Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Réveil Communiste

evacuation des sans-papiers de la Bourse: mise au point de l'UD CGT

25 Juin 2009 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Luttes 2008-2011


COMMUNIQUE DE PRESSE

 

 

 

OCCUPATION DE LA BOURSE DU TRAVAIL :
LA VOIE ETAIT SANS ISSUE

 

 

Les syndicats CGT de Paris ont contribué à mettre un terme à l'occupation de l'annexe Eugène Varlin, rue Charlot, de la Bourse du travail de Paris investie depuis le 2 mai 2008 par des travailleurs sans-papiers, sur l'initiative de la Coordination 75 des collectifs de sans-papiers.

 

Dès le début de cette occupation, les délégués de la Coordination des sans-papiers 75 ont interdit tout contact entre ces travailleurs sans-papiers et la CGT, ses militants et les autres syndicats.

Ces délégués ont cultivé l'idée que cette occupation de la Bourse du travail permettrait la régularisation des travailleurs sans-papiers isolés.

C'est volontairement qu'ils ont conduit dans une impasse ces travailleuses et ces travailleurs qui, comme d'autres, auraient pu faire le choix de s'organiser dans les syndicats pour mener des luttes collectives à l'entreprise.

 

C'est parce que nous ne pouvions laisser perdurer cette occupation stérile que le mouvement syndical parisien a décidé de sortir ces femmes et ces hommes de cette impasse, et ce, sans faire appel aux forces de l'ordre.

 

L'intransigeance des responsables de la Coordination 75 a été constatée à plusieurs reprises à l'occasion des nombreuses réunions qui, sur l'initiative de la CGT, ont rassemblé les Unions départementales CGT, CFDT, FO, FSU et Solidaires, les associations de soutien aux travailleurs immigrés (Ligue des droits de l'homme, Autre monde, GISTI, RESF, CIMADE ...) et la coordination 75 des sans-papiers. 

 

Les syndicats et les associations ont réalisé des actes concrets :

 

-          participation de la coordination 75 à  la délégation qui a été reçue par le représentant du Préfet à l'occasion de la manifestation du 11 juin 2008 organisée par la CGT devant la Préfecture de police de Paris,

-          par courrier en date du 23 juin 2008, à la demande de la coordination, les syndicats et les associations ont saisi le ministre de l'Immigration d'une demande de rencontre au sujet des travailleurs isolés en difficultés  pour obtenir des contrats de travail de leurs employeurs (1300 dossiers ont été recensés),

-          le 3 juillet 2008, à l'occasion d'une nouvelle manifestation à l'initiative de l'UD CGT de Paris, la Coordination a fait partie de notre délégation et date a été prise avec les représentants du Préfet de police de Paris pour la remise de leurs dossiers. Deux réunions à la Préfecture ont suivi, en présence et avec l'appui du secrétaire général de l'Union départementale CGT de Paris.

 

 

Ils ont formulé des propositions

 

-          parrainage par les syndicats des dossiers relevant de la régularisation par le travail, y compris ceux des travailleurs individuels qui ne peuvent pas se mettre en grève,

-          appui par les associations des dossiers des travailleurs non déclarés, sans contrat de travail ni bulletin de salaire,

-          appui par le réseau RESF des dossiers des familles ayant des enfants scolarisés,

-          étude de tous les dossiers par les associations et les syndicats, dans le cadre d'un travail en commun avec la Coordination des sans-papiers afin d'évaluer pour chacune des personnes concernées les chances objectives de régularisation afin de réduire au maximum les risques encourus et procéder à la construction collective des dossiers.

 

Toutes ces propositions, pourtant très constructives et d'ordre pratique, ont été refusées par la Coordination au motif qu'il s'agissait de « leurs dossiers ».

Qui peut comprendre une occupation motivée par un besoin d'aide et le refus de toute proposition ?

Plus fondamentalement, comment comprendre que la coordination 75 des sans-papiers porte préjudice au mouvement syndical, et en particulier à la CGT, tout en faisant soi-disant appel à son soutien ?

 

Ces derniers mois, nous avons même entretenu des contacts réguliers avec le Haut Conseil des maliens de France avec lequel plusieurs réunions de médiation ont eu lieu. A plusieurs reprises nous avons pensé que nous arriverions à trouver une issue positive par la signature d'un engagement pour des luttes communes et la construction d'un rapport de force unitaire, mais en vain !

