Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Réveil Communiste

Sous l'exclusion de la Russie des cérémonies de commémoration de la libération du camp d'Auschwitz, une longue histoire est à l'œuvre

10 Février 2023 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Front historique, #Russie, #Europe de l'Est, #A gerber !, #GQ

Soldats soviétiques avec des prisonniers libérés

Soldats soviétiques avec des prisonniers libérés

Finalement l’exclusion des Russes, pourtant les vrais libérateurs d'Auschwitz, des cérémonies de la libération du camp est révélatrice d’une réalité historique aussi peu évoquée qu’elle est transparente.

On a dit, Primo Levi par exemple, que Auschwitz ne pouvait pas être compris (d'autres qui ne sont pas des témoins directs en on fait une expression du mal métaphysique, permettant ainsi le retour du diable dans la dignité du concept).

Y avoir été et d’avoir survécu, cela lui avait donné le droit de témoigner en premier, mais non d’interdire la réflexion aux autres, y compris sur son propre témoignage.

Car il n’est pas du tout difficile de comprendre Auschwitz. C’est l'anticommunisme hystérique de l'Europe sortant tout juste de la guerre de 1914-1918 pour être confrontée à la révolution bolchevique en Russie et à la possibilité de sa diffusion en Europe qui a conduit à Auschwitz.

Depuis la Commune de Paris, on sait que la lutte contre le prolétariat et la répression de ses révolutions armées a une tendance extrême et génocidaire. Elle s'est montrée dans toute sa cruauté aussi en Espagne à partir de 1936.

C’était le retour en Europe du mot d’ordre colonial contemporain : « exterminez toutes ces brutes ».

Mais pourquoi par haine des communistes tuer des juifs, exterminer les juifs, qui ne sont pas vus comme des « brutes » même par les antisémites, et dont certes certains étaient communistes, mais dont la majorité ne l’était pas du tout ?

Il faut alors se souvenir de la phrase de Lénine : la théorie révolutionnaire scientifique vient au prolétariat du dehors, parce que le prolétariat ne dispose pas, comme c’est évident, des loisirs et des revenus suffisants pour acquérir cette théorie de manière approfondie et utilisable. Pour lui, ce « dehors » signifiait le milieu intellectuel révolutionnaire russe, biélorusse et ukrainien qui était composé davantage d’étudiants aisés, d’aristocrates déclassés, de fils de popes que de juifs, même s'il y en avait une bonne proportion chez les bolcheviques, en premier lieu Trotsky, qui a suscité une haine absolument démentielle dans les médias occidentaux pendant la guerre civile de 1917 à 1922 – pour être tout a fait pardonné ensuite quand il a quitté l’URSS en 1929.

Mais pour la bourgeoisie, ce n’est pas la théorie, c’est la conscience elle-même qui vient du dehors aux ouvriers, qui sinon sont contents de produire de la plus-value pour leurs patrons, et cette conscience – qui pour elle n’est qu’une dangereuse illusion- est venue des Juifs. Les Juifs sont envisagés dans ce bricolage idéologique hâtif mais propagé avec fanatisme comme une fraction de la bourgeoisie, la plus libérale et la plus orientée à gauche, qui a trahi sa classe, qui a corrompu les ouvriers pour conquérir un pouvoir occulte, et qui a œuvré sournoisement à l’expulsion des rentiers de la terre de leurs sinécures diplomatiques et de leurs commandements militaires.

Or, ce qui tombait bien pour cette reconstruction fantasmatique de l’histoire, c’est que les Juifs n'étaient guère appréciés dans le prolétariat non plus. Leur position sociale intermédiaire dans des sociétés en mutation rapide les exposaient aux ressentiments les plus divers – en Europe de l’Est ils tenaient lieu de classe moyenne urbaine – et à l’hostilité de classe des paysans, et leur forte présence parmi les ouvriers en Pologne et en Ukraine tenait au fait qu’une grande partie du prolétariat peu nombreux de ces pays qui n’en étaient qu’au début de leur industrialisation était composé de cadets déclassés de la nombreuse très petite bourgeoisie des ghettos, dont le niveau d’éducation était néanmoins bien supérieur aux autres ouvriers de la région. La bourgeoisie a donc utilisé l’idéologie antisémite, le « socialisme des imbéciles » à l’intention des masses d'Europe pour détourner leur colère sociale vers un leurre ethnico-religieux exprimé dans le langage de l'idéologie raciste dominante à l'époque dans tout l'Occident.

