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Réveil Communiste

Que faire aux élections européennes en 2024 ? combattre l'Union européenne !

8 Janvier 2024 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #l'Europe impérialiste et capitaliste, #Euroboycott, #Impérialisme, #élection 17, #GQ, #classe ouvrière, #Mille raisons de regretter l'URSS

Qu’est-ce que l’Union Européenne (UE) ?

L’UE est un processus historique délibérément très lent dont la limite asymptotique est la formation des « États-Unis d’Europe », grand empire capitaliste continental, à tendance de plus en plus oligarchique, sur le modèle réalisé outre-Atlantique, processus dont les peuples concernés ne veulent pas, et dont il s’agit de contourner patiemment la volonté. Mais c’est aussi un processus impossible à mener à terme, parce que l’agenceur de la construction européenne depuis 1948, l’allié américain, qui prend aussi en charge la défense militaire de l’UE, ne veut pas le voir complètement aboutir, car il se satisfait de la satellisation actuelle du continent européen. L'Europe est donc le lieu où on débat de la meilleure formule pour sauver le capitalisme, sans pouvoir jamais conclure.

L’UE est aussi une force expansionniste dans la mesure où l’impérialisme états-unien et le néo-impérialisme allemand qui pousse son dernier couac peuvent se concilier un moment, contre la Russie ou le monde arabo-musulman.

Il y a plusieurs forces nationales, politiques et culturelles européennes qui veulent voir aboutir le projet d’une Europe fédérale: l’Allemagne (et de par l’influence historique du SPD, une partie de la social démocratie européenne) et l’Église catholique qui vise à une longue influence politique future dans un ensemble politique où elle serait, théoriquement, majoritaire, et pendant longtemps une force extérieure non négligeable, la Chine, ou certains secteurs en Chine, qui cherchaient ainsi à dissocier en deux morceaux le bloc occidental de plus en plus menaçant.

Il y a d’autres forces qui veulent immobiliser le statu quo d’une zone de libre échange en déclin économique sous protectorat américain : l’allié et patron états-unien, la bourgeoisie parisienne, les élites de la Grande Bretagne [ où les contradictions internes ont finit par devenir insupportables] , les multinationales du Net et de la finance, parce que cette conjoncture prolongée leur permet de s'approprier une plus grosse part du gâteau.

La petite bourgeoisie de part en part du continent est globalement européiste, par conformisme idéologique, sans bien voir ce clivage.

Les classes populaires sont globalement anti UE car elles ont compris depuis longtemps que l’UE n’est rien d’autre que le nom de marketing du capitalisme du futur, qui ne leur promet en fin de compte que le chômage et l'anomie, non sans verser parfois dans la nostalgie du capitalisme national révolu de l'époque de la Libération.

Le Brexit a ouvert la contradiction antagonique entre les deux forces européistes qui représentent deux projets d’avenir différents pour le capitalisme. Ces deux projets sont également dangereux et la tension entre les deux aboutit à la surenchère belliciste qui a aboutit à la guerre d'Ukraine. Car qu’on veuille une Europe allemande ou américaine, elle sera certainement anti-russe.

Pourquoi quitter l’UE ?

  1. Pour des raisons de démocratie

L’UE est un pouvoir politique qui surplombe les institutions nationales de ses pays membres, et qui se trouve entre les mains de personnalités et d’institutions non élues, ou quand elles le sont, non responsables. La logique même de la construction consiste à limiter au maximum l’incidence du suffrage universel. Un des modèles historiques tirés du passé qui peut resservir à penser cette démocratie très limitée est l’Empire austro-hongrois, qu’on nommait avec raison « la prison des peuples ».

  1. Pour des raisons de souveraineté populaire

Les États membres abandonnent par pans entiers leur indépendance, et perdent leur autonomie en matière de politique économique, budgétaire, monétaire, mais aussi sur le plan de la politique étrangère. A quoi sert dans ces conditions de voter pour des élus qui devront rendre compte en plus haut lieu, à Bruxelles ou à Francfort ?

  1. Pour des raisons économiques

Le projet économique européen fixé par l’Allemagne est un projet libéral contrôlé, avec monnaie forte, parce que ce choix monétaire favorise les propriétaires au détriment des travailleurs. Il abouti à une désindustrialisation dans tous les autres pays qui y sont associés. A ce projet se superpose la politique globaliste de dérégulation financière qui a les faveurs de la Commission, qui est totalement perméable au lobbying des multinationales. Ces deux politiques également nocives pour l’emploi deviennent catastrophiques pour les travailleurs quand on cherche à les mettre en pratique ensemble. La crise du Covid comme celle des Subprime a introduit comme partout une grande incohérence et poussé à l'émission de quantité folles de monnaie, impensables en temps normal, qui ont servi principalement à soutenir les cours des actions.

