Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Réveil Communiste

La crise de la souveraineté nationale et du patriotisme en France

3 Novembre 2024 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Front historique, #Théorie immédiate, #GQ, #l'Europe impérialiste et capitaliste, #Impérialisme, #Royaume-Uni, #classe ouvrière, #États-Unis, #Qu'est-ce que la "gauche"

La crise de la souveraineté nationale et du patriotisme en France

 

La France ne manque pas de patriotes , ni de nationalistes de gauche et de droite, « des deux rives », et pourtant ils paraissent très faibles dans la défense du pays contre les deux principales menaces qui pèsent sur sa souveraineté et son identité : l’Union Européenne, et l’OTAN (c’est à dire l’Empire occidental sous domination des États-Unis).

Précisons : le patriotisme est légitime lorsque qu’il exprime le sentiment extrêmement répandu d’amour pour le pays que l’on considère comme le sien, et particulièrement quand il contribue à la révolte d’un peuple opprimé. Le nationalisme n’en est que le développement politique. Le nationalisme colonialiste n’est pas légitime, le nationalisme des colonisés l’est. Le patriotisme se dégrade en chauvinisme et le nationalisme cesse d’être légitime quand il exprime avec une ignorante arrogance un sentiment de supériorité par rapport aux autres peuples et une volonté de les léser dans leur intérêt, ou de s’attaquer à leur souveraineté. La patriotisme états-unien très diffusé dans la population qui en arbore le drapeau dans le jardin est de ce type. La France a en quelque sorte inventé le patriotisme défensif en 1792, et sa mutation perverse en nationalisme agressif sous la conduite de Bonaparte de 1796 à 1815.

La France d’aujourd’hui est une ancienne grande puissance, c’est à dire une ancienne puissance impérialiste et colonialiste qui a perdu brutalement ce statut en 1940, déclassement confirmé par la décolonisation. Depuis ces jours fatidiques de l’invasion et de l’Exode, et qu’on fasse remonter la nation française à Hugues Capet ou à la prise de la Bastille, le patriotisme français classique et le discours nationaliste qui vise à le traduire dans le champ politique survivent aux conditions historiques de leur apparition.

Malgré son repêchage en 1945 par les alliés occidentaux, pour faire nombre face à l’Union Soviétique, et qui lui a valu sa zone d’occupation en Allemagne et son siège permanent au conseil de sécurité (celui que Macron veut donner à l’UE), la France y a perdu l’essentiel de sa souveraineté, au profit des États-Unis et indirectement de l’Allemagne par la médiation de l’UE, et elle évolue pour devenir une aire touristique haut de gamme dans l’ensemble quasi-national que constitue l’Empire occidental dont la culture populaire de masse mais aussi la culture bourgeoise sont de plus en plus homogènes et anglophones. Elle n’a plus de monnaie, et malgré l’arme nucléaire et le siège au conseil de sécurité, elle n’a plus d’autonomie stratégique et diplomatique.

Pourtant les classes populaires restent attachées au patriotisme, comme l'a prouvé la réappropriation du drapeau tricolore par les Gilets Jaunes. Jusqu’à quel point ?

La nation se constitue en réaction à des crises historiques vécues et partagées dans tous le peuple, et se perpétue ensuite par adhésion à un récit scolaire en partie mythique, qui légitime l’action des classes dirigeantes qui sont pourtant les premières à déserter au moment du péril commun. Cette nation verticale et imposée sur plusieurs générations par le pouvoir de classe a une signification contradictoire : si elle sert à assurer la cohésion sociale au bénéfice des classes dirigeantes, elle devient l’espace et le cadre de communication intelligible entre les exploités, et donc le cadre de la lutte des classes. Le mouvement ouvrier est « inter-national » et non mondial-mondialiste. Pour cette raison l’affaiblissement du patriotisme n’est pas une bonne chose pour les classes ouvrières des différents pays.

Certes au début de son existence le mouvement communiste, au cours de la Grande Guerre impérialiste de 1914, s’est identifié avec Lénine au défaitisme révolutionnaire. Mais à la génération suivante, dans le cadre de la lutte internationale contre le fascisme le patriotisme a été complètement réhabilité, et est devenu une composante essentielle de la tradition politique de la IIIème internationale, tandis que les trotskystes et les anarchistes, en retard d’une guerre en sont restés à la position précédente sans comprendre que la situation avait changé du tout au tout de 1914 à 1936, et que pacifisme et défaitisme étaient devenus des instruments du fascisme, des ennemis mortels de la classe ouvrière.