Il était donc possible tout en sacrifiant des concurrents redoutés dans l'accès aux professions intellectuelles de faire d’une pierre deux coups : détruire - pensait-on- l’influence du marxisme dans la classe ouvrière à la source (Marx, Rosa Luxembourg, et bien d’autres dirigeants ou agitateurs socialistes n’étaient-ils pas d’origine juive?) et orienter la haine de classe des prolétaires non-juifs et des paysans vers des adversaires de substitution.

Depuis 1945, parmi les communautés juives organisées un gros effort a été fait pour se distancier des mauvaises fréquentations idéologiques qui avaient conduit à l’amalgame meurtrier entre les Juifs et les communistes, et le projet sioniste a été favorisé, qui dès l’origine avait pour but de son coté de détourner les énergies révolutionnaires des prolétaires juifs d’Europe de l’Est vers l’utopie nationaliste et coloniale. Mais outre-Atlantique les Juifs sont restés longtemps marqués à gauche, dans la principale communauté en dehors d’Europe,  qui n’avait pas vécu la Shoah directement. Le culte mémoriel de la vingt-cinquième heure qui y est associé a eu pour fonction dans cette aire géographique d’y propager cette réorientation politique.

Aujourd’hui tout ce beau monde, réconcilié des Juifs aux Ukrainiens et des Allemands aux Polonais comme dans OSS 117 communie à Auschwitz maintenant, dans la haine des Russes qui à leur tour portent le chapeau du communisme.

GQ 4 février 2023.

