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Réveil Communiste

Rapport au comité de section de Bézier du 24/03/2009

7 Avril 2009 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Réseaux communistes

Nous constatons, depuis quelques mois, une aggrava­tion brutale de la situation sociale et économique dans notre pays. Et nous n'en sommes qu'au début! Les ef­fets de la crise profonde qui agite ce système dans le­quel nous vivons se font déjà durement sentir dans les couches les plus fragiles de la société. En peu de temps, on relève une augmentation sans précédent du chômage et de la précarité dans l'emploi de nom­breuses délocalisations, des fermetures ou réductions d'effectifs, que l'on opposera aux bénéfices abyssaux réalisés par les grands groupes, Total en tête, mais aussi Peugeot, les sociétés pharmaceutiques, les banques et les assurances....


Les manifestations sans précédents des 29 janvier et 19 mars soulignent la profondeur du mécontentement, qui est massif en France. Elles nous montrent aussi, à l'instar de la révolte magnifique de la Guadeloupe et des autres territoires, qu'il est possible de battre Sar­kozy et sa clique, Medef et consort, à la condition de marcher côte à côte et de frapper ensemble, comme disait Maurice Thorez.


Le fait nouveau dans cette effervescence populaire, c'est l'irruption sur la scène de catégories sociales jus­qu'alors absentes du combat de classe, tels la re­cherche, l'enseignement supérieur et la justice. C'est à la recomposition capitaliste de la société voulue par le pouvoir inspiré par le grand patronat que ces catégo­ries -là s'attaquent, et ceci d'une manière tout à fait consciente des enjeux. Cette donnée, parmi bien d'autres, devrait être prise en compte par notre parti, mais les abandons idéologiques, devenus monnaie courante dans l'analyse de notre direction qui n'est plus marxiste, lui interdisent une telle avancée. Elle se prive ainsi, elle nous prive plutôt, d'un outil essen­tiel qui nous permettrait d'unir dans les luttes et de mener le plus loin possible le combat de classe dans lequel nous sommes engagés...


Ce qui manque donc dans ce mouvement, et c'est bien là l'essentiel, c'est le relais politique, c'est la volonté réelle des dirigeants syndicaux à entraîner le mouvement social vers l'affrontement. Comment comprendre sinon, alors que le fruit ne demande qu'à tomber, qu'après avoir attendu deux mois après le 29 janvier, on nous propose une action pour le premier mai ? Pourquoi pas le 14 juillet, tant qu'on y est ? Là, nous avons à intervenir, nous, les com­munistes. Multiplions les réunions des cellules, sor­tons du matériel, beaucoup de matériel, tracts et pé­titions, retournons voir les gens au porte-à-porte, sur les marchés, à la gare...


Le terrain nous est favorable. Je rappellerai les 16 adhésions depuis le début de l'année, ce qui ne s'é­tait pas produit depuis fort longtemps, et qui stoppent l'érosion régulière de nos effectifs depuis 5 ou 6 ans. Je rappellerai aussi la large diffusion du Camel, diffusion étendue au-delà des militants et qui monte à plus de 300 envois. Enfin, l'action lo­cale municipale, impulsée par Aimé pour les impôts locaux, et celle qu'il faudra mener sur l'eau, la dé­fense de la Poste, l'Ecole... sans oublier cette large protestation en faveur de Gaza, qui nous a permis de nouer des rapports solides avec une catégorie de la population que nous ne touchions pas jusqu'à maintenant, celle des Maghrébins. Ces différentes actions nous ont permis d'être en prise avec la population biterroise, et ont contribué à assurer le succès des dernières manifestations de rues de Janvier et de mars.


(...)


Je reviens de Malakoff plein d'espoir, ravi de cette nouvelle page qui se tourne dans l'histoire du parti. Soyons bien clairs, camarades, en aucun cas nous n'avons constitué une tendance. Les communistes, c'est nous, et ce que je dis là n'est pas une simple af­firmation. La direction de notre parti l'a confisqué pour le mettre à la disposition du réformisme. Le Socialisme, le Communisme, elle a cessé d'y croire, et si au dernier congrès, nous avons pu l'empêcher de procéder à la disparition du parti dans un machin social-démocrate, il n'en reste pas moins qu'elle dé­tient toutes les manettes, de l'organisation dans le Parti, de l'expression politique publique, des finances, de la presse... Elle gère les adhésions, les publications de tracts, elle intervient directement. Elle n'est pas la majorité dans ce parti, j'en suis persuadé maintenant, mais elle agit comme telle.


Cette journée a été fructueuse, nous étions fraternelle­ment heureux d'être ensemble ceci n'est pas une for­mule. Les différentes interventions, nombreuses, fai­saient toutes état de notre volonté commune (j'allais dire communiste!) d'arracher notre parti à la bande des liquidateurs qui roulent pour la social-démocratie par Mélanchon interposé.

Armand Lecoq

Lecture du texte de constitution du réseau «Faire vivre et renforcer le PCF» sur le blog http://bezierspcf.centerblog.net au 25 mars 2009

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D
Cette "démonstration" est la théorisation de la formule bien connue du "tirage de couverture vers soi"...En vrai, il n'y a pas les bons restés au PCF et les mauvais dans la nature ou dans des groupuscules, il y a UNE question : comment s'y prendre, aujourd'hui, pour rassembler tous les communistes attachés aux fondamentaux. La création de votre réseau est une amorce de réponse mais en évacuant le sujet des communistes de "l'extérieur" j'ai des doutes sur votre réussite. 
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G
je veux dire que le stress du conflit personnel difficile à vivre est une manifestation de cette lutte qui se produit toujours dans l'organisation communiste ( depuis le "Que faire de lénine écrit en 1902!), dans celle qui est réellement représentative des exploités. et la "lutte des places" c'est à dire la lutte pour mettre à la direction des camarades (plus) révolutionnaires que ceux qui y sont  c'est aussi la lutte des classes.
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E
....la lutte des....places veux-tu dire ! Moi, je ne mange pas de ce pain-là et donc, comme des dizaines de milliers d'autres, je suis parti. Maintenant, ce n'est peut-être pas un acte de résistance révolutionnaire et sur le fond çà ne règle rien on est bien d'accord. Pour autant, il ne faut pas me considérer (en cette période de traversée du désert pour le communisme)comme perdu pour le (s) combat (s) révolutionnaire (s)... 
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G
C'est ça la lutte des classes dans le parti!
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E
Rester dans le parti au lieu de le quitter...Facile à dire, mais dans certaines sections l'atmosphère étaient si tendue que nous (les anti-mutation) étions considérés commes des adversaires politiques "vendus à la droite et au capital".Nous en serions venus aux mains et dans ces conditions beaucoup se sont dit : "on se tire...." Peut-on leur reprocher cette attitude?
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