  1. Pour des raisons sociales

Ces deux projets sont également producteurs d’inégalité et de précarité, le premier étant favorable à une institutionnalisation de la pauvreté, et le second à une spécialisation parasitaire de l’économie dans la division du travail internationale (finance, marketing, spectacle, idéologie) qui ne propose aux classes populaires que des emplois de service déqualifiés.

  1. Pour des raisons patriotiques élémentaires

L’identité psychique élémentaire des individus vivants, dans la mesure où elle excède celle de simples consommateurs de marchandises, est structurée par leur appartenance nationale. L’Europe est même le continent le plus clivé sur ce plan. La disparition des patries européennes signifiera la mise au rancard de peuples entiers et notamment des classes populaires, ceux qui ne possédant rien possédant au moins leur pays. Sans elles, il n’y a plus aucune intégration à rien d’autre qu'au discours de marketing propagateur de la marchandise globale, et cela pour les immigrés comme pour les autochtones.

  1. Pour la Paix

Le projet européen peut bien se faire passer pour la paix éternelle entre la France et l’Allemagne, il signifie bel et bien une attitude fermée et hostile envers les autres continents et la Russie, un déplacement et un renforcement des barbelés, et une sorte de mise en commun de l’impérialisme et de ses guerres. La guerre exclue de l’intérieur rejaillit aux frontières, et en des opérations néocoloniales qui prennent prétexte des « valeurs » universelles telles les "droits de l'homme" qui sont appropriées sans vergogne comme patrimoine européen quasi-national.

  1. Parce que l’Europe en fait n’existe pas en tant que puissance souveraine : c’est l’appendice de l’Occident anglo-saxon, dominé par les États-Unis.

Le monde actuel est dominé par une structure impériale en emboitement : les États-Unis d’Amérique et leurs multinationales de la finance, du pétrole et du Net, les pays anglo-saxons homogènes culturellement aux États-Unis et "junior-partners" qui servent d’amplificateur à leur influence mondiale (Grande Bretagne, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Israël), la zone satellisée de l’Union européenne, et les pétromonarchies du Golfe, sans parler de la classe dirigeante acculturée des écoles de commerce et des pensionnats de luxe partout dans le monde. L’UE n’est qu’une pièce rapportée de cette structure dont les ambitions sont dépassées par rapport au processus de domination globale à l’œuvre dans le monde.

Pourquoi ne quitte-t-on pas l’UE puisque tout ce qui précède est bien connu ?

Quelques réponses possibles en vrac ...

Quitter l’UE comme toute lutte a un coût que le public atomisé et timide actuel redoute d'avoir à payer. D’autant que les défenseurs de l’Europe ne masquent pas leur volonté d’exercer des représailles en un tel cas.

Il existe une très forte propagande pro-UE, activée par des forces idéologiques convergentes et influentes (social-démocratie, libéralisme, anarcho-libertairianisme, christianisme social, gauchisme néo-soixante-huitard), active dès la rédaction des programmes scolaires, et bénéficiant d’une quasi unanimité dans les médias de masse. Cette propagande procède par confusion, répétition, diabolisation du camp adverse et amalgames pour intimider les hérétiques.

L'Europe se moque des principes élémentaires de la démocratie et de la souveraineté du peuple, mais existe-t-il encore dans l'univers consumériste des "citoyens" au sens originaire du terme?  des gens prêts à se battre jusqu'au bout pour ces "valeurs"? Les adversaires de la tyrannie européistes parlent beaucoup mais font fort peu de choses. Tout se passe comme si ces idéaux étaient déjà morts, n'étaient plus que des grands mots. Dans la bourgeoisie, le patriotisme est mort et bien mort.

L’Europe est une tyrannie « non-létale », les forces de répression policières, militaires, et les services secrets agissant (encore) dans un cadre national. De ce fait elle ne paye pas le coût politique de la répression. Cela dit, en prenant la tête de la campagne anti-russe en Ukraine par une sorte de coup d'État institutionnel, elle sort du bois.

L’UE est un facteur de corruption de la vie politique de ses pays membres : subventions, ONG crées de toute pièce, aides ciblées permettent de favoriser systématiquement les partisans de l’UE et de confiner petit à petit ses adversaires dans la marge du politique et dans l’inefficacité.

