Déconstruction d'un texte liquidateur (Isabelle Lorand à Tours)
Ce genre de texte lénifiant est critiqué à titre de spécimen linguistique, car son véritable objet n'est pas de fixer une ligne politique (ce qui serait impossible), mais de faire apparaître les documents émanant du noyau dur du groupe dirigeant et de MGB comme raisonnables, concrets, et un moindre mal. Texte d'Isabelle Lorand en noir, commentaires de GQ en vert. Les personnes dont les textes sont ainsi entrelardés ont bien entendu un droit de réponse : il suffit qu'elles postent un commentaire sur RC. Mis en ligne le 21 juin 2008.
Il faut à gauche, une organisation politique porteuse d'un projet d'émancipation qui dispute l'hégémonie idéologique et politique à la droite et au PS, et qui ait vocation majoritaire. Le parti communiste dans sa structure actuelle, même rénové, amélioré... peut-il être cette organisation ? Contrairement à ce que j'ai longtemps défendu, je ne le pense plus pour une raison majeure : le monde a changé en profondeur et les réponses d'hier ne peuvent pas être les réponses d'aujourd'hui.
On note d'abord que l'ensemble de la pensée d'Isabelle Lorand se place dans l'espace politique de la représentativité bourgeoise, "gauche- droite" et nulle part dans les luttes concrètes. Ce qui a changé "en profondeur" , et qu'on ne dit pas parce que l'on ne veut pas jouer cartes sur tables, c'est l'affaiblissement de la classe ouvrière. Faut il coller à cette mutation ou être à contre courant? Il est typique de ce genre de discours que l'idée même que l'on puisse exister à contre courant n'est même pas pensable. On se gargarise de créativité, de désir et de liberté, mais le courage de ne pas penser comme les médias est totalement absent. Donc on aboutit à la plate tautologie, puisque le monde change (on ne dit pas comment) il faut que le PCF change. Le seul intérêt de cette platitude c'est de sous-entendre que les adversaires de cette position (qui rappelons-le n'ont pas le droit de s'exprimer dans l'Huma) sont assez bêtes pour croire que le monde ne change pas et que donc le PCF ne doit pas changer.
Depuis 30 ans avec l'abandon de la dictature du prolétariat et du « grand soir », en passant par le socialisme à la française et « La mutation » nous cherchons le parti communiste moderne. Déjà le « Front populaire » et la Résistance témoignait d'une autre voie, d'évolutions majeures.
Nous ne cherchons pas le PC "moderne" nous cherchons le PC adapté au conditions concrètes et actuelles de sa tâche historique qui elle ne change pas : la révolution prolétarienne, l'émancipation non de l'individu bourgeois, qui n'en a plus besoin, merci, depuis 1789, mais l'émancipation des producteurs de la richesse sociale, rendue possible par la révolution bourgeoise précédente. Le "Grand soir" n'est qu'une image puérile, ce n'est pas un concept, mais c'est tout de même l'image des attentes messainique que la révolution a toujours produite, et ne peut que produire si elle réalise les attentes millénaires des peuples.
Notre histoire n'a pas été linéaire. Mais fondamentalement nos recherches sont vaines. Cela pour une raison claire : on a comblé les fissures dans la maison, alors que ce sont les fondations qui sont à reprendre.
Ce n'est pas une "raison", ce n'est qu'une métaphore triviale : et comme par hasard c'est celle de Léon Blum, on y reconnaît en plus décrépit "la vieille maison" SFIO que Léon Blum voulait déjà conserver en 1920, au congrès de Tours.
Et ce n'est pas dans les propos entendus : « il faut des cellules, ils faut des exécutifs qui exécutent, il faut former les militants, il faut changer les statuts... » que nous trouverons le salut. Pourquoi ? Tout simplement, encore une fois, parce que l'on ne peut penser autrement qu'en terme de cohérence la globalité de notre politique, inclus notre organisation. Celle-ci n'est pas à part, extérieure. Il est incontestable que le Congrès de Tours, qui ne portait justement pas que sur la structure du parti mais sur la création d'un parti avec une politique, une conception stratégique, un modèle en tête... avait, en toute cohérence, produit le parti que nous connaissons et son efficacité.