L’idéologie nationaliste appliquée à la lettre détruit le pays qui est son support. L'histoire montre que la conduite d’une politique ouvertement nationaliste, qui consiste forcément en la spoliation d’autres nations qui se coalisent pour se défendre mène à la ruine de la nation qui y a cédé (le IIIème Reich est un exemple spectaculaire de cette fatalité historique). Il n’est donc pas du tout étonnant de voir des mouvement simultanément nationalistes en parole et antinationaux en fait, comme le RN à généalogie vichyste en France.

L'expérience historique générale montre qu'en cas de coup dur les "élites" de tous les pays préféreront, sauf exceptions, collaborer avec leurs équivalents, à résister avec leurs compatriotes exploités.

Par ailleurs l’idée nationale construite sur des récits scolaires (c’était la fonction principale du professeur d’histoire et géographie que de créer cette cohésion mentale entre citoyens) peut aussi bien être déconstruite par eux. Ces récits peuvent aussi être scindés en versions antagoniques, comme en France entre le récit monarchiste « de droite » complaisant pour les reliquats réactionnaires des classes de rentiers de la terre et le récit républicain-démocratique « de gauche » conforme aux valeurs des droits de l'homme de la bourgeoisie montante de 1789 à 1914. Ces deux récits sont des conceptions scénarisées qui sont en fait très éloignées de la réalité de ce qui a vraiment existé, mais ils sont en eux-mêmes des objets historiques incontournables pour qui veut agir sur la société.

Convergence en 1914 sous le sceau de l’Union Sacrée, puis chute des deux récits en 1940. 1940 est la date charnière de la capitulation historique de la France, et elle ne s’en est pas remise, la théâtralité gaulliste n’y suffisant pas du tout.

De manière significative, les chantres de gauche et de droite de l'Union Sacrée se sont vautrés dans la collaboration de 1940 à 1944, ou au moins dans une lâche neutralité, tandis que les héritiers du courant Léniniste défaitiste révolutionnaire qui voulaient saboter la guerre impérialiste en 1914 se retrouvèrent engagés dans la Résistance.

Le patriotisme de la Résistance considéré dans les masses est le fait presque exclusif de la classe ouvrière et si c’est le cas, c’est dû au fait que l’occupant était le fer de lance de la réaction anti-ouvrière mondiale. Cet engagement explique aussi la portée sociale du programme du CNR en 1944, partiellement mis en œuvre au cours des deux années suivantes.

La Résistance proprement gaulliste consiste en enfants perdus de représentants des classes dirigeantes conservatrices ou parfois républicaines (avec l'absence significative des libérales). L’héroïsme de ses participants mérite l’admiration, mais sa signification politique est très mince. Cela peut paraître choquant à entendre, mais le gaullisme politique postérieur à la Libération est davantage un pétainisme ripoliné avec changement de képi qu’une continuation de Radio Londres, qui est destiné à offrir une planche de salut politique et morale à la bourgeoisie et à la petite-bourgeoisie française si fortement compromises dans la collaboration. Le parcours de Maurice Papon est bien moins exceptionnel qu'on a voulu le faire croire.

Cela explique selon moi l’incapacité des phraseurs du patriotisme de droite à défendre effectivement l’intégrité nationale devant sa dissolution dans le camp occidental, qu’elles ont elles-mêmes souvent souhaitée. Cela explique la différence de trajectoire et d'efficacité politique entre un Farage en Grande Bretagne, et un Asselineau en France.

Quant à la gauche, c’est l'aile réformiste d’inspiration munichoise, libérale ou anarchisante, dont le pacifisme a été instrumentalisé par des ennemis extérieurs qui y règne idéologiquement. Cette « gauche » qui s’est cristallisée au moment des accords de Munich, qui s'est convertie corps et âme à l’alliance américaine, sous l'égide du vieux Léon Blum, et qui s’est annexée l’extrême gauche anti-stalinienne n’a qu’une conviction forte : il faut travailler à l’effacement et à la disparition de la nation dans l’ensemble occidental.

Les trente dernières années sont l’histoire sans gloire de la déroute des souverainistes des deux rives qui furent les derniers à se référer, sans y croire vraiment, aux deux récits nationaux français. Séguin, Chevènement, le front des beaux parleurs vaincus de Maastricht, accompagné de la mutation européiste du PCF.