Le patriotisme est mort, mais on adhère à l’UE avec une sorte de « néonationalisme » honteux, par nostalgie de puissance, en un sentiment formé par le résidu des différents romans nationaux élaborés au XIXème siècle et enseignés à l’école jusqu’aux années 1970. On veut participer d’une grande histoire, d’une grande puissance ! La France et l’Allemagne opiniâtrement poursuivent sous le masque européen depuis 1940/45 la vaine tâche de reconstituer leur stature mondiale perdue.

Il existe un inconscient colonial et raciste à l’œuvre dans le projet européen qui reste prégnant - celui du "jardin" contre la "jungle" comme l'a candidement exprimé Josef Borell -, et qui ne fait que s'approfondir et s'aggraver avec les postures de repentances qui consistent en réalité à recruter de nouveaux tirailleurs idéologiques au service de la suprématie occidentale. Se reconnaître dans l’Europe, c’est qu’on le veuille ou non se reconnaître dans le continent des blancs, des chrétiens et des impérialistes qui s’est défini historiquement contre l’Afrique, L’Asie, l’Islam et la Russie.

L’alternance politique sanctuarise le projet européen : les mécontents sont invités à se prononcer à chaque élection pour une alternative tout aussi pro-UE que le pouvoir sortant. Le débat politique sur cette question centrale est complètement verrouillé.

Le mythe de l’Europe sociale mystifie certains opposants qui ne sont radicaux qu'en paroles : ils veulent employer les mêmes moyens bureaucratiques qui sont utilisés pour imposer les normes du libéralisme économique, pour une massive redistribution des revenus à l’échelle du continent. Mais si par extraordinaire des sociaux-démocrates keynésiens redistributeurs et résolus (?) prenaient le pouvoir simultanément dans plusieurs pays et surtout dans les deux pays clés (la France et l’Allemagne), ils seraient obligés de quitter l’UE pour appliquer leur programme qui heurte de front les Institutions telles qu’elles fonctionnent au régime du Traité de Lisbonne (2008), et qui ne sont pas réformables : pour modifier une disposition, il faut obtenir l’unanimité des 27 pays membres ce qui est en pratique impossible. L’Europe sociale n’est donc rien de mieux qu’une promesse électorale pour éternels opposants.

Mais le plus décisif est ceci : les adversaires de l'UE qui sont tendanciellement majoritaires, sont divisés en deux camps politiques irréconciliables, placés à l’extrême droite et à l’extrême gauche du champ politique. Bien que ces « extrêmes » ne le soient guère que par les arrières-pensées qu'on leur prête, et qu'ils ne soient que de pâles caricatures de leurs prédécesseurs du XXème siècle, dans les faits aucun compromis ni aucune alliance n'est possible entre les deux camps sous peine de désintégration réciproque, et c'est bien là la pièce clef du dispositif qui sanctuarise l'UE. La seule sortie de cette difficulté passe par la reconquête hégémonique du camp anti-UE par le champ politique influencé par le marxisme, l’extrême droite ne fonctionnant que comme leurre-épouvantail inconsistant, abandonnant instantanément ses objectifs une fois au pouvoir, comme on le voit en Italie - n’aboutissant qu’à consolider le pouvoir du bloc central européiste. Mais la gauche ouvrière ne pourra manger l’extrême droite qu’en reprenant à son compte les revendications populaires que celle-ci s’est appropriée - lutte contre l'insécurité, l'immigration, l’assistanat - et en rompant ses attaches idéologiques avec le libéralisme moral et global.

Fondamentalement ce qu’on appelle « l'Europe » représente le projet écœurant d’universaliser l’individualisme de masse, de répandre partout un discours consensuel factice lénifiant et endormeur, et de détruire toute forme de résistance sociale ou culturelle à l’uniformisation du monde sous le contrôle des trusts du Net et de la finance. Tout esprit épris de liberté doit la vomir. Abattre cette tyrannie rosâtre et qui en Ukraine est devenue létale est une aventure ouverte aux nouvelles générations, aux jeunes de toute origine et de tous les pays européens, c’est un projet à la mesure de notre temps, pour reconquérir la dignité et la liberté des peuples et le droit de replacer l'égalité et le droit au travail à la base de la société.

Mais ce ne sera pas une affaire tranquille et facile, et il faudra de nouveau que les aspirants au changement social acceptent de résider et de se compromettre avec le négatif. En castillan, "comprometido" veut dire tout simplement "engagé".