 

Que signifiait donc cette occupation qui, au fil des jours, était devenue un « squatt » dont nous ne voyions pas la fin ? Qui avait intérêt à cette occupation mise en œuvre deux semaines après la grande grève des salariés sans-papiers déclenchée, le 15 avril 2008, dans plusieurs dizaines d'entreprises d'Ile de France ? Qui gênons-nous et à qui faisons-nous de l'ombre ?

 

En tout état de cause, s'avérant sans effet sur les pouvoirs publics et le patronat, s'avérant surtout sans issue et paralysant l'activité des syndicats par la spoliation de la majeure partie de leurs locaux (sept salles de réunions, deux imprimeries, entrave à l'accès normal du site aux salariés et syndicats parisiens...), cette pression insensée sur le mouvement syndical, et la CGT en particulier, ne pouvait durer. C'est pourquoi, les syndicats CGT de Paris ont décidé d'y mettre fin avec la certitude d'avoir tout tenté par le dialogue.

 

La lutte se poursuit

La CGT, qui se bat quotidiennement aux côtés des travailleurs sans-papiers, comme aux côtés de tous ceux qui luttent dans ce pays, ne pouvait continuer à être prise pour cible.

Elle devait retrouver la plénitude de ses moyens et faire cesser cette pression inadmissible parce que totalement injuste.

Les responsables du désespoir des sans-papiers sont, eux, les véritables adversaires, mais ils sont ailleurs !

Il s'agit de ceux qui ont la culture du résultat et appellent à faire du chiffre en remplissant centres de rétention et charters et de ceux qui, trop souvent, profitent de l'existence d'une « armée » de travailleurs sans-papiers et sans droits, donc exploitables à merci : gouvernement et patronat !

 

La lutte commencée à Paris, en février 2008, avec les salariés sans-papiers du restaurant « La grande Armée » a permis la régularisation de plus de 2000 salariés.

 

La CGT poursuivra son combat pour la régularisation de tous les autres.

 

