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Réveil Communiste

Communiqué de la Gauche communiste après les élections européennes

11 Juin 2009 , Rédigé par Réveil Communiste



Élections européennes : une victoire en trompe-l'œil

Dimanche dernier, les électeurs ont été appelés à voter pour élire leurs députés européens.
L'ampleur de l'abstention, avec près de 60 % des inscrits et jusqu'à 80% dans les quartiers populaires et parmi la classe ouvrière, montre que les électeurs refusent de se prêter à une élection qui a tout d'une mascarade.

Mascarade parce que les députés au Parlement  européen n'ont pas de pouvoir réel face à la Commission européenne.

Mascarade parce que Sarkozy a fait adopter par le Parlement français le Traité de Lisbonne, qui est la copie conforme du Traité constitutionnel rejeté massivement par les électeurs français et hollandais en mai 2005. (Rappelons que ce Traité est lui-même est devenu caduc depuis le vote du peuple irlandais).

Ces élections européennes ne modifient pas les rapports de forces au sein du Parlement européen, qui reste majoritairement à droite.

Aujourd'hui, Sarkozy et l'UMP se considèrent vainqueurs. Rien n'est moins sûr. Sarkozy annonce de nouvelles réformes, faisant preuve d'arrogance et de cécité face aux problèmes auxquels sont confrontés la grande majorité des Français. Ce n'est pas le saupoudrage du RSA aux foyers en très grande difficulté qui peut résorber la crise du capitalisme. Les mesures qui s'annoncent - cassage du Code du travail, plus grande flexibilité des salariés, réduction drastique du nombre des fonctionnaires, attaques contre l'hôpital public, etc. - auront des conséquences sociales dramatiques.

On ne peut que se féliciter de l'élection de cinq députés du Front de Gauche, mais nous n'avons aucune illusion sur leur capacité à œuvrer efficacement contre l'Union européenne capitaliste.
En refusant de poser et de mettre en débat la question de la sortie de l'union Européenne pour aller vers la construction d'une Europe des peuples, le Front de gauche et singulièrement le Parti communiste français n'ont pas été en capacité de mobiliser tous leurs électeurs et au-delà, tous ceux qui ont rejeté le TCE en 2005.

Aubervilliers, le 11 juin 2009
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J
J'aime beaucoup le dernier paragraphe de ce communiqué ;o)Le parti n'est pas "en capacité". Et c'est précisément pour cela que je ne comprends pas la première phrase "Aujourd'hui, Sarkozy et l'UMP se considèrent vainqueurs. Rien n'est moins sûr." du paragraphe précédent. Pour moi, ils le sont, vainqueurs, ils ne sont pas arrogants et aveugles, ils savent tout simplement qu'ils peuvent continuer toutes les attaques dramatiques pour le peuple qui sont énumérées ensuite, du fait même de cette faible participation populaire au vote et des luttes syndicales finalement stériles.Cette abstention est un signe d'anésthésie et d'auto-destruction citoyenne (Il y a un moment si on ne vote pas, il faut prendre les armes, sinon c'est contestataire de salon, yaka faukon et bouffeur des cacahuètes en sirotant du jaune.) mais signe aussi et avant tout - et qui devrait être beaucoup plus présent à l'esprit de l'appareil looser du parti qui ne fait aucune autocritique dans le communisteS d'aujourd'hui par rapport à ce phénomène d'abstention - que la représentation politique est mauvaise, la nôtre singulièrement, depuis trop longtemps ; faite de compromissions défensives (être au gouvernement pour infléchir le cours des choses, pour que ce soit moins pire.).On infléchit ("aiguillon du PS") car on a perdu la première place, donc on ne conduit plus, on est vassal, dominé, et on suce les boyaux. Toute ambition de redevenir premier parti à gauche est éteinte, la médiocrité règne.Entre le parti et le peuple c'est donc le désamour ET du perdant-perdant. Sur le constat des résultats du Front de Gauche il faut être bien optimiste pour ne pas voir son inefficacité électorale (par rapport à 2004 où l'on sortait d'une gauche plurielle infiniment plus nocive que le bilan des pays de l'Est) , le socre de 6 et des brouettes du FDG est une pseudo-dynamique rabougrie ; de celle qui peut faire esclaffer un appareil dirigeant du PCF parce qu'il a battu le groupuscule gauchiste avec lequel il se bat désormais depuis plus de 10 ans, oubliant que sa cour de jeux à lui, c'est à deux chiffres, comme le chiffre de l'abstention.Finalement,  sur la non-capacité du parti, je rapproche cela du point de vue clairement exprimé par Gérard Aschieri (pas taper !) lu dans l'Huma d'avant-hier :Pour Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, l’abstention et le verdict des urnes « font penser que les salariés qui se battent pour des réponses différentes de celles apportées aujourd’hui par le gouvernement, n’ont pas vu dans le vote un instrument qui contribuerait à ces changements ».Je pense que ce dernier constat dépasse de beaucoup l'élection particulière des européennes et devrait depuis longtemps, si on a un appareil dirigeant électoraliste, constituer la vraie question : comment faire revoter - et adhérer - les classes laborieuses pour le parti qui n'a pour seule raison d'être que d'en être l'outil ?
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