Il faut donc "en toute cohérence" rompre avec la tradition révolutionaire d'Octobre 17, qui n'a produit que du mauvais, dont toute l'histoire du PCF. La haine d'Octobre cimente les courants droitiers du PCF, car la révolution réelle n'est pas récupérable contrairement à mai 68, et elle est incompatible avec le désir de respectabilité et d'intégration à la bourgeoisie d'une partie de l'appareil. Déjà, en Allemagne en 1918, l'appareil du SPD avait choisi de réprimer les révolutionnaires, et pour les mêmes raisons sociologiques.
Or nous sommes dans une autre période et nous devons tirer leçon des atouts et des échecs passés. Il nous faut une autre cohérence globale dans laquelle il résultera le parti qui convient pour mettre en œuvre l'ensemble de notre politique. La question est donc de mettre en évidence ce point : le modèle d'hier est obsolète, il nous faut résolument en sortir.
C'est une métamorphose qu'il nous faut opérer. Il nous faut penser ce que sont aujourd'hui les processus d'émancipation, le mouvement des idées, la vocation d'une organisation politique...
On a compris : certainement pas faire la révolution! Mais il me semblait à moi que la "mutation" du PCF, c'était exactement cela? Alors si ça ne marche pas, il faut donc en faire encore plus?
En 1920, j'y reviens, notre parti a été fondé dans un pays ou la population était principalement rurale, où il fallait une journée pour gagner la préfecture.
En 1920, Isabelle, il fallait comme aujourd'hui une heure pour gagner la préfecture, en voiture! Et nous vivons aujourd"hui dans une France où la majorité de la population se disperse dans des lotissements périurbain. Tu fais partie des gens qui croient que c'est fini quand c'est revenu.
Notre parti a été fondé pour changer la société par la prise du pouvoir d'état (dictature du prolétariat puis programme commun). Et ce dans un pays de structure Colbertiste qui constituait un terreau propice à une sorte de reproduction en France de la révolution bolchevique telle qu'elle s'est passée.
Tous les partis sérieux ont le but d'exercer le pouvoir, (UMP, PS, etc) et dans tous les pays, Colbert a le dos large mais il n'y est pour rien. Il se trouve que les bolcheviks ont été influencés par la tradition révolutionnaire française, en ce qu'ils n'avaient pas plus que Robespierre en 1792, la moindre intention de se laisser vaincre par la contre-révolution mondiale dont la pointe avancée était alors l'hitlérisme. Et on peut les en remercier.
Nous vivons aujourd'hui dans une France très majoritairement urbaine, la communication se fait à l'échelle planétaire en direct, la télé amène des images du monde entier, les gamins des quartiers populaires vont construire des puits au Mali, un noir est candidat à la présidence des USA...
"Les gamins des quartiers populaires..." "un Noir président", on verra bientôt qu'un président américain noir saura bombarder les autres pays aussi bien qu'un blanc, et plutôt que de "construire" (on dit plutôt "creuser", non?) des puits, il vaudrait mieux que ces "gamins" qui sont des jeunes français comme les autres qui ne méritent pas cette condescendance humanitaire puissent trouver une bonne formation et un bon emploi. André Gerin ne leur propose pas autre chose! On croirait lire une analyse émanant de la gauche des campus américains qui est raciste sans s'en rendre compte, avec sa manière de tout ramener à la couleur de la peau ou à la communauté ethnique. Le communisme ne passe pas par le droit à la différence, et la division des exploités sur des critères raciaux, ethniques, religieux. En remettant le débat politique sur ses pieds, sur les conflits de classes et sur la contradiction capital -travail, le parti communiste a permis la fraternité dans la lutte qui rend aux minoritaires leur dignité et aussi leur droit à l'indifférence.
Les lieux et les formes de pouvoir se sont transformés : il est à Paris, à Bruxelles et à Washington... Il est politique, économique, médiatique... Nous pensons désormais que la révolution est un processus de luttes sur tous les plans.
