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Réveil Communiste

Et si le capitalisme avait fait son temps? Exposé d'André Gerin au stage de formation FVR-PCF à Saint Chinian (29 août 2009)

30 Septembre 2009 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Réseaux communistes

EXPOSE D’ANDRE GERIN : ET SI LE CAPITALISME AVAIT FAIT SON TEMPS ?

 

Se faire des points de repère, des motivations, des clés de compréhension.

 

-          appréhender l’enjeu d’un capitalisme qui a fait son temps, il y a sa rationalité

-          l’enjeu historique à apprécier sur la longue durée

-          Préciser, derrière les formules, des repères

Quand De Villepin dit « pas de règne révolutionnaire »

Quand Sarkozy dit  «  je veux moraliser le capitalisme »

 

L’immense inquiétude qui monte sur l’avenir du capitalisme (capitalisme du désastre).

-          y’a-t-il des potentialités révolutionnaires ?

-          tenter de redorer le blason d’un capitalisme cynique et sans pitié

-          le capitalisme du désastre (une rationalité)

-          30 ans après la chute du mur de Berlin, le triomphe annoncé c’est le capitalisme du désastre qui apparaît au grand jour . Des millions d’êtres humains ont un seul horizon : la survie, l’insécurité sociale généralisée sur la planète

-          le capitalisme n’arrive pas à s’imposer comme le nec plus ultra. Marx « sortir de la préhistoire de l’Humanité »

-          la tentative d’adaptation social-démocrate n’y change rien.

-          Elaborer un projet communiste, l’échec du socialisme n’invalide pas la portée universelle du communisme. Construire un projet de société en rupture avec le capitalisme. Voilà l’enjeu historique auquel nous sommes confrontés.

 

Le développement du capitalisme a provoqué et provoquera le développement de l’anticapitalisme.

 

Les aspirations qui ont nourri le communisme et le socialisme sont toujours renaissantes. Une période historique nouvelle, avec une droite décomplexée face à une gauche décomposée.

 

Construire des réponses politiques, de civilisation, inédites.

 

Nous sommes porteurs de l’avenir du PCF.

 

Penser l’avenir dans une révolution sociale, une révolution de la pensée, une révolution qui régénère l’idée de solidarité, l’idée de fraternité planétaire, la place de la civilité, de la féminité, de l’individualité dans les défis de civilisation, les enjeux des collectifs, des peuples.

 

Tout concourt à éclairer la nouveauté historique, penser,  inventer, éclairer pour construire un processus révolutionnaire dans un pays capitaliste développé comme la France.

 

C’est dans ce moment, cette charnière que nous somme d’un changement de société que les forces de gauche, le PCF ont abandonné l’idée d’une transformation révolutionnaire pour la France.

 

L’analyse de la crise du capitalisme (crise des rapports, idéologiques et culturels entre le pouvoir d’État et le capital (Medef)): c’est une crise globale, profonde, c’est le colosse aux pieds d’argile :

 

C’est la crise de tout ce qui conditionne l’ordre social du capitalisme.

 

Toutes les luttes, toutes les catégories sociales engagées pour déjouer, contourner, il y a des ferments de rupture avec la pensée (sociale, idéologique, culturelle). C’est le modèle de société qui est en crise. Une majorité de français fait de l’anticapitalisme sans le savoir. C’est cela l’enjeu du combat révolutionnaire. Le PCF est sur l’autel du sacrifice, car la nature du changement proposé par les gauches n’est pas à la hauteur de la situation créée par la crise.

 

Regardons, au nom de la crise financière :

 

La poursuite sans état d’âme de la réduction les dépenses publiques, privatisation de la poste, remise en cause de l’âge limite de la retraite. C’est la politique de la concurrence pour la faciliter, la rendre efficace voire la stimuler.

 

La valeur ajoutée, l’État ne succède pas aux marchés, il est toujours là parce qu’il n’a pas un instant cessé d’y être.

Comme Marx l’avait d’ailleurs souligné, d’être un levier puissant destiné à briser les obstacles de toute nature, au processus d’accumulation du capital.

 

C’est le nouvel ordre mondial du marché qui s’organise rationnellement. Cela implique la transformation des modes de production et des institutions publiques dans tous les pays. Il n’y a pas disparition de l’État mais transformation plus que jamais au service des grands décideurs économiques et financiers. Il se mue en un gouvernement de managers de type entrepreneurial (projet Balladur).