Paris le 24 juin 2009 à 15h40

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> Solidarité avec les sans papiers de la bourse du travail  de la part de Moussa un<br /> <br />  africain de France.<br /> <br /> Continuons le combat.<br /> <br /> <br />
Répondre
E
Pour info, la réaction de Guy Hervy (sur le forum d'Alain Chancogne) le 24 au soir.Réaction que je partage totalement.Imagine-t-on les victimes des pollutions industrielles aller occuper, pour protester, le siège de green peace? Imagine-t-on les victimes de la réforme de l'éducation aller occuper les locaux du collectifs contre la réforme Darcos ? Imagine-t-on ..... Non.Mais au delà des formes qui demandent à être recoupées, au delà des habitudes rédactionnelles de la coordinations des bobos du 3ème qui se réjouissaient publiquement de voir le mouvement syndical paralysée, les mêmes qui ont manifesté quand la cgt a fait respecter à 150m de là le droit syndical au siège de "julyration", voila un ans que ceux qui se battent et font régulièrement régulariser les sans papiers (avec plusieurs centaines de régularisations à leur actifs contre les services de Hortezy-Sarkofeu, à partir de luttes revendicatives DANS LES LIEUX D'EXPLOITATION ne peuvent plus accéder à leur locaux. Et là silence radio dans la presse et leur relais bien pensant de tout horizon. (je dis bien TOUT).Je note que dans le troquet du banquier bordelais qui n'a pas vocation à cristalliser les préoccupations de toute la planète(même s'il fait de louables efforts pour au moins faire que cela soit connu) cela apparait maintenant sans que la question des libertés d'usages des locaux syndicaux n'aient préoccupé ici ou ailleurs (Drancy, Chateauroux, et combien d'autres) avant que d'aucun (e) batifoleurs (euses) du champ de courses des libertés aient de soudaines révélations.J'aurai aimé que ce que j'avais abordé (je reconnais, à la marge) dans ce que je publie ici ou là soit relevé pour éviter cette fausse question:Sont révolutionnaires et bénéficiaires dans cette alternative ceux qui vont emmerder ces pochard brutaux de fonctionnaires de la cégète et les militants (notons pour rétablir un peu la réalité que ce sont ceux qui sont en tête des coups de matraques sur la gueule et des listes de licenciements, parce que pour un délégués sur les listes, il y à trente ou quarante filles ou gars sans mandats) et serait pureté démocratique une bande de mafieux qui vivent de la détresse humaine ( je pèse mes mots), qui n'ont JAMAIS été se coltiner avec les tauliers et viendrait avec l'aide des média et de tout ce qui saute comme un cabris dès qu'on peut se faire les cégétistes dénoncer ceux qui au quotidien font régulariser les sans papiers ? Vous connaissez ici mes colères sur des orientations et débats dans le syndicat. mais là, non. Stop. voila un an que je ne peu pus organiser la moindre rencontre à l'UD dans mon champ de responsabilité.Nous avons vu anéantir 20 ans de travail pour la modernisation de la BdT,travaux réalisés et immédiatement vandalisés (avec une passivité complice des mêmes qui depuis un an nous montrent du doigt). La mairie du Paris (du moins la partie administration financière de la majorité municipale) rêve de nous retirer la gestion des locaux pour les banaliser, elle s'appuie sur ces faits pour avancer ses pions.Mon seul regret,et j'ai été battu par la patience et la volonté de mes camarades de régler à l'amiable (ils sont loin d'être payé en retour et je leur avais dit) c'est de ne pas avoir régler cette question dans la semaine du 02 au 07 mai 2008.Quand nous avons proposé l'occupation du Medef, ils ont eu peur. Pour d'autre lieux plus accessibles, ils ont eu le courage des soldats du pape (pourtant nous assurions la logistique, la première ligne et la majorité des troupes). Quand les sans papier des boites, avec nos potes de professions et des UL ont été occuper 24h/24 leurs entreprises et les boites d'interim et autres lieux d'organisations de leur sur exploitation, les "insurgés de la BdT" les ont laissé tombé, ils "gardaient les locaux" mais tenaient conférence de presse pour dénoncer la cgt qui montait "des dossiers sélectifs" 'pour ceux effectivement dans l'action. Eux n'en montaient pas. Les mêmes qui crient syndicats trahisons et ne sont pas syndiqués appellent au secours pour occuper la bourses du travail et décident "que dorénavant elle leur appartient" ?Et bien non! Et cela vaut pour tous, la Bourse du Travail appartient à ceux qui se battent dans les boîtes et leurs syndicats, c'est un fait historique que nous feront respecter.. C'est ainsi et tant que cela possible, cela restera.Aussi regrettable que soit cette situation, elle n'est pas le fait de la CGT. Bien sur, elle va permettre une opération du type foyer de Vitry contre le syndicat ou par haine du monde du travail et ses organisations pour tout ce qui a le sacrum qui vibre dès qu'on peut se faire les prolo. Ils vont s'en donner à coeur joie.Je parie que Libé et le Figaro vont chacun avec leur partition être en pointe, que l'immonde donnera des leçons et que dans l'Huma, d'aucun (qui ne se sont jamais posé la question de savoir si les vigiles de la fêtes de l'Huma avaient droit à des papiers en règle) vont avoir des interrogations existancielles sur l'état de conscience du monde du travail. 
Répondre
T
