Base commune votée partie 4
L'AVENIR DU PCF Parti communiste français
Faut-il, dans ces conditions et avec de telles ambitions, repenser l'avenir du PCF ? Cela nous paraît incontournable. Et si nous voulons le faire de manière efficace, c'est en lien direct avec les exigences du monde actuel et du projet tel que nous le définissons aujourd'hui.
La première des questions à se reposer est simple : Faut-il, dans ces conditions et avec de telles ambitions une force politique pour animer ce combat ? Nous le pensons.
Nous voulons repenser l'avenir du PCF en lien direct avec les exigences du monde actuel et du projet tel que nous le définissons aujourd'hui.
Penser les bouleversements du monde, quand tant de forces veulent enfermer cette pensée ; faire de la politique une grande affaire populaire et citoyenne quand tout est fait pour éloigner le plus grand nombre de nos concitoyens de la politique ; élaborer des idées d'émancipation quand tout est fait pour les discréditer ; unir des forces de transformation susceptibles de porter un projet politique quand tout est fait pour les diviser, les opposer ; construire des majorités de changement quand l'état de la gauche donne le sentiment que c'est impossible...tout cela appelle une organisation, un parti qui mette en commun et rende efficace l'énergie de toutes celles et ceux qui veulent contribuer à cette construction.
Dire le besoin de cette force dans les conditions d'aujourd'hui ne suffit pas. Les questions que nous nous posons sur l'avenir de notre parti sont de même ampleur que celles qui nous poussent aujourd'hui à repenser le monde, l'espérance révolutionnaire, les processus de changements, la place qu'ils doivent faire à l'intervention populaire. Nous aussi, nous devons changer d'époque.
Crise de projet, crise de la politique, crise de la gauche, crise des partis politiques, crise du communisme et du PCF... nous sommes confrontés à de tels défis, qu'il nous faut aussi nous révolutionner pour construire, à partir du meilleur de ce que nous sommes, une force porteuse d'avenir, identifiée à un projet d'émancipation du XXIème siècle, unie sur ce projet, . Une force dynamique, capable de mettre sa créativité politique au service de l'intervention populaire, de larges rassemblements à vocation majoritaire, ouverte à toutes celles et ceux qui souhaitent s'engager dans ce combat.
Le PCF est-il cette force ? Doit-il se transformer ? Ou faut-il s'engager dans la création d'une autre force politique? Ces questions ont fait l'objet de nombreux débats depuis l'élection présidentielle.
Avec un réseau de dizaines de milliers de militants, répartis sur l'ensemble du territoire et des milliers d'élus, L le PCF dispose d'atouts indéniables, d' . Des acquis précieux, que nous ne voulons pas perdre. Il est une force qui compte et que nous voulons renforcer. Mais son affaiblissement des trente dernières années montre combien il lui faut se renouveler pour que des millions de nos concitoyens, et notamment la jeunesse, reconnaissent en lui une utilité et une efficacité cette force.
Pour répondre aux défis de changement qui s'imposent à nous, nous faisons donc aujourd'hui un le choix : du PCF engager et de sa profonde s transformation s de notre parti pour devenir cette force. La voie des transformations du PCF nous apparaît plus féconde que celle de la recherche de la constitution d'un autre parti aux contours incertains.
Avec ambition nous engageons ce chantier de transformations novatrices du PCF. Il fera appel à la créativité politique des communistes et sera placé sous leur souveraineté. Il poussera le travail sur la nature des évolutions, des transformations, des ruptures nécessaires. Certains vont parmi nous jusqu'à parler d'un processus de métamorphose. Pour l'heure, l'important est de s'accorder sur la nature des évolutions, des transformations, des ruptures nécessaires Elles pourraient prendre prennent plusieurs directions.
Un choix communiste du XXIème siècle.
Nous devons affronter à ce propos une contradiction évidente. Nous pensons que le communisme doit continuer d'être une référence fondamentale de notre action. Le communisme politique a beaucoup apporté aux combats d'émancipation. Dans notre pays, et surtout le PCF, depuis sa création, a largement contribué au développement des libertés et aux grandes conquêtes sociales. . Aujourd'hui les valeurs de mise en commun, les nécessités objectives de dépassement des la volonté de mettre fin aux exploitations, des aux aliénations et des aux dominations prennent de l'actualité avec les évolutions du monde actuel. Notre visée, repensée à l'aune des enjeux contemporains, conserve toute son actualité.