PS Aussi répugnant soit-il en soi, l'antisémitisme ne devient meurtrier à l'échelle génocidaire au point de cibler aussi les enfants que chez les Russes blancs, par centaines de milliers de victimes, et chez les nazis et leur supplétifs ukrainiens, baltes, croates, etc par millions, que lorsqu'il est associés à la lutte exterminatrice anticommuniste.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
Sous l'exclusion de la Russie des cérémonies de commémoration de la libération du camp d'Auschwitz, une longue histoire est à l'œuvre.<br /> <br /> Le grand capital financier des Etats Unis et ses laquais aux ordres veulent falsifier les faits réels de l’Histoire contemporaine. JAMAIS ILS NE POURRONT Y ARRIVER.<br /> Le gouvernement fasciste de la Pologne a exclu la Fédération de Russie des cérémonies de commémoration de la libération du camp d’Auschwitz. Pourquoi s’en étonner ? Et à la lecture de l’article ci-dessous ( qui n’est pas mon œuvre ) on comprend que le gouvernement Polonais est de nature fasciste/nazi ( d’ailleurs le Parti Communiste Polonais est interdit et ses militants, pour la plupart, en prison!!)<br /> <br /> Pourquoi la Pologne a signé un pacte avec l’Allemagne en 1934 et ce qui en a résulté – article du correspondant du journal “Courrier de Minsk “.<br /> Un pacte rapidement signé<br /> Aujourd’hui, la Varsovie officielle tente de présenter la Pologne d’avant-guerre à la communauté mondiale comme un pays pacifique et démocratique, qui ne souhaitait que la paix et l’harmonie, mais qui a été écrasé par des monstres – l’URSS et l’Allemagne. Des documents et des preuves montrent que l’image politique de la Pologne dans ces années-là était loin d’être angélique.<br /> Les Polonais ont été les premiers au monde à signer un document historique avec l’Allemagne nazie – la “Déclaration sur le non-recours à la force entre l’Allemagne et la Pologne”. Les initiateurs étaient Hitler et le général-inspecteur de Pologne, en fait le chef de l’État Piłsudski. Le document est donc appelé le pacte Pilsudski-Hitler. Le 26 janvier 1934, il est signé à Berlin par le ministre allemand des affaires étrangères Konstantin von Neurath et l’ambassadeur polonais Jozef Lipsky. Cet événement a mis en marche le levier qui a rapproché la Seconde Guerre mondiale.<br /> Il existe une rhétorique selon laquelle, dans ces années-là, Hitler n’apparaissait pas encore comme un agresseur aux yeux de la communauté mondiale, un organisateur de génocide et d’holocauste, mais simplement comme un homme politique qui déclarait son intention de redresser l’Allemagne. Il semble que ce soit en partie le cas. Mais avant la signature du traité, les Polonais ne pouvaient pas ignorer totalement à qui ils avaient affaire. Cette même année 1934, Hitler avait mis en scène la “nuit des longs couteaux”,pour en finir avec les chefs des milices de la SA, avec l’aide desquels il était arrivé au pouvoir. Il unifie en sa personne les plus hautes fonctions de l’État et prend le titre de “Führer et Chancelier du Reich”. Auparavant, il avait aboli tous les partis politiques sauf le NSDAP. Il a dissous les syndicats et arrêté leurs dirigeants. Éliminé la liberté de la presse, la liberté de réunion et l’autonomie locale. Enfin, il ouvre le premier camp de concentration d’Allemagne, Dachau, pour enfermer les opposants politiques.<br /> Des aspirations similaires<br /> Piłsudski lui-même était un despote et un dictateur. Officiellement, la Pologne était appelée une république. Mais en réalité, depuis 1926, le pays était dirigé par des militaires conservateurs radicaux. Outre Piłsudski, il y avait le maréchal Edward Rydz-Smigły, le colonel Jozef Beck… Seul le nationalisme polonais était reconnu dans le pays. Les autres idées semblaient suspectes. Les partis, les mouvements politiques ont été interdits. Le fascisme polonais avec son intolérance idéologique se préparait. L’État a soumis les minorités nationales à l’humiliation et à la discrimination. Les Ukrainiens, les Biélorusses, les Juifs et les Lituaniens représentant un tiers de la population, étaient sans aucun droit. Afin de recevoir une éducation et faire carrière, ils devaient adopter le catholicisme et changer leur nom en polonais. Certains l’ont fait. Les autres ont été persécutés.