Ce qui précède permet de conclure qu'en ce qui concerne les prétendues élections européennes prévues en 2024, il est exclu de leur donner la moindre crédibilité en y participant !

 

GQ, 26 mai - 12 juin 2017, relu et modifié le 24 décembre 2023

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L
Bonjour Richard Palao.<br /> <br /> Je n’ignore pas que cette mise en place d’un nouveau CNR en France n’est pas réalisable à court terme. Pour certaines des raisons que vous évoquez à droite (même si il y aurait à dire sur votre analyse par rapport à la réalité) mais aussi à gauche pour des raisons du même ordre.<br /> C’est bien pour cela que la chute dans la Barbarie de la France est inéluctable (Cf. …, 2017, 2022, ...) : Le blocage des esprits.<br /> Cela ne m’empêche pas de militer pour la seule stratégie possible pour s’en échapper, qui si vous m’avez lu attentivement, dépasse largement le cas français.<br /> <br /> Cordialement.<br /> Luc Laforets
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L
NB : Que nous soyons déjà dans la Barbarie est tout à fait évident oui. Toutefois, elle peut encore s’élargir et s’approfondir de beaucoup. Et comme disait l’autre : "le pire n’est jamais décevant".
L
Bonjour.<br /> <br /> J’ai déjà répondu à la question de la définition de ce qu’est la Barbarie sur ce blog.<br /> Voici une définition du terme Barbarie à laquelle je suis parvenu : « Ensemble des agissements nuisant gravement aux besoins du corps et de l’âme ».<br /> <br /> Je me permets aussi de vous suggérer deux liens pour en savoir plus :<br /> - Explication de ce qu’est la Barbarie et quelques illustrations parmi les principales : https://1p6r.org/wordpress/1p6r/les-mercredis-de-lespoir/mercredis-de-lespoir-20200605/<br /> - L’ensemble des émissions « Chronique des Barbaries » : https://1p6r.org/wordpress/1p6r/la-barbarie-qui-vient/<br /> <br /> Identifier que la crise présente conduit à la Barbarie est de première importance pour identifier les tâches de la période, et en amont bien déterminer ce qu’est cette période : celle de la crise finale du capitalisme.<br /> L’enjeu eschatologique, diraient certains, que cela implique, c’est-à-dire de savoir sortir de sa zone de confort : Sinon de le devoir de gré ou de force.<br /> <br /> Cordialement.<br /> Luc Laforets.
R
Qu'est ce que vous appelez la "barbarie" au juste ? S'il s'agit d'une baisse du niveau éthique et culturel, on est déjà dedans depuis longtemps.
L
Bonjour.<br /> <br /> Voici un papier qui suscite plusieurs remarques complémentaires.<br /> <br /> Vous dites : « La petite bourgeoisie de part en part du continent est globalement européiste, par conformisme idéologique, sans bien voir ce clivage. »<br /> Première erreur, car vous voyez la petite bourgeoisie comme un bloc homogène, ce qu’elle n’est pas. Il y a la petite bourgeoisie urbaine et intégrée aux multinationales (cadres de grands groupes, consultants, etc.) qui est totalement pro-UE. Mais il y a aussi celles des périphéries, les petits entrepreneurs, commerçants, artisans dont les ressources dépendent de la densité d’activité locale, nationale. Celle-là est résolument anti-UE. Elle est représentée politiquement (quand elle vote) par le RN, mais aussi par les Dupont-Aignan, Asselineau, Philippot, etc. ; les héritiers gaullistes pour faire court.<br /> <br /> Vous dites plus loin : « Mais le plus décisif est ceci : les adversaires de l'UE qui sont tendanciellement majoritaires, sont divisés en deux camps politiques irréconciliables, placés à l’extrême droite et à l’extrême gauche du champ politique. Bien que ces « extrêmes » ne le soient guère que par les arrières-pensées qu'on leur prête,… »<br /> Là vous avez totalement raison. Or la question n’est pas d’unifier derrière une seule bannière, de gauche selon-vous, car il y a les déterminants de classes évoqués ci-avant qui sont bien entendus irréductibles.<br /> Mais de convenir d’une alliance contre le capitalisme, le grand capital, qui est l’ennemi commun. Le CNR a été par le passé une occurrence de ce pont. La victoire lors du référendum de 2005 aussi.<br /> Pour ma part, vous le savez, je pense même que cette alliance est la base du projet de société de la 4ème Voie permettant d’échapper pour de bon au capitalisme et à sa Barbarie.