Mais il nous faut en même temps reconnaître que la « crise du communisme » qui brouille la perception des valeurs qui sont les nôtres fondamentalement et notre image. Il ne paraît pas possible de contester nous faut analyser avec lucidité les éléments objectifs et subjectifs de cette « crise », des difficultés auxquelles nous sommes confrontés notamment : les échecs tragiques des expériences qui se sont réclamées du communisme au XXème siècle ; le poids persistant dans les représentations de nos concitoyens du rapport qui a été le nôtre avec le modèle soviétique, l'écart considérable qui sépare notre vision du communisme d'expériences, d'ailleurs elles-mêmes fort différenciées, qui s'en réclament aujourd'hui ; les difficultés politiques que connaissent aujourd'hui les nombre de partis communistes partout dans le monde, et leur grande hétérogénéité.
Assumer notre choix communiste aujourd'hui, à partir d'une analyse renouvelée et actualisée du monde, nous renvoie donc au besoin impérieux de confronter ce qui est à dépasser, et ce qui est en train d'émerger pour faire vivre une conception neuve du communisme, de partage et de liberté pour chacune et chacun, en somme une espérance révolutionnaire en prise avec les réalités et les aspirations de notre temps.
Nous devons faire beaucoup plus pour donner sens à notre projet contemporain, sans en rester aux mots, pour au contraire leur donner du sens dans leur pleine actualité; pour rendre visible au plus grand nombre, notamment aux jeunes, que la continuité de notre choix s'accompagne de ruptures, fondatrices d'une nouvelle conception du communisme., que n Nous ne nous reconnaissons dans aucune expérience, passée ou actuelle, qui niait ou nierait nie les droits de la personne, ne serait pas fondée sur le respect de toutes les libertés fondamentales et la volonté de développer la démocratie comme ressort du développement humain. Oui le sens profond de notre action est bien d'aller vers une société et un monde d'émancipation humaine. Nous devons faire vivre cet idéal comme une perspective qui en permanence guide notre action.
Tant que notre démarche communiste ne sera pas perçue pour ce qu'elle est aujourd'hui, mais restera collée aux images du passé, notre combat sera handicapé entravé. Nous devons changer notre image, notamment en nous engageant à retravailler les symboles qui nous identifient dans la société et qui pourraient afin qu'ils puissent mieux donner à voir le communisme du XXIème siècle qui est le nôtre.
Un parti ancré dans les enjeux contemporains et le débat d'idées.
De l'analyse du monde que nous esquissons aujourd'hui découle une exigence : il nous faut reprendre avec une vigueur renouvelée et avec constance un travail d'analyse, un effort théorique pour comprendre les bouleversements du monde, saisir ses contradictions. Le mouvement populaire a plus que jamais besoin d'une pensée émancipée de l'idéologie dominante, une pensée créative, imaginative, en perpétuel mouvement. Nous devons y contribuer en faisant de la confrontation d'idées un atout. La pertinence de notre projet est une condition de notre efficacité. L'actualisation de notre projet, son ancrage dans les enjeux contemporains suppose un éveil permanent aux réalités émergentes, aux innovations, une culture de travail, de recherche théorique, de débat, de confrontation d'idées, d'expérimentations, une ouverture résolue à toutes les énergies intellectuelles et militantes qui veulent penser les enjeux de dépassement du système capitaliste.
Nous devons traduire cette volonté politique sans tarder en actes, en repensant progressivement les lieux et les outils de ce travail théorique et intellectuel permanent, en donnant à voir cette ambition dans la société, en étant beaucoup mieux un lieu où se confrontent toutes les pensées émancipatrices, celles issues de la pensée de Marx, qui nous a fondé et connaît aujourd'hui un renouvellement important dans le monde, et toutes celles qui émergent dans les bouleversements de la pensée et du monde actuels. Ce bouillonnement doit aller de pair avec une meilleure mise en commun des expériences militantes pour construire du savoir, et de la pensée et un véritable intellectuel collectif.
Nous devons dans le même esprit répondre à la demande d'un travail de formation militant, qui mêle théorie et pratique, beaucoup plus exigeant. Nous restructurons pour cela un dispositif de formation moderne et adapté à tous les niveaux du Parti et nous en faisons une de nos priorités.
Il nous faudra utiliser toutes les compétences et se doter des outils informationnels (visioconférence, cyber-école) pour offrir dès la section cette formation jusqu'à une offre permanente au niveau national.