Je terminais de répondre à ta jolie prose sur le prolétariat et ses prolétaires et, plus rien, mon commentaire s'est évaporé.J'ose espérer que tu n'y es pour rien car le prolo que je suis est un ancien qui vit très mal cette affaire de sans-papiers. J'ignore ton âge et ce que tu faits comme boulot mais, j'aurais aimé pouvoir terminer mon commentaire sans que celui-ci ne soit interrompu.Autrefois, jamais un communiste n'aurait manqué de respect à un autre camarade alors que maintenant, on t'ignores parce que le parti a pris une orientation contraire au marxisme-léninisme qu'il rejette.Lorsque j'évoque les violences ou tentatives de violences sur des camarades, ce n'est pas par plaisir, c'est pour toutes ces intolérances, toutes ces raisons que Sarkozy se ballade dans un désert politique auquel les dirigeants du parti contribuent.Jacques Tourtaux  
Répondre
L
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Tout le monde à besoin d'appartenir à un groupe.<br />  <br /> Mais dans la recherche d'identité vis à vis du groupe, l'importance donné à chaque groupe divise ou unis.<br />  <br /> Ainsi, nous nous retrouvons les uns contre les autres parce que le groupe « prolétaire », par exemple n'existe plus. Le dictionnaire est pourtant clair : un prolétaire est une personne qui n'a que sa force de travail à vendre. Ainsi, dans ce groupe, nous y retrouvons, l'ouvrier, l'employé, le chef de file et aussi, le médecin, l'artisan, le chirurgien, le professeur.<br /> Le mot prolétaire sonnant comme « ceux qui n'ont pas de réussite sociale, » il est bien évident qu'il est difficile de rassembler dans ces conditions.<br /> Personne n'a envie d'être un prolétaire parce que « prolétariat », dans son nouveau sens donné par les forces anti-progressistes rime avec pauvreté et stupidité. Le groupe « prolétaire » à été détruit de sa part dévalorisation faite par les forces anti-progressistes. Or ce n'est pas parce que l'on naît pauvre et désargenté que l'on est pauvre intellectuellement. Beaucoup de chirurgien, en réalité, sont nés pauvres et on réussit grâce aux bourses qui leur furent attribuées pendant leurs études.<br /> Personne n'a envie d'être un prolétaire parce que prolétariat rime aussi avec « échec social » et « camps des perdants ».<br /> Pourtant, nous sommes 95% à être dans le camp des perdants justement parce que le système nous y met d'emblée. Pourtant nous sommes 95% à être des prolétaires mais tout le monde s'en défend pour les raison sémantiques que j'explique plus haut.<br /> Si demain, tous les prolétaires prennent conscience qu'ils sont prolétaires, que le système ne leur laisse aucune chance et que c'est sous cette bannière unique que nous devons nous unir face aux forces anti-progressistes, alors nous nous donnerons une chance de réussir.<br /> On en est pour le moment loin !<br /> Ne devrions nous pas, d'ailleurs, éduquer les gens en ce sens ?<br />  <br /> Dans cette recherche de division, nous notons un point encore plus important : la division entre la politique et le syndicat. La division au sein même des syndicats. La division entre tous les citoyens.<br /> Ainsi, les syndicats se défendent bien de faire de la politique. Les syndicat des prolétaires qui ont une position de cadre, se défendent bien de se mélanger avec ceux « d'en dessous », c'est à dire les syndicats des employés qui eux-même ne sont pas des syndicats d'ouvriers... Et tous ces syndicats se sont coupés de leur prolongement politique s'empêchant de fait de mettre à des postes clef des hommes et des femmes qui feront des lois pour défendre les intérêts du prolétariat, parce que justement, ils ne sont pas des prolétaires, nous disent-ils.<br />  <br /> Pire encore, et nous le voyons dans cet article, la reconnaissance d'être un groupe « à part » de ne pas être comme les autres à mené à des formations politiques ayant également des actions syndicales mais se défendant de l'être : les associations.<br /> « Nous ne faisons pas de politique, nous ne sommes pas un syndicat » nous disent-ils dans ce besoin de recherche d'être autre chose ils s'opposent à leur propres intérêts pour revendiquer l'existence d'un groupe à part, portant une identité bien distincte et surtout bien divisé...<br />  <br /> Ainsi, dans cette recherche constante d'une identité de groupe toute belle, refusant d'être des méchants syndicats ou des sales partis politiques, refusant de reconnaître qu'ils ne sont que des prolétaires, ils trouvent les différences qui nous divisent au lieu d'admettre ces points communs qui nous unissent.<br /> Ils se coupent donc d'eux-même des aides que nous pourrions tous nous apporter mutuellement dans l'union prolétarienne et s'enfoncent, nous enfoncent tous, dans une opposition à l'oppression affaiblis par la division et la subdivision du « groupe prolétaire ».<br /> Ils refusent l'idée de « lutte des classes » et donc la subisse au lieu de l'accepter, de s'unir ert de se dfendre. Ce n'est pas le prolétaire qui a déclaré la lutte des classes, mais la classe possédante. En refusant la lutte des classes imposée par les forces anti-progessistes, de par le fait de refuser la position qui est la leur, celle de « prolétaire », les citoyens de ce pays nous font subir à tous le « pillage organisé » des biens communs mais aussi privés (nos maisons, nos appartement et nos terres) par les forces anti-progressistes qui se sont coalisés dans la personne morale privé nommée banque.