Aujourd’hui la bourgeoisie substitue un néo-nationalisme occidental qui n'ose pas dire son nom et qui se définit contre la Russie, l’islam et la Chine, au nationalisme proprement national. Depuis deux générations l’école « républicaine » et l’école « libre » rivalisent pour déconstruire méticuleusement le récit patriotique précédent pour le remplacer par un récit explicitement européen, postcolonial et woke avant la lettre qui conserve en fait la perspective de l’exceptionnalisme occidental, rationnel, libéral et démocratique, et implicitement blanc-chrétien européen, qui essaye de persévérer en douce sous le masque de la repentance.

La vitalité d’une nation se mesure à :

- la puissance autonome de sa bourgeoisie ; en France, elle est en voie de subordination complète, comme le montre le choix de Macron pour direction, tête superficielle sans esprit de synthèse, à la vision historique bricolée d'éléments disparates incohérents.

- sa capacité à s’inscrire dans le cours révolutionnaire de l’histoire. Le désarmement de la classe ouvrière et la désindustrialisation rendent pessimiste en la matière.

Malgré cela, la nation objective est le cadre historique où se déroule la lutte des classes encore aujourd’hui. Elle ne peut pas se développer dans la quasi-nation de l’Occident qui est définie par son rapport postcolonial au reste du monde. La « communauté internationale » occidentale est en fait l’extension à l’Europe de la neutralisation de la lutte des classes qui a eu lieu aux États-Unis après 1945. Maccarthysme compris.

Que faire dans ces conditions ? Le patriotisme peut se reconstruire dans la lutte sociale et anti-impérialiste, comme à Cuba, ou en Chine, mais il n’est pas une ressource à portée de la main pour reconstruire le parti de la lutte sociale dans un pays où le patriotisme vécu, la conscience de classe et la conscience tout court ont considérablement reculé, pour se dissoudre dans l'ère du vide.

L’extrême-droite détourne ce qui reste du sentiment patriotique vers le racisme et la xénophobie, à cause du boulevard laissé par la gauche qui a remisé et diabolisé la critique rationnelle de l’immigration, qui est pourtant une des constantes marquante de la conscience de classe. Les ouvriers, y compris les ouvriers immigrés, savent très bien que les migrations sont dirigées contre eux. La récupération de la xénophobie ouvrière développée par la concurrence des nouveaux venus sur le salaire et les services publics est d’autant plus facile que la gauche imbibée de l’idéologie dominante libérale apparaît comme une enthousiaste pratique des flux migratoires. Le PCF dirigé par Georges Marchais, tout en organisant et en défendant les travailleurs immigrés était opposé aux flux migratoires, et en cela il était sur la même longueur d’onde que les masses ouvrières qu’il était voué à représenter.

Il faut souligner le fait que chaque nouvelle vague d’immigration met en péril l’intégration sociale et économique de la vague précédente qui se retrouve grossir les rangs des chômeurs et remplir les prisons. Actuellement ce sont les enfants et petits enfants des ouvriers immigrés maghrébins qui en font les frais.

L’extrême-droite avec un sens aigu de l’opportunité a presque toujours mis l’accent dans sa propagande nationaliste sur l’immigration, et prétend défendre la France en rejetant les immigrés. Ce choix de priorité est incohérent avec les fins nationalistes qu’elle met en avant, et montre bien sa généalogie collaborationniste et capitularde, car il est à contresens des réalités économiques et politiques les plus évidentes, l'immigration ne faisant que renforcer en capital humain le corps national qui l’absorbe (économiquement et culturellement) tout en neutralisant les contradictions de classe. L’histoire de la nation la plus puissante (et qui se considère officiellement comme supérieure à toutes les autres), celle des États-Unis en est l’illustration !

A ce sujet on doit souligner aussi que la meilleure période pour la classe ouvrière américaine, et pour l’intégration économique des afro-américains a été précisément et nullement par hasard celle de la restriction de l’immigration, de 1920 à 1970.

L’immigration est bonne pour la nation, c’est à dire pour la bourgeoisie qui la dirige, et le plus souvent défavorable à la classe ouvrière qui vit dans cette nation - sauf les éléments qui en sortent, pour encadrer les immigrants.