Dans le débat des idées l'Humanité et l'HD sont des outils indispensables d'information et des appuis pour les luttes. L'ensemble de la presse communiste doit prendre toute sa place dans l'activité militante des communistes, en ayant notamment l'ambition de créer des comités de diffusion.
Un parti d'action, de luttes et d'intervention populaire et citoyenne
Pour placer la démocratie, l'appropriation populaire des objectifs et des conditions du changement, les efforts de rassemblement au cœur de notre projet politique, toute notre activité doit être prioritairement tournée vers la mise en mouvement de l'intervention populaire. Parti d'action, impliqué dans la construction des luttes, nous voulons aider cette intervention à se déployer comme mouvement politique et à nourrir son élaboration. Cela implique un effort de créativité et d'ouverture sur des formes de l'engagement politique dans la société d'aujourd'hui, plus participatives, plus démocratiques, plus diversifiées.
Et parce que nous faisons de la politisation citoyenne réappropriation de la politique par le peuple une clé du changement, nous voulons recréer une activité d'une toute autre ampleur dans et autour des lieux de travail et dans les quartiers populaires où elle fait gravement défaut, en cherchant à mieux comprendre pour y parvenir les potentiels mais aussi les obstacles nouveaux qui se dressent devant cet objectif.
Une priorité de nos efforts doit porter sur la ré l'implantation et le renforcement du parti dans les lieux de travail, les bassins d'emplois, par filières et par secteurs d'activité. Elle constitue un enjeu essentiel dans la construction du rassemblement pour changer la société. L'objectif est d'y faire vivre notre projet et notre stratégie à partir de l'ensemble des préoccupations des salariés, depuis les questions liées au travail et à la vie quotidienne jusqu'aux enjeux planétaires.
A partir de nos expériences, L la coordination de notre activité dans ces lieux de travail et dans les quartiers populaires, devra être réorganisée et mieux impulsée, et un des objectifs sera la création de structures de proximités (sections, cellules, collectifs, réseaux, points de rencontres,..)
Tout cela signifie également que nous devons tourner davantage le fonctionnement de toutes nos structures (cellules, sections, fédérations, collectifs...) vers l'aide à la créativité et au rayonnement militant de chaque adhérent et de chaque élu : dans leurs lieux de vie et d'activité, dans les structures de proximité ou les réseaux dans lesquels ils agissent, dans les territoires ruraux et urbains dans lesquels ils sont ancrés. Nous devons, pour favoriser l'engagement, donner à chacune et chacun les moyens de déployer une l'action politique qui nourrisse l'action, le débat de propositions, le rassemblement du plus grand nombre.
Cet effort vise également à favoriser l'intervention politique des militants à l'échelle européenne et mondiale notamment dans le cadre des activités du Parti de la Gauche Européenne, du groupe Gauche Unitaire Européenne/Gauche Verte Nordique et de la mise en pratique d'un nouveau type d'internationalisme.
En retour, l'élaboration de nos orientations doit donner à une grande place à leurs réflexions, à leurs suggestions, à la confrontation et à la diffusion de leurs expériences. La mise en commun de cette activité sans cesse démultipliée doit être sensiblement renforcée pour permettre de lui donner force, sens et efficacité. Les différents échelons de coordination, local, départemental, régional, national doivent mieux jouer leur rôle en ce sens, en s'appuyant davantage sur la richesse de l'expérience militante. Les collectifs de travail du Conseil national notamment doivent s'attacher à toujours mieux associer l'ensemble du potentiel créatif militant dans sa diversité d'expériences, avec plus de transversalité, et veiller à ce que ces expériences et leurs productions soient mises à disposition de tous. Des nouveaux outils de circulation de l'information doivent être mis en place pour cela.
Sur le plan de l'expression publique du Parti nous engageons un travail pour mutualiser les expériences et les connaissances avec l'engagement de notre part d'une véritable communication politique communiste en rapport avec notre époque et nos ambitions.
Une force ouverte et renouvelée.
Devenir le parti porteur de ce projet, regagner en influence, c'est devenir un parti bien plus large en nombre et en diversité de forces militantes. Cela ne va pas de soi. Il nous faut décider de donner à cette ambition le sens d'une initiative politique majeure, d'une campagne nationale, visibles dans la société. :
e En ouvrant le Parti communiste aux femmes et aux hommes de gauche qui cherchent les voies d'un combat plus efficace, aux salariés dans leur diversité d'aujourd'hui, à toutes celles et ceux qui veulent transformer l'ordre actuel sans avoir forcément la même histoire, les mêmes références, la même culture que nous, et .
