Union européenne, soutenue par la CES et le syndicalisme d'accompagnement contre toutes les conquêtes et les droits sociaux.

Mais lorsque, comme c'est le cas actuellement, des dizaines de structures de la CGT (dont les plus importantes) et des centaines de militants demandent le départ du secrétaire général, alors cette fonction ne peut plus être assurée sans un changement de responsable.

Ce n'est pas une question de personne. Nous ne sommes pas animés de vindicte et nous n'avons que mépris pour une presse avide de révélations croustillantes, complice de toutes les diversions et qui reste silencieuse sur le rôle joué par les « caisses noires » du patronat. !.

C'est de l'unité, du crédit et du rôle de la CGT dont il est question et dont nous avons la certitude qu'elle est au plan syndical le seul bouclier qui demeure au service des travailleurs, à condition qu'elle retrouve les principes d'action qui ont permis les grandes victoires populaires dans notre pays.

C'est pourquoi la déclaration de Thierry Lepaon, s'exprimant en conclusion de la réunion du 15 décembre des 33 fédérations et des 96 unions départementales selon laquelle " Si ma présence est un frein pour l'organisation, j'en tirerai toutes les conséquences ", doit être prise au mot.

Il est encore temps de faire preuve de responsabilité et de permettre à la CGT de tourner la page de cette très mauvaise passe.

Mais le temps presse !

Il est de la responsabilité du CCN de prendre les décisions qui s'imposent et de ne pas se laisser départir des compétences et du rôle que les statuts lui accordent et qui en particulier stipulent que le CCN est l'instance de « contrôle de l'activité confédérale ».

Le corps militant de la CGT est dans l'attente du renouveau indispensable et urgent de l'organisation !

______________________________ __

Roger SILVAIN CGT Renault Billancourt

Ludovic BOUVIER Secrétaire de la Région Métallurgie CGT

Nord/Pas de Calais

Danielle GAUTIER Conseil national UFR CGT Metallurgie, Collectif femmes Metallurgie, Bureau de l'UL de Riom (63), USTM (63)°

Gérard BERTRAND Secrétaire du syndicat Retraités Métaux Riom (63)

Georges DUCASSE Représentant CGT au CE de l'usine d'alluminium de Pechiney Noguères de 1973 à 1992

Vincent DUSE CGT PSA Mulhouse

Jean GAGNAIRE Syndicat métaux C.G.T. Riom

Yann GAUTIER délégué syndical C.G.T.à Delpharm Bayard 74 (Hte Savoie)

Ludovic GOTIAUX Délégué Syndical C.G.T. délégué du Personnel CHSCT à Tabacco Riom

Bernard GIUSTI secrétaire général adjoint section syndicale CGT Hôpital Cochin Paris

Jo HERNANDEZ ex secrétaire UD CGT du Tarn, ex secrétaire syndicat CGT centrale thermique EDF Albi

Michel HUET syndicat métaux C.G.T. Riom

Martine LAMONNIER Conseil National de l’ UFR C.G.T. Métallurgie, USR (91)

Claude MALTER délégué CGT Veolia Walter information Systems animateur du site www. Les-eaux-troubles.net

Claudine MOREL Conseil National de l’UFR C.G.T. Métallurgie, Collectif femmes

Bernard Parquet CGT EDF Val de Marne

Anna PERSICHINI CGT IBM Nice

Alain RODRIGUEZ Syndicat CGT des retraités cheminots de Clermont-Ferrand

Gilbert RODRIGUEZ CGT Nanterre

Eliane TRAINI Conseil National UFR C.G.T., métallurgie. Collectif femmes C.G.T.Métallurgie

 

Robert RONDEAU  Ancien secrétaire des retraités CGT des Yvelines

 

DÉCLARATION DE MILITANTS SYNDICAUX F.S.U. – 19 décembre 2014 LA F.S.U. ET SES SYNDICATS DOIVENT CHANGER DE CAP !

Publié le 20 décembre 2014 par FSC

DÉCLARATION DE MILITANTS SYNDICAUX F.S.U. – 19 décembre 2014 

LA F.S.U. ET SES SYNDICATS DOIVENT CHANGER DE CAP !

LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES SUFFIRONT-ILS POUR RAMENER LES DIRIGEANTS DE LA F.S.U. AU PRINCIPE DE RÉALITÉ ?

Car les chiffres sont sans appel : dans tous les collèges électoraux ou presque, la F.S.U. et ses syndicats régressent, parfois de manière spectaculaire – notamment dans les corps des certifiés et des agrégés, bastions traditionnels du S.N.E.S..

A l’inverse, les syndicats d’accompagnement des contre-réformes, S.G.E.N.- C.F.D.T. et U.N.S.A., sont stables ou progressent légèrement, portés par la campagne insidieuse en leur faveur de certains chefs d’établissement : il ne sert à rien à la F.S.U. d’accompagner de manière critique les contre-réformes Peillon-Fioraso, ceux des enseignants qui « marchent » à fond dans le démontage libéral-maastrichtien de l’école préfèreront toujours le modèle (contre-) réformiste à la copie édulcorée et « critique » fournie par la F.S.U. Par ailleurs, F.O. progresse fortement, ainsi que le S.N.A.L.C. qui capitalise sur des bases conservatrices la résistance croissante de bien des enseignants au démontage des disciplines et au discours pseudo-pédagogique qui cible en permanence les savoirs, les disciplines scolaires et le rôle propre des professeurs (plus de notes, plus de disciplines, plus de sanctions, plus de redoublements – et aucun dispositif de soutien aux élèves en difficulté pour les remplacer… - culpabilisation totale et permanente de l’enseignant et du fonctionnaire…).