<br /> <br /> Malheureusement, aveugle à cela, vous ajouter en commentaire : « En tout cas il faut priver l'extrême droite d'espace politique ». Vous retombez là dans un amalgame usuel chez les gens de gauche. Ne voyant pas que ce terme d’extrême-droite est le piège. Un amalgame entre Zemmour d’une part et Marine Le Pen, NDA et consorts d’autre part. Pourtant, en marxiste, vous devriez comprendre que c’est l’analyse des classes sous-jacentes qui doit prévaloir.<br /> <br /> C’est ce type d’alliance, autour d’un projet concret, qui a permis aussi le Brexit outre-manche. Montrant une fois de plus combien cette alliance (qui n’est en rien une union) est la voie la plus efficace pour mettre à bas le capitalisme après les échecs du XXe siècle.<br /> <br /> Pour ce qui concerne les élections européennes de 2024, 1P6R va proposer à un groupement d’associations citoyennes qui se réunit régulièrement pour défendre la démocratie et la souveraineté de mettre dans l’urne un bulletin du style « pour la démocratie et la souveraineté ». Ainsi il sera comptabilisé comme vote nul. Nous pourrons alors revendiquer l’intégralité des votes nuls.<br /> Si vous le souhaitez, je vous propose de venir assister à l’une des prochaines réunions de ce groupement d’associations citoyennes.<br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> Luc Laforets<br /> Luc_Laforets@1P6R.org
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R
Exact !
R
Vouloir construire un nouveau CNR comme le propose Luc Laforest, dans le contexte actuel est totalement utopiste :<br /> <br /> Rappelons que les partis de droite présents dans le CNR l' ont rapidement trahis et abandonne' en retournant dans leur camp naturel, celui de l' atlantisme et de l' impérialisme, voir leur soutien au plan Marschal et leur entreprise de destruction systématique des acquis sociaux du CNR <br /> De nos jours les partis de droite et d' extrême droite sont toujours sur cette ligne, aucun n' acceptera d' être membre d un gouvernement de coalition anti américain et anti UE qui se fixerait comme objectif de restaurer l' indépendance de la France pour lui permettre de revenir aux objectifs sociaux du CNR et encore moins de bâtir une nouvelle société en rupture avec le capitalisme.
L
1er Réponse :<br /> Oui, les multiples expériences du passé de ce type d’alliance doivent servir de leçon (fâcheuses comme plus positives). Toute naïveté doit être exclue.<br /> C’est pourquoi le cœur de l’alliance ne saurait être un accord tactique, mais stratégique.<br /> C’est-à-dire de se mettre d’accord, non pas sur le jeu, mais sur les règles du jeu que les anticapitalistes de droite comme de gauche ont en commun. Les règles du jeu c’est une nouvelle Constitution. Où chacune des deux classes sous-jacentes se mettent d’accord sur leur coopération-opposition permanente.<br /> C’est possible, car ce que nous avons en commun est la chose suivante : La prééminence du politique sur l’économique, de la volonté des hommes sur les lois du marché.<br /> <br /> 2ème Réponse :<br /> Je me réjouis d’abord de constater que vous convergez avec moi pour ne pas faire de la bourgeoisie un bloc monolithique, et de la qualification d’extrême-droite une fin de toute discussion (ou symétriquement d’extrême-gauche).<br /> Le camp souverainiste (nationaliste) de droite est divisé et incapable à lui seul de renverser la vapeur (pour la raison ci-dessus). Il en va de même à gauche. Les expériences délétères du XXe siècle sont passées par-là. La caravane est passée.<br /> Mais c’est précisément une chance, la seule chance qui demeure au XXIe siècle, d’échapper à la Barbarie. Car là où ce que j’appelle les 3ème Voie ++ ont échouées au siècle dernier (De Gaulle, Perón, Kadhafi, etc.), c’est par la capacité à parvenir seuls au pouvoir. Ce n’est plus possible. Cela nous force à l’alliance. Une alliance à 2 classes principales sous-jacentes. C’est-à-dire un modèle de société qualitativement supérieur au capitalisme (et aux autres) car allant dans le sens de l’histoire : Celui d’une structuration croissante de la matière et de l’énergie (dont le matérialisme historique est un cas particulier).
R
L'alliance que tu proposes ressemble beaucoup à l'alliance anti-impérialiste des communistes du Toudeh avec Khomeiny en Iran en 1979 alors tu comprendras que par simple instinct de conservation on attende d'être plus puissant pour y songer.
R