En faisant en sorte que ces adhérentes et ces adhérents se sentent pleinement à l'aise dans un parti qui les respecte à égalité avec tous les autres.
En nous tournant vers celles et ceux qui ont quitté le Parti communiste et travailler avec eux à trouver les moyens pour qu'ils prennent leur place.
Ouvrir et renouveler le parti, c'est aussi donner la pleine mesure de notre engagement féministe, que nous conjuguons désormais au combat anticapitaliste au lieu de l'y subordonner. Etre vraiment un tel parti, c'est rompre en notre sein avec un modèle et des pratiques issus d'une époque où les femmes étaient minorées, voire absentes de la représentation politique, sans parité. La fragilité de nos progrès en la matière doit nous tenir en alerte.
Ouvrir et renouveler le parti, c'est, dans toutes nos pratiques, nos luttes et notre organisation faire du combat contre le racisme et toute forme de discrimination une constante de notre existence. Créer les conditions pour que la représentation politique à des postes d'élus ou de responsabilité dans le Parti porte la diversité à l'image de la société.
Le parti pris de la jeunesse.
Nous devons décider d'engager engageons un travail d'ampleur, durable, visible avec la jeunesse, qui cherche les voies d'un engagement politique renouvelé, que nous pouvons aider à faire émerger mais qui ne se fera pas sans en favorisant leur implication directe. Ce renouvellement ne peut se faire sans la démonstration de l'action collective et leur implication dans les organes de direction.
Au travail, dans les quartiers populaires, les lycées, les universités, nombreux sont les jeunes La jeunesse précarisée, la jeunesse des quartiers populaires, la jeunesse lycéenne et étudiante sont à la fois très proches des engagements qui sont les nôtres et très éloignés de nos traditions d'engagement et d'expressions politiques. Ce doit être sera, en coopération et dans le respect de l'autonomie du MJCF et de l'UEC, un axe prioritaire du renouvellement et de transformation du parti communiste.
Porteur d'espoir et impliqué dans les luttes de la jeunesse, les jeunes communistes sont une force pour crédibiliser la perspective de transformation révolutionnaire de la société.
Pour nous y inscrire, nous devons privilégier l'écoute, le débat, les formations et les encourager et les accompagner afin de favoriser leurs capacités de création d'initiative.
Mettons collectivement en lumière chaque jour notre parti pris de la jeunesse par le renouvellement, la mise en responsabilités, surtout quand elle bouscule les habitudes acquises.
Un parti impliqué dans la gestion
Le dévouement et la proximité de nos élus sont reconnus. Mais leur principal atout est de parier sur des conceptions démocratiques renouvelées de l'intervention citoyenne et de l'exercice de leur mandat. C'est un atout indispensable au moment où les contradictions entre exigences de changements et contraintes financières qui encadrent les politiques publiques ne cessent de se resserrer. En ce sens, les élus tiennent une place essentielle dans notre démarche. Ils sont une source d'expériences et d'expérimentations dans les processus démocratiques de constructions populaires et politiques que nous voulons déployer. Ils sont aussi une source d'enrichissements permanents de notre projet, confrontés en permanence à l'exigence de réponses aux attentes de changement. En faire élire chaque fois que c'est possible et les aider à réussir est essentiel. Cela suppose de développer des pratiques de travail en commun entre élus, adhérents et responsables communistes.
Un Parti actif et créatif dans tous les lieux de décisions.
Pour transformer la société, nous faisons le choix de participer concrètement à la gestion et œuvrons à une conception nouvelle et démocratique des politiques publiques, des institutions à tous les niveaux, une nouvelle république, une autre Europe, un autre monde. Les élus communistes, leurs partenaires, sont des militants qui mettent leur mandat électif au service de la population de leur territoire en faisant vivre nos valeurs de justice sociale, d'égalité, de fraternité et de solidarités. Ils sont à l'initiative d'actions et constituent un point d'appui aux luttes menées dans l'intérêt de la population.