Dirigeants de la F.S.U., du S.N.U.I.P.P. et du S.N.E.S., qu’avez-vous fait du grand espoir né en 1995 lors des grandes luttes de décembre contre le démontage euro-libéral de la République, alors qu’enfin le SNES et la toute nouvelle Fédération unitaire émergeaient de la F.E.N. et de sa collaboration insidieuse à la casse de l’école ? Avant tout soucieux d’affilier la F.S.U. à la très maastrichtienne Confédération Européenne des Syndicats, de donner des gages à l’idéologie bobo et à la sacro-sainte « construction européenne », désireux de rompre au plus vite – comme la direction actuelle de la C.G.T. – avec la culture syndicale « lutte de classe » et clairement républicaine d’U. et A. (défense de l’Education nationale, des statuts et des concours nationaux, d’une laïcité dynamique et critique à l’opposé des consensus conformistes en vigueur, des disciplines universitaires nettement identifiées, tout cela dans la perspective d’une E.N. démocratique et de qualité), l’actuelle direction d’U.A. et de la F.S.U. a ringardisé toute référence claire à la lutte anticapitaliste, à l’exigence d’une transformation sociale forte, à la résistance à cette U.E. néolibérale et atlantiste qui n’apporte qu’austérité salariale sans fin, démontage du service public « à la française », casse des retraites et de la Sécu, destruction du « produire en France » (et à travers lui, de la classe ouvrière « rouge », la vieille alliée des enseignants !) et des grands acquis de la Révolution française, des lois laïques de 1905, du Front populaire et du C.N.R. qu’il est presque devenu impossible d’alléguer sans se faire traiter de « nationaliste » !

Le résultat est que les personnels de l’E.N., la jeunesse scolarisée et à travers eux, le monde du travail (les conventions collectives sont calées sur les qualifications nationales certifiées par l’E.N. et par l’Université à travers cette clé de voûte du système social français que reste le baccalauréat national), sont gravement fragilisés à l’heure où le M.E.D.E.F., l’U.E. d’A. Merkel et les gouvernements successifs P.S. et U.M.P. à leur dévotion s’attaquent à toutes les conquêtes du peuple français, et notamment à l’école publique, en vue de lui substituer le « grand marché éducatif » programmé par les accords européens et transatlantiques.

Le résultat, c’est aussi que le F.N. et l’U.M.P. ont les mains libres pour usurper et dévoyer dans un sens xénophobe la République indivisible, la laïcité républicaine et la souveraineté de la nation. Il est temps que les syndiqués demandent des comptes à cette direction nationale à la dérive et qu’ils construisent par eux-mêmes, en se fédérant à partir des établissement, les bases d’un ressourcement d’U. et A. et des syndicats de la F.S.U.. Non, les notions d’indépendance nationale, de République laïque, une et indivisible clairement opposée à la contre-réforme territoriale (métropoles, euro-régions parfois« transfrontalières »…)

Oui, il faut revenir à la défense intransigeante des statuts, des disciplines scolaires saccagées, de la mission d’instruire et d’éduquer, du respect élémentaire dû aux personnels de l’E.N. par les décideurs économiques et politiques.

Oui, il faut cesser d’opposer les évolutions pédagogiques portées par les enseignants eux-mêmes à la défense des acquis du corps enseignant, de leur salaire, de leur retraite, de leur protection sociale, de leur défense face aux incivilités et aux violences, en un mot de leur dignité professionnelle et civique.

Oui il faut s’opposer de front à ce gouvernement de droite entièrement acquis au M.E.D.E.F., à l’U.E. et à l’O.T.A.N., qui multiplie les guerres néocoloniales et qui serre les cordons de l’austérité en ouvrant un boulevard à la pire réaction.

Faudra-t-il pour cela créer un nouveau courant intitulé « Action et Unité » ? Le débat est ouvert mais il est devenu insupportable pour les militants de terrain de se voir brocarder par certains responsables qui n'acceptent pas la moindre critique de la ligne nationale quelle qu'en soit la thématique. En tout cas, ne nous laissons pas dérober l’outil F.S.U. construit par des générations de syndicalistes de lutte.

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Vincent Flament, Georges Gastaud, Lucas Gastaud, Fadi Kassem, Laurent Nardi, Jany Sanfelieu, Jean-Pierre Sienkiewicz, Karine Van Wynendaele (SNES-FSU)

Annie Lacroix-Riz, Denis Lemercier (SNESUP-FSU)

Patrice Leguérinais (SNUIPP-FSU)

Marion Gandiglio (non syndiquée, ex-SNES- FSU)





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