Il y a effectivement une partie de la petite bourgeoisie qui est anti-UE mais le camp souverainiste de droite en France qui la représente n'est pas très efficace pour défendre ses intérêts, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle revient au bercail dès qu'on agite l'épouvantail islamique, et une partie, la plus prospère, est gérée politiquement par les réseaux chrétiens-démocrates, au cœur de la bête.
F
remarquable analyse que je partage sauf sur un point; je pense qu'il faut participar à la campagne electorale pour faire conneitre ces théses?
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B
Que faire aux élections européennes en 2024 ? combattre l'Union européenne !<br /> <br /> Sans état d’âme, on boycotte ces infâmes élections, car voici, ci-dessous ce qu’est le vrai statut de cette Union Européenne.<br /> <br /> Je rappelle, au passage, que le renégat roussel fait partie du magma dont les composantes tentent de se mettre en posture de recevoir, en remerciement de leur reniement, les miettes du gâteau qui tomberont de l’escarcelle de leurs maîtres à penser.<br /> Pendant que les renégats style roussel blablatent pour ne rien dire, il y a une résurgence dramatique du dogme fasciste/nazi. Dans le Gard, à Quissac, ( 3000 habitants ) pas très loin de mon village rural, des tracts néonazis, comportant des propos antisémites, racistes et homophobes, ont été retrouvés dans des boîtes aux lettres, « Rejoins-nous pour rétablir la domination de la race blanche en Europe », évoque notamment ce document, siglé de plusieurs croix gammées.<br /> <br /> LE VRAI STATUT DE L’UNION EUROPEENNE<br /> <br /> • Des documents d’archives publiés en 2012 confirment l’organisation de la<br /> Seconde Guerre mondiale par, non seulement les industriels et banquiers allemands, mais également par les banquiers états-uniens et britanniques,<br /> couverts par le président Franklin Roosevelt et le Premier ministre Neville<br /> Chamberlain, dans l’espoir de détruire l’URSS.<br /> <br /> L’Union Européenne a été conçue par le fascisme nazi et « accouchée » par les impérialismes Etats Uniens, Français et Allemands »<br /> <br /> Goebbels, chargé par Hitler de développer un programme européen écrivait « Le but de notre combat doit être toujours et encore, de créer une Europe homogène. Mais l’Union Européenne ne peut connaître une organisation claire que par les Allemands (Journal.p.157,ed Tallandier.2005) Les unités de waffen SS étaient d’ailleurs européennes ( belges, hongroises, albanaises, néerlandaises, françaises, baltes, etc.)<br /> <br /> Pierre Laval, chef du gouvernement français, a toujours été un partisan de la Nouvelle Europe (Das Neue Europa). Le 22 juin 1942, il prononce le discours suivant : « De cette guerre surgira inévitablement une nouvelle Europe. On parle souvent d’Europe, c’est un mot auquel, en France, on n’est pas encore très habitué. On aime son pays parce qu’on aime son village. Pour moi, Français, je voudrais que demain nous puissions aimer une Europe dans laquelle la France aura une place qui sera digne d’elle. Pour construire cette Europe, l’Allemagne est en train de livrer des combats gigantesques. Elle doit, avec d’autres, consentir d’immenses sacrifices. Et elle ne ménage pas le sang de sa jeunesse. Pour la jeter dans la bataille, elle va la chercher dans les usines et aux champs. Je souhaite la victoire de l’Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s’installerait partout. »<br /> <br /> Le 20 avril 1943, il est reçu par Hitler, avec Ribbentrop et l’Italien Bastianini. Sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Bastianini avait proclamé le « programme Europe » qui fut massivement diffusé en Italie. Il s’agit d’un plan de future union ou confédération européenne, repris par Ribbentrop et relancé en avril par Musolini et Laval lors de leurs entrevues avec Hitler. (Journal, Goebbels,p. 174)"<br /> <br /> Les plans Dawes et Young, la création de la Banque des règlements<br /> internationaux (BRI), la suspension du paiement des réparations par<br /> l’Allemagne prévues par le Traité de Versailles et l’acquiescement des anciens<br /> alliés de la Russie à cette décision, les investissements étrangers massifs dans<br /> l’économie du Troisième Reich, la militarisation de l’économie allemande et les<br /> violations du Traité de Versailles sont autant de jalons sur le chemin conduisant<br /> à la guerre contre l’URSS. Derrière ce complot se tenaient des