La communication des organisations de gauche et syndicale sur le sujet est symptomatique de leur embourgeoisement. Elles n'admettront jamais que les migrations sont une arme du capital sur le front intérieur pour comprimer les salaires, diviser et rediviser la classe ouvrière, et une arme de l’impérialisme sur le front extérieur parce qu’elle dépouille les pays dominés de leur main d’œuvre qualifiée et empêche la formation d’une bourgeoisie nationale, pour la remplacer par une société civile expatriée au Nord qui sert de relai à l’impérialisme dans le contrôle de son pays d'origine.

L'extrême-droite récupère ce thème qui lui a été imprudemment abandonné, avec enthousiasme, et ce faisant néglige les menaces réelles qui pèsent sur cette nation qu’elle prétend avoir à cœur de défendre et qui consistent en l’absorption de la France dans un tout cohérent culturellement mais ultra-simplifié, décervelé et abâtardi, l’Occident. Elle craint davantage les mosquées que les Mac Do (et que les ogives nucléaires), c'est dire.

Mais comme le révèle ce terme qui désigne historiquement un des groupes néo-fascistes les plus significatifs en France, le groupe « Occident » des années 1970, l'extrême droite n’est nullement patriotique mais vichyste, et raciste suprématiste. Elle se fout de la France, mais ni de la chrétienté ni de la race blanche ! Son action plus ou moins explicitement est dans la logique de celle des SS français qui défendaient « l’Europe » contre l’Armée Rouge.

En somme, un grand mouvement social qui aurait lieu aujourd’hui en France devrait inévitablement se confronter à l’Union européenne, et à l’OTAN, mais il ne pourrait pas être déclenché par une campagne politique ou électorale misant sur le patriotisme et sur une idéologie nationaliste de gauche, basée sur la conscience du caractère dominé de notre pays, car cette conscience à l’heure actuelle a été escamotée par ceux qui auraient dû la propager. Ces puissances oppressives agissent par procuration, ni l’une ni l’autre ne sont présentes avec des forces d’occupation visibles, cristallisant la révolte, et le discours dominant continue à bercer les Français de l’illusion d’appartenir au premier monde, celui qui décide de tout. Et les critiques gauchistes et écologistes intempestives de l’État français et de son impérialisme, en pleine déconfiture africaine, ne font que manifester la persistance de cette vanité dans la petite-bourgeoisie.

Un tel mouvement ne pourra finalement partir que du vécu matériel et concret, du gaz et de l’électricité, du prix du carburant, du salaire, de l’emploi, des services publics. Le mouvement des Gilets Jaunes, si radical qu’il fût, était indifférent au contexte international qui conditionne pourtant la situation économique et sociale en France. Et cette indifférence est répandue dans l’ensemble des classes populaires. Quand on leur demande leur avis, elles se prononcent en général contre l’UE, l’OTAN, l’euro, etc. Mais elles n’agiront pas davantage, contrairement aux masses britanniques, qui ont conservé un patriotisme plus vivant, enraciné dans la fierté profonde et parfois chauvine que le peuple britannique a retiré de sa participation victorieuse à la seconde guerre mondiale. Et contrairement aux masses dans la Russie post-soviétique.

Cela ne signifie pas qu’il faille renoncer à proposer dans les programmes de gauche (de la gauche réelle) le Frexit et la sortie de l’OTAN, mais qu’il ne faut pas les poser en préalable. Il faut faire le pari qu’une France souveraine pèserait encore d’un poids suffisant pour tenir tête aux pressions de ces alliés malintentionnés et ne serait pas totalement impuissante à se tirer des mailles du filet comme le fut la Grèce de Tsipras (en posant l'hypothèse farfelue que ce dernier en ait jamais eu l'intention).

S’il faut certainement prendre l’initiative de la sortie de l’OTAN pour des raisons évidentes de sécurité nationale et de défense de la paix, il faudrait à mon avis laisser à l’UE l’initiative de la rupture, et ses cadres auto-intoxiqués par leur propre propagande sont assez stupides sans doute pour la provoquer.