<br /> La question juive inquiète également Varsovie, comme Berlin. Les Juifs allaient être déportés à Madagascar. Une commission spéciale a été créée pour s’occuper de cette question. Elle était composée de Leon Alter, le directeur de l’Association des Juifs en exil à Varsovie, de Solomon Dik, un agronome de Tel Aviv, et du major Mieczysław Lepecki. En mai 1937, la commission a visité Madagascar et a fait un rapport sur l’état de préparation de l’île pour l’établissement d’une colonie juive. Hitler a soutenu l’idée.<br /> En juin 1934, parallèlement au Dachau nazi, par un décret gouvernemental spécial, les Polonais ont créé leur propre camp de la mort près de Brest, à Bereza Kartuska, où ils ont détenu, torturé et tué des dissidents, principalement des Ukrainiens et des Biélorusses.<br /> Dans ces circonstances, le gouvernement polonais ne pouvait que se rapprocher du gouvernement allemand. Piłsudski appréciait les vues racistes et militaristes d’Hitler.<br /> Après le retrait scandaleux de l’Allemagne de la Société des Nations (l’ancêtre des Nations unies), Varsovie y représente les intérêts de Berlin et soutient toutes les actions réactionnaires d’Hitler. Par exemple, l’Anschluss de l’Autriche, l’invasion de l’armée allemande dans la zone démilitarisée du Rhin en 1936.<br /> Ils se sont leurrés eux-mêmes<br /> Le rapprochement de la Pologne et de l’Allemagne dans les années 1930 était fondé non seulement sur des stratégies intérieures similaires, mais aussi sur des objectifs de politique étrangère similaires. Les deux États ont cherché à détruire le bloc politique formé par la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Roumanie. Varsovie et Berlin avaient des revendications territoriales sur la Tchécoslovaquie, qui ont abouti à son démembrement en 1938, grâce à la campagne commune germano-polonaise. Mais surtout, des projets d’envergure pour l’URSS !<br /> Entre 1933 et 1935, la menace d’une guerre entre l’URSS et le Japon, en alliance avec la Pologne et l’Allemagne, apparaît. De nombreux politiciens polonais parlent ouvertement de l’imminence d’une parade polono-nazie sur la Place Rouge. L’agence d’information anglaise “Week” a diffusé le 16 mars 1934 un message selon lequel il existait des protocoles secrets dans le pacte entre Pilsudski et Hitler, sur la base desquels, avec le Japon, l’Allemagne et la Pologne devaient attaquer l’Union soviétique. En août 1934, la publication britannique “New Statesman and Nation” fait état d’une attaque coordonnée imminente contre l’Union soviétique. Le Japon devait agir en Extrême-Orient et l’Allemagne et la Pologne dans la partie européenne. Les Allemands devaient entrer dans Leningrad et ensuite se diriger vers Moscou. L’objectif de l’armée polonaise était la République soviétique d’Ukraine et Moscou via la République soviétique de Biélorussie.<br /> La doctrine militaire polonaise officielle, élaborée en 1938, proclame : “Le démembrement de la Russie est la base de la politique polonaise à l’Est. La Pologne ne doit pas rester passive dans ce remarquable moment historique de la partition. La tâche est de se préparer bien à l’avance, physiquement et spirituellement… L’objectif principal est l’affaiblissement et la défaite de la Russie”. Avant la prétendue conquête de l’Union soviétique, une aide matérielle a été envoyée aux républiques par le biais de canaux d’agence pour fomenter le séparatisme en Ukraine, dans le Caucase et en Asie centrale. En d’autres termes, la guerre a continué à être préparée de l’intérieur. En décembre 1938, le célèbre diplomate polonais Jan Karszow-Siedlewski disait en toute franchise à ses homologues allemands : “Les intérêts de la Pologne à l’Est sont d’abord l’Ukraine, la Biélorussie jusqu’à Smolensk”.<br /> Si tout était si bien entre les Allemands et les Polonais, pourquoi cette alliance s’est-elle mal terminée pour la Pologne ? La raison en est évidente : Varsovie n’a pas cédé à Berlin dans le conflit concernant la ville de Dantzig, un port important sur la mer Baltique. Elle était gouvernée par la Pologne depuis la fin de la Première Guerre mondiale et constituait le point de jonction entre la Poméranie et la Prusse orientale. Après le refus de la Pologne de céder la ville libre, Hitler a commencé à préparer l’invasion. Après la fin de la guerre, on saura que Varsovie a été amenée à refuser aux Allemands par des promesses d’aide militaire du Royaume-Uni et de la France, en cas de pression de l’Allemagne. En fait, personne n’avait l’intention de l’aider. Londres et Paris avaient besoin qu’Hitler occupe la Pologne, pour se rapprocher des frontières de l’URSS. La guerre serait devenue inévitable, ce qui aurait attiré toutes les forces allemandes vers l’est, loin de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Europe dans son ensemble. Ce ne fut pas le cas. Après l’occupation allemande de la Pologne, l’Allemagne et l’URSS avaient une frontière commune, mais l’action militaire sur celle-ci n’a commencé que près de deux ans plus tard. Avant cela, Hitler allait occupé la France et mener une guerre épuisante contre la Grande-Bretagne.