personnages clefs<br /> : les Rockefeller, les Morgan, Lord Montagu Norman (gouverneur de la<br /> Banque d’Angleterre) et Hjalmar Schacht (président de la Reichsbank et<br /> ministre de l’Économie du gouvernement de Hitler)<br /> <br /> L’anticommunisme viscéral, la haine absolue de l’économie socialiste et des bolchéviques, qui étaient le trait dominant du nazisme n’ont pas été éradiqués avec l’écrasement du 3ème Reich nazi par l’URSS et son armée rouge, et ils sont devenus le trait dominant des pays européens, d’outre atlantique et du monde entier. <br /> En 1948 l’Allemagne fédérale a gracié et maintenu en poste tous les criminels de guerre et fonctionnaires qui avaient collaborés avec le nazisme <br /> <br /> Ci-dessous quelques exemples :<br /> <br /> Walter Hallstein un nazi notoire est devenu premier président de la commission européenne. Il fût un des pères fondateurs de cette Union Européenne fasciste , associé aux pro nazis et anticommunistes viscéraux Robert Schuman et Jean Monnet.<br /> Cet Allemand né en 1901 et mort en 1982 était professeur de droit en Allemagne. Il était un juriste nazi comme le prouve sa lettre datant du 30 septembre 1935 adressée au représentant du gouvernement nazi de l’université de Rostock. Il a d’ailleurs été nommé doyen de la faculté de droit et d’économie de Rostock par le gouvernement du IIIème Reich comme le prouve la lettre 18 mai 1936 signée par le chancelier de l’université de Rostock et d’un « Heil Hitler ». <br /> <br /> Adolf Hitler rencontre Benito Mussolini à Rome le 9 mai 1938 afin de créer « une nouvelle Europe » : une dictature européenne qui serait sous leur contrôle. Une équipe de juriste est alors constituée pour concevoir cette « nouvelle Europe » qui a vocation à supprimer les frontières, ligoter les pays dominés et créer un vaste Empire où l’axe Berlin-Rome appliquerait sa politique. Walter Hallstein est donc nommé personnellement par Adolf Hitler comme représentant nazi pendant les négociations d’Etat avec l’Italie fasciste entre le 21 et 25 juin 1938 afin de mettre en place un cadre juridique pour la « Nouvelle Europe ».<br /> <br /> Le premier chef suprême de l’Otan, fut aussi un nazi, à savoir Hans Speidel, sinistre spécialiste en élimination des résistants communistes français en 1940.( Résistants communistes arrêtés en 1939 par le ministre Daladier et livrés aux nazis après la défaite éclair de la France en 1940 )<br /> <br /> Le deuxième chef de l’Otan était aussi un nazi, à savoir Adolf Heusinger, nommé à Washington chef suprême de l’Otan par l’ensemble des chefs d’état major des pays membres de l’OTAN. <br /> Ce sinistre individu avait été chargé par Hitler, de concevoir l’opération d’invasion de l’URSS. Sa « guerre éclair » prévoyait d’éliminer des millions de soviétiques, d’incendier villes et villages, d’éradiquer toute la population de confession juive vivant sur les territoires de l’URSS sans omettre l’éradication totale des tziganes et autres communautés existant sur le sol de la Russie soviétique, en fait de ramener ce grand continent à l’âge de pierre. Au cours d’expéditions punitives sanglantes, les résistants devaient être pendus et les responsables politiques soviétiques systématiquement abattus sur place.<br /> En août 1942, le général Heusinger orchestre lui-même les exterminations. La Gestapo et les S.S. sont placés sous son commandement direct.<br /> Adolf Heusinger s’était rendu aux américains, ( qui avaient refusé de le remettre aux Soviétiques, en 1945, car le gouvernement soviétique de punir cette ordure à hauteur de l’ignominie de ces crimes.<br /> <br /> Hjalmar Schacht, nazi, Président de la Reichsbank et ministre de l’économie d’Hitler, a joué un rôle de premier plan dans le contrôle de la machine économique du Troisième Reich en agissant comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du capital anglo-américain en Allemagne. En 1945, Schacht a été jugé à Nuremberg et acquitté le 1er octobre 1946. Schacht a repris sa vie professionnelle comme si de rien n’était et fondé la société Schacht GmbH à Düsseldorf.<br /> <br /> Un petit spécimen des assassins nazis, SS et autres, recyclés par la CIA dans le but d’aider le grand capital financier des Etats Unis à liquider l’URSS bolchévik.<br /> <br /> Johann Steinhof : (armée de l’air) sur le front de l’Est Militaire allemand, président du Comité militaire de l’OTAN.