 

Tordre le cou aux  idées reçues.

 

  1. La loi du marché à démystifier
  2. La loi du marché c’est la concurrence/c’est la guerre économique
  3. L’État se soumet lui-même à la loi du marché, à la norme de la concurrence.
  4. Rendre universelle la norme de la concurrence : l’État entrepreneur, l’individu entreprise. Chacun est une entreprise à gérer et un capital à faire fructifier.

 

Deux clés indissociables, la question sociale : question de classe. La question idéologique est théorique, le centre de gravité de la lutte politique.

 

La grande illusion : l’avènement d’un bon capitalisme comme l’utopie d’un marché régulateur

 

La gauche au pied du mur : on doit inventer une réponse politique

 

Défendre comme le fait le PS la démocratie libérale, c’est défendre le système en place sans vision politique, sociale et économique, culturelle.

Y a-t-il un gouvernement alternatif au capitalisme, à la politique pétainiste de Nicolas Sarkozy?

 

Refuser la norme de la concurrence, refuser de se conduire comme entreprise c’est refuser la concurrence généralisée, c’est refuser la course à la performance.

 

Rupture avec le MPK.

 

Porter des rapports de coopération, de partage, de mise en commun, c’est l’invention collective d’une nouvelle forme de vie, le refus collectif de travailler plus.

 

L’humanité n’est pas enchaînée au capitalisme. Se convaincre que le capitalisme est un horizon dépassable. Mais rien ne saurait nous émanciper de la tâche de prononcer une autre rationalité : le communisme. La crise financière ne sonne pas la fin du capitalisme, rebondit qualitativement. C’est à nous de permettre un nouveau sens du possible, de frayer un chemin. Le gouvernement des hommes peut s’ordonner à d’autres horizons que ceux de la maximisation de la performance, de la production illimitée du contrôle généralisé. Taux de profits le plus élevé. D’autres rapports avec les autres que ceux de la concurrence.

 

Tout ceux qui touchent à l’assistance mutuelle, au travail coopératif, peuvent dessiner un autre horizon du monde.

 

C’est la raison du communisme.

 

La solution à la crise du capitalisme n’est possible que par le processus d’un changement démocratique dans la nature des rapports entre le pouvoir d’État et les grands décideurs économiques et financiers (Medef). Ce processus ne peut pas résulter d’un calendrier électoral. Ce processus se construit dans les luttes contre la politique réactionnaire et pour la satisfaction des revendications populaires. Le programme de changement est contenu dans ce que les relations entre le mouvement populaire et le pouvoir d’État pour changer le rapport jusqu’à la rupture du modèle social capitaliste.

 

Cette rupture est à l’ordre du jour dans les luttes des entreprises, construire un mouvement puissant, convergeant, moult formes, dans processus de conflit multiforme, pacifique, démocratique. Conclure dans l’union des forces politiques.

 

Les initiatives sur la base dont la culture du principe du communisme est nourricière.


Le Communisme est opposable au capitalisme. La culture de principe du communisme est au 21ème siècle, c’est cela la transformation révolutionnaire du PCF pour sortir de la prison des institutions de la 5ème République et de l’impasse de l’union de la gauche depuis le PCG jusqu’à à ce jour.

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G
<br /> <br /> « C’est<br /> tout de même se foutre du monde ! »<br /> où la droite cherche un remplaçant au guignol pour sauver le capitalisme<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Je crois qu'il manque un mot dans ce paragraphe :<br /> <br /> "La solution à la crise du capitalisme n’est possible que par le processus d’un changement démocratique dans la nature des rapports entre le pouvoir d’État et les grands décideurs économiques et<br /> financiers (Medef). Ce processus ne peut pas résulter d’un calendrier électoral. Ce processus se construit dans les luttes contre la politique réactionnaire et pour la satisfaction des<br /> revendications populaires. Le programme de changement est contenu dans ce que les relations entre le mouvement populaire et le pouvoir d’État peuvent pour changer le rapport jusqu’à la<br /> rupture du modèle social capitaliste".<br /> <br /> Pour André Gerin, "la rupture du modèle social capitaliste ne peut pas résulter d'un processsus électoral" puisque le lieu du pouvoir n'est plus l'État, la Vème république en déconfiture, mais le<br /> complexe capitaliste politico-patronal-financier.<br /> <br /> <br />
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