GQ, 10 novembre 2021 relu le 24 mars 2024

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Bonjour.<br /> <br /> A part quelques passages excellents sur la distinction entre les différentes catégories de nationalisme, ce billet est sans doute l’un de vos plus "contestable" pour rester gentil.<br /> Cela toujours par une déficience dans l’analyse de classe (pour un Marxiste c’est un comble). De la classe bourgeoise en particulier, dont vous n’arrivez pas à distinguer la petite et moyenne bourgeoisie nationale (et ses émanations politiques) des grands capitalistes et de leurs relais petits en moyens bourgeois, mais aussi parmi les prolétaires (et là encore leurs émanations politiques - dont l'aristocratie ouvrière).<br /> <br /> Ceci explique votre incapacité à comprendre les mouvements comme les gaullistes, Asselineau, NDA et même le RN (mais pas Reconquête) ; mais aussi Poutine et Trump à l’étranger par exemple. <br /> Quand la théorie ne parvient pas à rendre compte de la réalité, c'est celle-ci qui fatalement est défectueuse…<br /> Bon j’en reste là.<br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> Luc Laforets<br /> www.1P6R.org
Répondre
K
Dire que l'immigration renforce automatiquement une Nation en prenant l'exemple des USA est très simpliste. Les USA pratiquent une immigration choisie, ils n'acceptent que les immigrés dont ils savent qu'ils apporteront une plus-value au pays. Si on ne fixe pas de règles en matière d'immigration, on se retrouve comme en France avec une immigration familiale de peuplement qui globalement travaille peu et qui pèse fortement sur les comptes publics et la cohésion nationale. Par ailleurs, la Chine qui va devenir la première puissance mondiale applique une politique de l'immigration très restrictive. Grâce à cette politique de l'immigration restrictive, la Chine est une Nation très homogène et cohérente qui a toutes les armes pour devenir la première puissance mondiale.
Répondre
F
@ auteur sic ...Si l'immigration n'était pas bonne pour le pays il n'y en aurait pas. Ça n'empêche pas qu'elle n'est pas bonne pour la classe ouvrière. ..<br /> Encore faudrait-il préciser de quel pays il s'agit, ses valeurs, son système social, l'état de son économie, de l'emploi, chômage endémique et précarité ou pénurie de main d’œuvre ce qui n'est pas le cas chez nous.<br /> Dans cette situation, même si la France doit être une terre d'asile pour tous ceux qui souffrent des exactions , en particulier de l'occident, nous ne pouvons nous permettre d'accueillir les criminels djihadistes , les mercenaires de tous horizons, les bandéristes nazis qui sèment la terreur en Ukraine et peuvent à quelques dizaines asservir des bataillon tels Azov à leurs objectifs. Ce sont ces criminels qu'ont soutenu nos élites politiques au moyens orients , en Afrique, et qu'ils soutiennent encore contre la Russie qui refuse un nouveau Munich et se bat pour sa survie. Si par malheur elle était défaite, nous serions nous aussi perdant la France disparaîtrait en tant qu'entité politique.<br /> C'est l'enjeu du conflit en Ukraine.Si la Russie perd il y aura extension et persistance d'un monde monopolaire dont nous subissons les dérives aujourd'hui, dans le cas contraire un nouveau système de sécurité collective pourrait être instauré. Roussel ne veut pas le comprendre.<br /> Le texte de Réveil Communiste a le mérite relativiser le sens de mots aujourd'hui galvaudés, nationalisme, souverainisme, islamisme , populisme, islamisme, patriotisme et j'en passe. Personnellement je suis un patriote désireux que nous retrouvions notre souveraineté nationale sans laquelle nous ne pourrons nous extirper de la fange dans laquelle nous sommes englués. Je ne confond pas islam et islamisme, sionisme et antisémitisme même si je dénonce la politique des dirigeants israéliens à l'égard du peuple palestinien, d'autant que les premiers habitants du pays de Cancan étaient des noirs qui étaient vraisemblablement animistes, comme tous leurs semblables sortis d'Afrique berceau de l'humanité . Je ne peux être raciste, ce serait un non sens, puisque tous les habitants de cette planète tous reproductible appartiennent à la même espèce.<br /> <br /> Je suis Athée mais Laïc et comme tel contrairement à Macron non blasphémateur, respectueux des religions dès lors qu'elles ne s'immiscent pas pas dans le domaine public. <br /> <br /> Par ailleurs l'érosion de la classe ouvrières, devenue marginale dans la population active, n'est pas la conséquence de l’immigration mais du système capitaliste qui, à la recherche, toujours, du profit le plus grand possible dans le laps de temps le plus court a délocalisé les production industrielles et manufacturières dans des pays a plus bas coûts, pille leurs matières premières, fait assassiner leurs dirigeants, quand ils protestent, pour réduire leurs peuples en esclavage puis transférer en toute impunité ses bénéfices dans les paradis fiscaux.