<br /> Ils pensent que ce que les banques font est bien quand ils reçoivent 10 ou 15 % d'intérêts sans voir que cette part est ridicule par rapport aux bénéfices monstrueux en matière de récupération de véritables biens par nos très chers banques.<br /> Et cela, bien sur, pour le plus grand profit d'un tout petit nombre évalué à 5% de la population.<br />  <br /> Camarades, quand est-ce que l'on éduquent nos compatriotes sur les termes de « prolétaires » et de « lutte des classes » ? Quand est-ce qu'on est-ce que l'on s'unit tous sous cette même bannière, celle de la classe sociale à laquelle 95% des gens appartiennent : celle du prolétariat ?<br /> Ne pouvons pas juste diffusé la définition du dictionnaire sur ce terme de « prolétaire » afin de lui redonner sa vraie valeur sémantique ?<br /> Ne pourrions nous pas rechercher des messages SIMPLES, efficaces, plutôt que de diffuser des tracts longs et fastidieux, souvent non compris voir non lus, pour faire venir nos compatriotes à des réunions dans lesquelles nous pourrions enfin les éduquer sous cette belle bannière qui est la notre : la faucille et le marteau ?<br />  <br /> Ceci, dans le but de ne plus vivre dans le « non » et de ne plus voir des syndicats qui se battent entre eux... De ne plus voir des association en mal de reconnaissance d'identité qui refusent ces alliance nécessaires à l'amélioration de leur conditions de vie, mais aussi de la condition de vie de tous et donc de la notre. Ceci dans le but de mettre en place, à des postes clef, des hommes et des femmes qui nous sortiront de cette opposition dans laquelle nous nous sommes embourbée de part notre division. Ceci dans le but de pouvoir enfin dire OUI à une autre vie et le vivre.<br />  <br /> Laurent Dycha
Répondre
T
Ce que pense Besancenot, c'est son problème. Le communiqué dont tu parle, je l'ai lu et relu.Ce qui me choque, c'est de voir que vous semblez trouver normal cette expulsion pas si gentillette que ne le laisse entendre le communiqué de l'UD.Autre chose me chose terriblement c'est qu'à aucun moment dans vos commentaires, vous n'avez aucun mot, si petit soit-il, pour montrer votre solidarité avec ces pauvres gens.Cette intervention indigne de dirigeants de la CGT est très douloureusement ressentie par de nombreux militants de la CGT, en particulier, nos aînés et les gens de ma génération. Cela ressemble aux ratonnades. Pas de quoi rouler la caisse. Condamner cette honteuse intervention, c'est la seule chose qui fera remonter dans mon estime les communistes qui se dressent contre d'autres communistes.Pour revenir à la CGT à laquelle je milite, souvenez-vous de se qui vient de se passer à Douai où un de mes camarades de la CGT, secrétaire de l'UL CGT vient de mourir tant il était stressé par les attaques incessantes dont son UL légitime et lui-même faisaient l'oblet. En arriver à traîner des camarades en justice parce que ceux-ci se battent sur des bases de classe et que nos directions préfèrent elles collaborer, je ne suis pas du tout d'accord. Des millers de salariés vont perdre leurs emplois, d'autres vont un peu plus crever de faim et vous, vous tirez à boulets rouges sur des camarades ui luttent mais ne partagent pas forcément les mêmes convictions que vous.Je préfère de loin le combat de classe, c'est pas de ma faute si je n'en connais pas d'autre à celui de l'abandon de celui-ci comme le font nos dirigeants.Récemment et à deux reprises, j'ai été très durement pris à partie par un énergumène ayant d'importantes responsabilités à l'UD CGT du Nord et pourquoi donc? Tout simplement parce je soutiens toutes les justes causes et ce qui se passe à Douai n'est pas joli.Je ne suis pas de la région parisienne et ne peut donc, comme de nombreux camarades soutenir physiquement  les sans-papiers de cette région mais, ce que vient de faire la CGT qui ne peut l'avoir fait sans couverture d'en haut, va laisser de terribles traces et j'ajoute qu'il va être très difficile d'éviter certaines réactions que je comprend mais que je ne cautionne pas.Autre chose avant de partir, j'ai failli me faire casser la gueule dans une manif par un individu qui assume la plus haute responsabilité dans ma région à la CGT et croit-moi, camarade Ruiz, c'est gravé à vie et ce type-là, je ne bvais pas le lâcher. Récemment, c'était le 32e anniversaire de la mort de notre camarade de la CGT Pierre Maître, tué sur un piquet de grève à la VMC à Reims usine qui va fermer et dont les salariés étaient en grève. Le gugusse qui dirige notre CGT régionale n'était pas présent et était représenté par le camarade du CERESCA. Ce double évènement n'était peut-être pas digne du personnage en question et je vais te dire pourquoi notre "haut" dignitaire de la CGT s'était esquivé, tout simplement parce qu'il craint que ne le confonde publiquent et que je l'ai contraint à s'enfuir lors du 30e anniversaire de la disparition de Pierre Maître.Voilà où on va. La CGT, ma CGT est noyautée par la confédé pro européenne puisqu'elle a adhérée à la CES où elle assume d'importantes fonctions.Alors, il me semble qu'au lieu de se déchirer, il serait plus sage de rassembler nos forces pour les dures luttes auxquelles les travailleurs doivent faire face.  Jacques Tourtaux
Répondre