Mais leur principal atout est de parier sur des pratiques et des conceptions de démocratie participative, d'intervention citoyenne et d'exercice de leur mandat. Par leur expérience et leur créativité, ils démontrent qu'il est possible d'assumer des responsabilités et de faire de la politique autrement, de construire des pôles de résistance, d'expérimentation de rassemblement et de pratiques politiques renouvelées fondées sur la co-élaboration, le partage des décisions entre élus et citoyens. Cela ne se fait pas sans débats, ni parfois contradictions. Renforcer leur nombre, créer de nouveaux rapports de force, s'appuyer sur leur place et leur rôle sont un atout formidable. Leurs expériences sont sources de réflexion et de richesses pour le parti et réciproquement. Leur partage implique de développer des pratiques de travail en commun entre élus, adhérents et responsables communistes.
Une force solidaire, un parti d'éducation populaire et de promotion culturelle.
Notre engagement est aussi un engagement éthique, fait de valeurs que nous voulons faire vivre au quotidien. Nous ne sommes pas un parti qui renvoie de l'émancipation pour à demain, qui en attendant sacrifierait ses militants comme des soldats pour la bonne cause. Le militantisme désintéressé L'engagement militant qui est le nôtre est une source d'épanouissement dont il faut refuser le dénigrement. Oui nous avons besoin d'un militantisme renouvelé, innovant, imaginatif, audacieux et fraternel. Partageons les expériences positives de notre activité. La solidarité au quotidien, dans la cité, sur le lieu de travail, la convivialité, l'accès à la connaissance, à la culture, l'éducation populaire, le partage des savoirs sont des dimensions importantes de la vie et de l'activité d'un parti comme le nôtre, de ses rapports à la société. Les structures du Parti doivent être des pôles d'initiatives d'éducation populaire pour permettre au plus grand nombre de « comprendre le monde pour pouvoir agir ».
un parti démocratique, où les adhérents sont souverains
La vie démocratique de notre parti traverse un moment critique. Nous n'avons pas su, dans la dernière période, notamment au niveau de la direction nationale qui est fortement critiquée sur ce point, allier trois exigences indispensables : le respect de la diversité et la libre expression des opinions dans les débats que nous considérons désormais comme un acquis irréversible ; le respect des décisions majoritaires ; et l'efficacité dans le travail comme dans l'action.
Des changements doivent être apportés dans ces trois plusieurs directions :
1/Donner à chaque adhérent la réelle maîtrise des débats, qui se font jour en les assumant plus clairement et en favorisant par de nouveaux outils la circulation permanente et transparente des idées en présence, la transversalité et les échanges d'expériences.
2/ mieux Garantir, y compris entre les congrès, la consultation et la souveraineté des adhérents, pour trancher ces débats quand cela est nécessaire.
3/ La tenue entre deux congrès d'une ou plusieurs Assemblées nationales des délégués de section. Une Assemblée nationale qui soit, à la fois, un rendez-vous permettant de faire un bilan d'étape sur la mise en œuvre de nos orientations, un lieu d'échanges sur les expériences en cours et l'occasion de définir des initiatives fortes pour l'année à venir.
4/ Mieux assurer la cohérence et l'efficacité du travail des communistes, des directions et des élus à tous les niveaux quand les décisions majoritaires sont prises et qu'elles deviennent donc le bien commun des communistes. Le fonctionnement même de la direction nationale devra être sera modifié en ce sens.
Il convient dès maintenant d'approfondir la discussion pour savoir si cette nouvelle étape démocratique devra déboucher et comment sur de nouvelles règles de vie pour notre parti.
5/ Sur la base de l'exigence d'une profonde transformation démocratique de notre Parti et des expérimentations que nous engageons, une commission nationale sera créée dès après le congrès sous la responsabilité du conseil national. Composée notamment de secrétaires de section, de responsables de fédération, d'élus ... Elle impulsera un travail de réflexion, libre et respectueux de tous, avec les communistes sur le militantisme du XXIème siècle, sur les transformations nécessaires du PCF et la révision de nos statuts. Les communistes seront associés et consultés au fur et à mesure de l'avancée du processus.
Les communistes ont l'ambition de faire face avec audace et créativité à la crise de la politique, de la gauche, et du communisme lui-même, pour permettre à des centaines de milliers de femmes et d'hommes, qui veulent agir pour dépasser le capitalisme, de s'engager politiquement.
Aujourd'hui nous nous tournons résolument vers les jeunes, les salariés, les hommes et les femmes des quartiers populaires, des milieux ruraux, les militants syndicalistes, associatifs, les gens de cultures les intellectuels. Vers les hommes et les femmes qui veulent une gauche qui s'assume, vers celles et ceux qui souffrent au quotidien des logiques capitalistes et qui entendent agir pour faire prévaloir contre ce système une perspective d'émancipation humaine.