R
Si l'immigration n'était pas bonne pour le pays il n'y en aurait pas. Ça n'empêche pas qu'elle n'est pas bonne pour la classe ouvrière.
R
-RC : « …la France (…) a perdu l’essentiel de sa souveraineté, au profit des États-Unis et indirectement de l’Allemagne par la médiation de l’UE ».<br /> -PR : « Je constate qu’ici, RC laisse entendre qu’il y a, d’une-part la soumission de la France aux EUA, et d’autre-part sa soumission à « l’Allemagne par la médiation de l’UE ». Autrement dit, il s’agirait de mettre sur le même pied la soumission aux EUA et celle à l’Allemagne via l’UE. Mais RC ignore-t-il à quel point l’Allemagne, en direct et via l’UE est vassalisée par les EUA ?<br /> <br /> Vassalisation directe :<br /> -1-économique (formidable pénétration des capitaux étatsuniens),<br /> -2-linguistique (il suffit de regarder la publicité),<br /> -3-culturelle (il suffit de regarder la liste des films à l’affiche pour le grand-public),<br /> -4-politique (il suffit de voir, par exemple, comment Blackrok dicte sa loi aux dirigeants des pays européens), <br /> -5-militaire (il suffit de remarquer que, en tant que membre de l’OTAN, l’Allemagne place ses armées sous commandement étatsunien),<br /> -6-monétaire (il suffit de remarquer que le dollar reste la monnaie des échanges internationaux)…<br /> -etc.<br /> l’« Alliance Atlantique »,<br /> -une alliance qui réunit en 2021 « 28 pays européens aux Etats-Unis et au Canada. » :<br /> -une alliance au sein de laquelle « le Commandant des forces des Etats-Unis en Europe assume (…) le rôle de commandant en chef des alliés pour l’Europe (…) dans la hiérarchie de l’OTAN. »
Répondre
S
Réveil communiste: vous me prêtez des choses que je n ai jamais dit, votre chantage ne passera pas avec moi. Je suis contre l ingérance quelqu elle soit.<br /> Par contre je suis aussi contre les doubles standards et l aveuglement de certains communistes naifs vis-à-vis des mouvements soit disant anticolonialistes passé ou présent (dont beaucoup ont fini par se débarasser des PC locaux pour assoir leurs dictature) : ce n est pas parce que Sadam se dit anti-impérialiste et anti-colonialiste qu il l est et qu il faut le soutenir aveuglement (ce que vous faites si j ai bien compris) : la preuve, lui même n hésite pas à opprimer les kurdes et chiites sur leurs terres --> par contre il faut s opposer fermements aux interventions dans les affaires des autres pays dans tout les cas, c est au locaux de régler leurs problèmes entre eux.
Répondre
S
Réveil communiste : Certes, certains mouvement anticoloniaux progressistes sont devenus réactionnaires après l'arrivées au pouvoir; Mais il y avait des le début mouvement "anticoloniaux" qui refusaient de reconnaître les identités propres des territoires et peuples des terres colonisés en ne représentant/défendant que "l’ethnie" majoritaire ou minoritaire mais élitiste détenant le pouvoir (une ethnie qui souvent, avant la colonisation européenne, était elle même un oppresseur voir impérialiste vis-à-vis des "minorités" (qui souvent étaient d'ailleurs majoritaires) et des voisins plus faible) --> cela explique d'ailleurs souvent pourquoi souvent, lors d'une conquête d'un empire, une partie de la population soutient le nouveau envahisseur car elle souffre de l’oppression du pouvoir en place.<br /> Quand on combat les oppresseurs, on les combat tous jusqu'au bout quelques soit l'oppresseur et l'opprimé sans distinction sous prétexte qu' un des colonialismes instrumentalise la lutte des minorités (ou majorités sans pouvoir) contre l'ancien oppresseur dans ses intérêts : sinon, on devient complice !
Répondre
R
On voit la la rhétorique doit de l'hommiste qui pointe son nez. Tout ce qui compte, c'est de rendre les progressistes du nord complices passifs ou actifs des ingérences dans le sud, en dénigrant les mouvements anticolonialistes. Sous prétexte que Sadam opprime les Kurdes, il faudrait accepter de participer aux guerres qui ont détruit l'Irak On ne mange pas de ce pain là ici.