<br /> Johann von Kleimanseg : Officier d’état-major général au sein du haut commandement dela Wehrmacht – 1967-1968 Commandant de l’OTAN en Europe centrale.<br /> Ernst Ferber : Inspecteur du haut commandement de la Wehrmacht. – Commandant de l’OTAN en Europe centrale de 1973 à 1975<br /> Karl Schnell : Officier d’état-major général dans le corps de chars de la Wehrmacht commandant de l’OTAN en Europe centrale de 1975 à 1977<br /> Franz-Josef Schultze : Officier de la Luftwaffe, croix de chevalier. – Commandant de l’OTAN en Europe centrale de 1977 à 1979<br /> Ferdinand von Saenger und Etterlin : Adjudant du haut commandement de la Wehrmacht nommé Commandant de l’OTAN en Europe centrale de 1979 à 1983<br /> Reinhard Höhn, général nazi qui deviendra théoricien du management si en vogue et en vigueur aujourd’hui ! <br /> <br /> L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, confronté à sa propre crise ne<br /> peut laisser ressurgir l’idée qu’une alternative au capitalisme ait pu survivre<br /> plusieurs décennies et même venir à bout d’une des plus féroces puissances<br /> impérialistes, l’Allemagne nazie.<br /> Il lui faut toujours réaffirmer la légende noire tissée autour de l’histoire de<br /> l’URSS et pour cela il lui faut falsifier l’Histoire, à savoir effacer le fait<br /> incontournable que la victoire des peuples sur le fascisme-nazisme porte le<br /> sceau indélébile de l’Union Soviétique, de son Armée Rouge et des mouvements<br /> de Francs-Tireurs et Partisans au sein desquels les communistes ont été à<br /> l’avant-garde, en France et dans toute l'Europe occupée par le 3ème Reich nazi.<br /> <br /> Ayant d’abord rebaptisé le 9 mai, jour de la victoire des peuples en 1945, en<br /> “journée de l’Europe” dans le but d’effacer la photo du drapeau rouge flottant sur<br /> le Reichstag, ils poursuivent, aujourd’hui, leur plan d’identifier la victime avec<br /> le bourreau en prétendant que le pacte de non agression du 23 août 1939 est la<br /> cause de la guerre de 39/45. Les falsificateurs capitalistes et leurs thuriféraires,<br /> héritiers de l’hitlérisme, par des campagnes médiatiques déchaînées et répétées<br /> voudraient reporter les crimes d’exterminations massives commis par les nazis<br /> sur le compte de ceux qui les combattaient et ils développent sans vergogne une<br /> campagne tendant à assimiler le communisme au nazisme, Les bourreaux<br /> deviennent des victimes, les victimes des bourreaux. Hitler a ressurgi de sa<br /> tombe. Et on réhabilite en Russie, en Ukraine, en Roumanie et en Slovaquie, en<br /> Hongrie, Lituanie, …. les Vlassov, les Toukhatchevski, les Kalmikov, les<br /> Pétloura, les Wrangel, les Antonescu, assassins antibolchéviques et autres<br /> collaborateurs nazis, tous les bandits qui persécutèrent avec férocité les<br /> populations Russes, de 1917 à 1924, et de 1941 à 1945, qui assassinèrent<br /> froidement et consciemment les populations juives, les communistes, les<br /> opposants à la barbarie, Et en France, laquais des Etats Unis, on réhabilite les<br /> industriels et banquiers ayant collaborés avec l’occupant nazi et ont exonère les<br /> pétainistes and co de leurs infâmes turpitudes.<br /> Pour arriver à ses fins de négation de la réalité des faits historiques<br /> l'impérialisme doit blanchir le capitalisme qui, sous la houlette des Etats Unis,<br /> ayant, partout sur la boule terrestre, engendré le fascisme et la guerre<br /> hitlérienne, est, aujourd’hui, encore plus féroce et agressif qu’Hitler car ce<br /> dernier n’a jamais pu se permettre de narguer le monde entier en l’entraînant<br /> dans des opérations de conquêtes ( du pétrole ) sur presque tous les coins juteux<br /> de la planète en masquant ses visée hégémoniques sous le beau vocable de « la<br /> défense des Droits et Libertés de l’être humain. Le capital mondialisé reprend la<br /> voie hitlérienne de conquêtes des ressources des autres car il se trouve devant<br /> des problèmes économiques insolubles. C’est la crise, de plus en plus<br /> inextricable, qui oblige l’impérialisme à essayer de s’en sortir par la guerre. C’est<br /> le même scénario qu’en 1914 et en 1939.
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P
Papier intéressant que vous devriez envoyer à M. Roussel, ce grand "communiste" européiste décomplexé!
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