Puisque le pouvoir est délocalisé à Bruxelles, voire aux États-Unis, il faut donc se résigner à n'avoir aucune prise sur lui, en renonçant à le prendre à Paris.
Laà vocation d'un parti révolutionnaire est de peser sur le mouvement des idées, de participer aux luttes mais aussi aux pouvoirs, de construire partout et sur tous les champs des majorités. D'aider les « dominés » à se rassembler, à prendre conscience de la confrontation de classe telle qu'elle se présente dans le contexte du capitalisme financiarisé et mondialisé, de repérer les contradictions à partir desquelles une stratégie de confrontation de classe et d'émancipation puisse se construire et s'élargir. Ainsi, c'est notre révolution qu'il faut engager ayant une cohérence nouvelle mais une cohérence. Tout se tient. On ne peut revisiter l'un en profondeur sans toucher à l'autre tout autant.
Que retenir de ce charabia? que pour faire la révolution il faut renoncer à toute ambition politique et devenir une espèce de lobby? pour construire "des majorités" renoncer à "la majorité?" "tout se tient", et réciproquement, comme disait Alphonse Allais.
À défaut nous continuerons d'être non pas au cœur de la société, du mouvement. Mais à coté. Ainsi, nous sommes passés à côté, car nous ne pouvions que passer à côté, de l'évolution anthropologique inscrite dans mai 68 : l'émergence de la personne, du féminisme, de la lutte contre les discriminations, de la mondialisation. « Nous étions étouffés par notre stratégie », dit joliment Roland Leroy dans une interview sur Mai 68 publiée il y a 10 ans dans l'Humanité.
Le PCF en 1968 représentait la classe ouvrière, et il ne pouvait que "passer à coté" d'un mouvement qui représentait essentiellement les revendications d'une classe moyenne montante, des "cadres" et des éudiants, les futurs cadres, avec toutes leurs illusions sur "la personne", ses "désirs" et celles aussi sur la "fin du travail". On reproche en somme au PCF de ne pas être le PS! Et pour être féministe, lutter contre les discriminations dans la période post-coloniale, inutile d'être communiste. Simone Weil faisait très bien l'affaire, Malcolm X aussi, et ce n'était pas des communistes. Ils n'étaient même pas de gauche.
De même et pour les mêmes raisons, nous sommes passés à côté des enjeux écologiques et à côté de la mutation du travail et du rapport au travail, de la place du hors travail... De l'émergence d'activité humaine libre, dégagé des contraintes de l'emploi et de la soumission à la marchandisation de la force de travail. Et encore aujourd'hui la difficulté à mesurer les enjeux que constituent la métropolisation, l'alimentation ou encore le post pétrolier...
C'est trop beau : on dirait que la révolution a déjà eu lieu! qu'est ce que c'est que cette "activité libre humaine" hors du temps et de l'espace? et qui existe déjà, où ça, à la communauté Longo Maï à Forcalquier? chez le Dalaï Lama? En tout cas, une chose est sûre : ça nous promet la décroissance et la pauvreté (enfin, surtout pour les habitants du Sud).
Cette métamorphose suppose-t-elle de commencer par casser l'existant pour construire autre chose demain ? Je ne le pense évidemment pas : je parle de mise en cohérence globale à partir de l'existant et de son développement. Mais je sais aussi, que peu d'institutions ont réussi à produire les ruptures nécessaires aboutissant à un authentique « aggiornamento ». Et cela parce qu'il s'agit du plus difficile : produire une rupture avec une lourde culture et des pratiques en découlant, avec un rapport à la société, et même avec ce qu'on considère être « La Politique ».
Ne faisons plus de politique! ni de social! faisons de la "mise en cohérence globale à partir de l'existant"! Voilà qui va soulever les foules, catalyser la multitude!
Ainsi passer d'une culture d'avant-garde à une culture « être dans le Mouv' » sans y être uniquement collés, autrement dit devenir catalyseur de mouvement, de prise de conscience, de pensée, d'action politiques, c'est passer d'un statut de conviction que l'on fera bien ou que l'on fait bien, à un statut de participation pleine et entière au mouvement des idées et des actions. Et donc d'en comprendre les ressorts. Là on est loin d'un mouvement mécaniste, froidement rationnel... Le mouvement des idées c'est tout autant de la conviction que du désir. La mobilisation c'est tout autant de la revendication fondée et partagée que du plaisir et de la dynamique gagnante... Il nous faut découvrir une culture qui intègre les subjectivités et les représentations qui sont parties intégrante de la réalité et non pas hors d'elle.