<br /> CQFD !!<br /> <br /> Et par mon commentaire, tout d’abord je rend un hommage ému et sincère à l’Union des Républiques Socialiste Soviétique, à ses peuples, à son Armée Rouge, à son charismatique dirigeant bolchévik Joseph Staline, dont le mérite incontestable fut que, sous sa direction, les forces armées soviétiques ont résisté et vaincu l’Allemagne nazie et sauvé les peuples d’Europe de l’esclavage.<br /> <br /> Petit rappel<br /> Mon père a été arrêté par un policier français et un milicien français dans la nuit du 23 janvier 1943 lors de la grande rafle du Vieux Port à Marseille.<br /> Il a été incarcéré à la prison des Baumettes avec d’autres, emmené en gare d’Arenc et embarqué dans un wagon plombé à destination du camp de Royallieu/Compiègne. Dans ce camp il est devenu le matricule 8832. Le camp de Royallieu/Compiègne était un camp où les internés mourraient de faim ;<br /> Il a été ensuite transféré, toujours par la SNCF, à Drancy et il est devenu le matricule 4240. La fiche que j’ai obtenue précise qu’il est à Drancy jusqu’au 22 août 1943.<br /> Effectivement le 2 septembre 1943 il a été embarqué dans le convoi n° 59 contenant 1000 personnes, à destination d’Auschwitz/Birkenau où il est arrivé le 4 septembre 1943. <br /> Il y est devenu, à son arrivée, le numéro matricule 124147 et a survécu au sein de cet enfer du 4 septembre 1943 au mois de janvier 1945. <br /> Il a été évacué d’Auschwitz ( en Pologne ) vers Mauthausen ( Autriche ) - des recherches que j’ai effectué je suppose qu’il est parti aux environs du 15 janvier 1945 par les marches de la mort - et il est arrivé à Mauthausen le 29 janvier 1945. J’ai la liste des déportés ayant accédé à ce camp à cette date. ( la comptabilité des SS était sans faille, l’ordre chronologique des numéros fait frémir tant il est respecté.)<br /> Mon père, matricule n° 124147 est mort le 4 avril 1945, probablement de faim. J’ai un extrait du «  livre des déportés morts  en avril 1945 » du camp de concentration de Mauthausen<br /> Il a donc survécu neuf mois dans les camps Français, seize mois dans l’enfer d’Auschwitz/Birkenau et trois mois à Mauthausen, autre enfer. <br /> <br /> Une mise au point : Les racines de l’antisémitisme<br /> <br /> Régulièrement, les médias aux ordres et même ceux qui semblent avoir conservé un peu d’indépendance d’analyse, les « cultureux aux ordres » et même ceux qui semblent ne pas être aux ordres, disent, parlant de telle ou tel personne « ….. est d’origine juive - ou bien ils disent «  …. est de race juive » Or il n’y a qu’une seule race humaine. Les femmes et hommes qui sont de confession juive sont morphologiquement les mêmes que les femmes et hommes qui sont de confession catholique, musulmane, boudhiste, protestante, etc<br /> <br /> L’ostracisme à l’égard des populations de confession juive remonte à l’empire romain dès l’intronisation de la religion catholique. Et cette ostracisation s’est accentuée dès le haut moyen âge. Le clergé avait utilisé le bouc émissaire « juif » pour asseoir son hégémonie sur les populations au motif qu’il aurait été partie prenante à la mort d’un homme nommé Jésus qui est le symbole des catholiques.<br /> Aussi les populations de confession juive, qui étaient interdites d’exercer nombre de métiers, mises à l’écart, se sont-elles rabattues sur le commerce lequel a été considéré comme une activité distincte, en dehors de la norme sociale, qui pouvait le mieux être limité aux pratiquants d’une religion «étrangère» à savoir la religion juive. On peut dire que la population de confession juive était une « population classe ».