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Réveil Communiste

Emmanuel Dang Tran critique le compte rendu du CN du 4décembre

7 Décembre 2007 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Positions

Avant l’assemblée « extraordinaire » du PCF des 8 et 9 décembre 2007

 

Plusieurs points importants qui ne ressortent pas du compte-rendu du CN du 4 décembre publié dans le supplément « communistes » de l’Huma d’aujourd’hui :

 

1-      L’immense majorité des assemblées de section ont affirmé le refus des communistes de la disparition du PCF. Tous les intervenants ont dû le reconnaître. Les procès verbaux des réunions l’attestent.

Certains intervenants se sont efforcés de réduire la portée de l’expression des communistes en pointant une faible participation aux débats. C’est loin d’être toujours vrai. Là où c’est le cas, ils devraient s’interroger sur leurs responsabilités de dirigeants et sur le calendrier invraisemblable imposé par la direction nationale.

Il est évident que cette intervention des communistes à amener la direction à changer complètement de ton dans sa proposition de texte de mandat et à mettre une sourdine sur son objectif de disparition du PCF et de recomposition politique.

 

2-     Une version modifiée du texte de mandat a été proposée par la tribune dans la séance de l’après-midi. Elle a suscité une longue discussion que le compte-rendu ne permet pas de percevoir. Le 7ème paragraphe avait été réécrit ainsi : « les discussions portent aussi l’exigence du renouvellement du combat communiste et de l’organisation pour le mener efficacement. Ici les interrogations sont nombreuses, chacun-e cherche et structure son point de vue au fil des échanges : cela débouche sur des avis et des prises de position multiples touchant à l’amélioration, la transformation profonde ou le dépassement du parti communiste voire à celui de la forme parti. Ils méritent d’être travaillés de manière ouverte et innovante. Les communistes sont conscients que « nous ne pouvons pas continuer comme ça ».

Mesurons l’écart avec le retour à la version initiale dans le texte final : « Les discussions qui expriment l’attachement des communistes à leur parti, portent aussi l’exigence du renouvellement du combat communiste et de l’organisation pour le mener efficacement. Ici les interrogations sont nombreuses, chacun-e cherche et structure son point de vue au fil des échanges : cela débouche sur des avis et des prises de position multiples qui méritent d’être travaillés sans qu’aucune piste et hypothèse ne soit, à priori à exclure. Ils méritent d’être travaillés de manière ouverte et innovante. Les communistes sont conscients que «  nous ne pouvons pas continuer comme çà ». »

 

Certains dirigeants, parmi les principaux, se sont « grillés » en s’affichant depuis des mois pour la disparition du PCF. Il est trop tard pour faire marche arrière pour eux. Pour d’autres, un texte « passe-partout » permet d’attendre et de calmer le jeu, quitte à priver de toute portée l’assemblée « extraordinaire ». C’est ainsi que j’interprète, à titre personnel, le débat de l’après-midi. En tout état de cause, l’objectif de liquidation du Parti reste à l’ordre du jour pour la quasi-totalité du groupe dirigeant qu’il adopte la tactique du coup de force ou celle de la manœuvre dilatoire. Il est inconcevable que cette direction, qui refuse de faire son bilan, continue à piloter le PCF d’ici le congrès de 2008.

 

3- « L’assemblée souveraine ne manquera pas de bouger le projet de mandat » a dit Marie-George. Mais l’assemblée « extraordinaire » ne laisse en tout et pour tout que trois heures et demi au débat sur le mandat, temps du rapport compris : dimanche 9 entre 9h00 et 12h30. La séance plénière du samedi doit être consacrée à un « échange général sur la situation politique, la nécessaire riposte à Sarkozy, la bataille des municipales… ». Avec 1500 délégués, qui découvrent comme l’ensemble des communistes seulement aujourd’hui le projet de mandat, ce ne sera évidemment pas sérieux. Démocratie ?

 

4-     Olivier Dartigolles, porte-parole, a été désigné pour introduire les débats. Il déclarait au journal le Monde du 14 septembre dernier qu’il faut "une nouvelle organisation politique" dans laquelle existerait "une sensibilité communiste organisée". Pas un "parti ripoliné", mais bien une autre organisation avec d’autres sensibilités, antilibéraux, socialistes de gauche, syndicalistes, altermondialistes
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