Le charabia devient carrément New Age. On troque l'avant garde pour l'arrière garde de ce que 68 a produit de plus médiocre, la culture des radios FM. Pour atterrir sur une platitude encore plus plate que les précédentes : il faut être dans la réalité et non hors d'elle.
Ainsi sortir d'une culture de parti unique ce n'est pas seulement tolérer l'existence des autres partis. C'est reconnaître leur légitimité et leur identité propre et ne pas imaginer qu'il nous est possible de les modifier en profondeur. Chaque parti a sa raison d'être, je veux dire correspond aux réalités et aux contradictions qui traversent la société.
Est-ce une raison pour ne pas combattre les partis qui reflètent des intérêts de classe opposés à ceux que nous défendons?
Notre rapport aux alliances politiques est de ce point de vue édifiant. Cette conception d'un rassemblement populaire majoritaire dont le parti communiste serait le seul parti légitime autour duquel il faudrait se rassembler en dit long sur notre relation aux autres organisations politiques. Nous sommes toujours dans une conception qui - tout à la fois -extériorise ou scinde le « nous » du « peuple », et réduit la politique à « nous » et le peuple. Ainsi, les alliances ne sont à nos yeux qu'un pis aller tactique nécessaire pour les élections principalement. Et dans ce cadre évidemment, elles sont à géométrie variable dans le temps comme dans l'espace. Si à mes yeux les alliances sont tout aussi fondamentales dans la dynamique populaire que le travail de proximité (avec les gens), c'est parce que je pense que les partis représentent effectivement à un temps « T », non seulement des idées conscientes mais aussi des personnes, des individus ayant leur subjectivité, leur univers mental et culturel. C'est cet autre rapport aux autres organisations, politiques mais aussi sociales, associatives... qui me conduisent à penser qu'il faut mettre au pot commun notre projet dans un cadre plus général de la recherche des voies de l'émancipation humaine.
Bref, dissoudre la PCf dans un ensemble plus vaste, sur aucune base précise, ni politique, ni sociologique, ni théorique. Le PCF apparaît dans ce texte comme le seul parti de l'univers qui ne s'estime pas légitime! Exemple de ce que Domenico Losurdo appelle l'autophobie des communistes. En effet, les représentants français ou italiens des courants droitiers modernistes se croient communistes encore, ils restent parfois sincèrement attaché à leur organisation, mais ils ont intériorisé la "haine de soi" qui se développe par une loi historique dans tout groupe humain durablement et injustement stigmatisé. Comme ce camarade qui conseille la lecture des "récits de la Kolyma" en réunion de cellule! Il croit rester communiste et échapper à la stigmatisation en ressassant les crimes de Staline. Tout ce qu'il fait, c'est affaiblir son parti en le surchargeant de culpabilité sans avancer d'un centimètre dans la critique marxiste constructive du stalinisme. Pas si facile, en effet d'être à contre-courant.
Comme je ne crois pas au « grand soir » de la révolution, je ne crois pas au « grand soir » de notre « autorévolution ».
Comme le "grand soir" ce n'est rien, ni un projet, ni un concept, ni même un rêve depuis le 10 mai 1981, il reste quoi? Qu'elle ne croit ni à la révolution ni au PCF.
C'est bien plutôt, un véritable processus de dépassement qu'il nous faut engager. Prendre le temps du diagnostic et de la recherche. Mesurer que la difficulté que nous rencontrons est pour le moins partagée. En témoignent, l'état de la gauche européenne, tout autant que les difficultés des expériences d'émancipation à l'échelle planétaire. Assumer les débats, tous les débats sans tabou. Par exemple, nous ne ferons pas l'économie de celui de la pertinence du communisme.
Honnêtement, ce genre de questions je me les suis posées AVANT d'adhérer au PCF!