<br /> Au fil des décennies, les marchands de confession juive ont été considérés comme des concurrents par la grande bourgeoisie des marchands qui ont entrepris de les chasser du champ mercantile et ce, avec l’aide et la bénédiction du haut Clergé. Devenus des parias ( En 1269 le monarque Louis IX, dit Saint Louis, imposa le port de la rouelle aux populations de confession juive ) ils durent faire retraite dans des ghettos et, lorsque les monarques, toujours avides d’espèces sonnantes et trébuchantes, les en eurent délestés, ils furent contraints à chercher refuge d’un pays à l’autre. Malgré cet ostracisme nombre de commerçants de confession juive sont devenus des capitalistes qui opprimaient leurs salariés aussi durement que les capitalistes de confessions diverses.<br /> Dès la fin du 19e siècle, les capitalistes juifs ont été détestés par de nombreux capitalistes «indigènes» en Europe, et même s’ils n’ont pas été chassés de la même manière, cette hostilité est devenue l’une des composants de l’antisémitisme moderne.<br /> <br /> Et puis des militants révolutionnaires issus de famille de confession juive ont été partie prenante lors des diverses révolutions bourgeoises en Occident et également lors des révolutions bourgeoises et bolchéviques en Russie. Le grand capital mondial déteste les révolutionnaires bolchéviques et encore plus lorsqu’ils sont issus de famille de confession juive. Et cela a apporté encore de l’eau à leur moulin antisémite, anti-communiste/bolchévik, anti-soviétique.<br /> <br /> Le fond de commerce du 3éme Reich nazi fut l’éradication des bolcheviks, des slaves, des juifs, des populations tziganes et autres ethnies qui n’ étaient pas à ses yeux, des aryens. et il mit en œuvre une propagande anti-communiste, anti-soviétique, antisémite et raciste abominable. Par exemple Hitler écrivait déjà  dans le premier tome de Mein Kampf que « le Juif a, avec un fanatisme vraiment sauvage, fait périr au milieu de tortures féroces ou condamné à mourir de faim près de trente millions d'hommes » (Hitler, Mein Kampf, Tome I, Bibliothèque électronique du Québec, p. 574.)  Hitler, qui avait en horreur Marx INVENTAIT ici les crimes 'judéo-bolchéviques' soi-disant commis par le gouvernement soviétique.<br /> <br /> Je remémore que les affrontement ethniques au sein de l'Union soviétique bolchévik disparurent ( jusqu’en 1953, la mort du prestigieux homme d’État que fut Joseph Staline ) URSS qui était une union multinationale d'États égaux assise sur le respect des particularités des diverses populations de l’Union des Républiques socialistes soviétiques.<br /> <br /> Je constate, depuis que je suis en âge de réfléchir, que les « braves gens » sont formatés par des siècles de propagande « anti juive » et sont anti-juifs sans en connaître les raisons. Et comme l’écrivait Lénine en 1905 « attiser les haines religieuses, pour attirer dans cette direction l’attention des masses et les détourner des questions politiques et économiques véritablement importantes et capitales » c’est bien ce que fait l’oligarchie au pouvoir ( en orientant également la vindicte des « braves gens » à l’encontre des populations de confession musulmane)<br /> <br /> L’ unique perspective d’avenir, pour le genre humain, LA PAIX DANS LE RESPECT DES PARTICULARITES DES PEUPLES, c’est l’édification d’une société débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme, à savoir une société socialiste allant vers le communisme
Répondre
G
En réponse à un correspondant qui dit qu'il a "ressentit un certain malaise" à la lecture de ce texte, dont il "n'a pas compris les articulations" :<br /> <br /> C'est pourtant simple : les nazis ont exterminé les juifs avec la complicité d'une bonne partie de la bourgeoisie européenne parce qu'ils les accusaient d'avoir fomenté la révolution bolchevique. Ce n'est pas une interprétation nouvelle. Mais si c'est ça l'explication, elle vaut bien davantage encore contre les Russes que contre les juifs, je pense.<br /> <br /> Les juifs sont assimilés par les nazis à une race mais ils formaient en réalité un sous-groupe ethnico-religieux dans la bourgeoisie européenne, le prolétariat juif étant limité à peu près à l'aire de l'ancien royaume de Pologne en Europe de l'est. C'est peut être ce constat sociologique qui choque, mais il me parait assez difficile à réfuter. Il est partagé par Antonio Gramsci. Et il explique la présence de nombreux juifs parmi les intellectuels qui encadrent les militants communistes, parmi d'autres éléments issus des classes aisées et éduquées.<br /> <br /> Aujourd'hui les groupes politiques qui dirigent Israël et qui organisent la diaspora sont beaucoup plus marqués à droite qu'il y a un siècle de cela.<br /> <br /> Cordialement GQ
Répondre