Si beaucoup d'entre nous apportent une réponse favorable à cette question, nous ne pouvons occulter quelle perdure sérieusement dans la « famille » communiste. Il suffit pour s'en convaincre d'écouter nos propres enfants.
Touchante et naïve attention pour les héritiers auxquels on aimerait bien pouvoir transmettre un appareil viable et compatible avec leurs caprices idéologiques!
Cette « autorévolution », ambition majeure ne se fera pas en conclave. Et disons le clairement, elle ne se fera pas, en ouvrant à quelques personnalités extérieures choisies et introduites dans nos débats. Il ne faut pas seulement ouvrir les portes, il faut nous ouvrir aux autres. Il faut donner les signes pour que les intellectuels aient envie de participer à l'invention de ce projet d'émancipation humaine et de l'organisation qui le portera. Il faut donner les signes pour que les militants d'hier soient les militants de demain. Il faut que la jeunesse dans sa diversité et dans sa masse recommence à nous apercevoir. Il faut contribuer à des liens nouveaux entre le social et le politique. Cela passe aussi, dans un lien dialectique, par notre existence sur l'échiquier politique. Et sauf à chercher uniquement à disputer à Olivier Besancenot une posture protestataire, il nous faut nous inscrire dans une dynamique politique à vocation majoritaire tout à la fois critique et constructive. Critique du système jusqu'au bout, en vérité...
Notre « autorévolution » est une volonté d'être bousculés, transformés pour de vrai.
Ce genre de déclaration d'intention, quelque soient la sincérité psychologique de ceux et celles qui les prononcent, sont toujours mensongères : on n'affirme, à partir d'un position dominante, le désir dêtre remis en question que pour imposer une double contrainte. Le dirigeant qui dit "critiquez moi" ne doit jamais être pris au mot, ou alors sans illusions, de la manière dont Réveil Communiste prend au mot Marie George Buffet, quand elle proclamme "plus de tabous".
De participer avec d'autres à notre propre dépassement. D'un tel bouillonnement, qu'est ce qui sortira : un autre parti du communisme, un parti de l'émancipation humaine, un parti de la gauche populaire et citoyenne, une force constituée de plusieurs organisations, une formation à plusieurs couleurs ? Je ne le sais pas.
C'est quand même ahurissant de voir une dirigeante politique communiste revendiquer ainsi l'irresponsabilité théorique et pratique!
Ce dont je suis en revanche convaincue, c'est que reconstituer un corpus idéologique, politique, stratégique et culturel, en phase avec le monde contemporain, demande de s'y engager franchement. Nous ne ferons pas séparément et sans cohérence le projet, la stratégie, la culture... C'est dans un même mouvement, dans un rapport dialectique que nous trouverons, que nous inventerons. Je n'ai bien entendu pas la prétention de produire seule en une intervention, ce que les progressistes du monde entier recherchent.
Dans le passé ceux qui ont trouvé, et inventé, dans les conditions de leurs pays, et tenant compte de l'expérience du mouvement ouvrier révolutionnaire à leur époque, s'appellaient Marx, Lénine, Mao, Fidel, etc. Si Isabelle Lorand voulait descendre deux minutes de son piédestal de femme de gauche occidentale pleine de bonnes intentions pour jeter un coup d'œil du coté de nos camarades du Népal et accepter de tenir compte de leur expérience?
La préparation de notre congrès par un débat serein et transparent pourrait être une contribution importante à cette construction. La créativité, l'apport des communistes à des constructions novatrices lors des élections municipales et cantonales démontrent que nous avons le potentiel militant pour engager ce processus. C'est une richesse.
Je doute que ce "potentiel militant" ait le "désir" de s'engager de la sorte dans le voie de l'autodestruction... Si on ne croit pas au communisme, ou au PCF, pourquoi y rester? Comme dit Isabelle Lorand, les autres partis (de gauche) ont aussi leur légitimité. Les refondateurs veulent refonder non le PCF mais pour la dixième fois un nouveau parti des Verts. Où plutôt un joli "Arc en Ciel", logo qui symbolise en effet très bien le coté illusoire de l'entreprise.