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Réveil Communiste

Qui est le néocolonialiste en Afrique? et deux autres textes

19 Avril 2016 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Chine, #Economie, #lutte contre l'impérialisme, #Afrique

Qui est le néocolonialiste en Afrique? et deux autres textes

La Voix de la Chine: Qui est le néo-colonialiste en Afrique?


French.china.org.cn Mis à jour le 28-11-2015


Un autre sommet entre les dirigeants chinois et africains se tiendra le mois prochain, 15 ans après la création du Forum sur la Coopération sino-africaine afin d'améliorer les relations entre les deux terres.


Il ne serait pas surprenant que les banales accusations de "néo-colonialisme" chinois refasse surface avant cet événement historique. Dans une certaine mesure, le terme à connotation politique, inventé par le Ghanéen Kwame Nkrumah pour critiquer les colonisateurs occidentaux mais ironiquement utilisé par Hillary Clinton pour critiquer le rôle de la Chine en Afrique, soit utilisé pour apaiser la douleur des pays occidentaux face à la disparition de leurs intérêts sur un continent qu'ils ont autrefois colonisé. Avec sa présence croissante en Afrique, la Chine est devenue une entité influente sur cette terre autrefois ignorée. Le plus grand pays en voie de développement du monde apporte de meilleures infrastructures et plus d'aides sans contraintes politiques au continent qui compte le plus de pays en voie de développement du monde. Si cela définit un pays néo-colonialiste, la Chine est alors plus que qualifiée.

Si l'on regarde de plus près la définition du néo-colonialisme, on aura une meilleure idée de qui est le vrai néo-colonialiste en Afrique. L'expression détournée fait référence à l'application continue d'arrangements économiques internationaux existants et passés avec les anciens pays colonisateurs et ainsi au maintien du contrôle colonial après la décolonisation il y a environ 70 ans.

Depuis son "Partage de l'Afrique" à la fin des années 1880, l'occident n'a jamais cessé de coloniser le territoire surexploité, même si cela se fait de manière plus discrète.

L'Europe et les Etats-Unis exercent un contrôle économique au lieu d'un contrôle militaire et politique direct sur l'Afrique.

Les conglomérats occidentaux, monopoles de matières premières et fournisseurs de produits industriels, étendent l'ordre mondial colonial lorsqu'ils engrangent de l'argent grâce à un marché mondial manipulé.

Les relations de marché tordues ont placé l'Afrique dans une position injuste. Aujourd'hui, le pouvoir du cacao d'Afrique de l'ouest, du cuivre et de l'or de l'Afrique centrale et australe sont entre les mains de la bourse occidentale. L'Afrique riche en ressources n'a pas réussi à se débarrasser de la pauvreté sous le système de prix dominé par l'occident.


Les structures d'investissement insensées de l'occident en Afrique ont privé le continent d'une vraie indépendance économique. Des champs de pétrole au Nigeria et en Angola aux vastes terres du Soudan et de l'Ethiopie, des milliers de multinationales occidentales en Afrique ont pris la majorité des ressources naturelles grâce à des investissements massifs, bien plus gros que leurs homologues chinois.


Le Nigeria, le plus gros producteur de pétrole d'Afrique, où les compagnies occidentales comme Royal Dutch Shell creusent depuis des décennies, ne possède toujours pas de production de pétrole et de système de transformation. Les Nigérians doivent faire face à la situation gênante d'exporter du pétrole et d'importer de l'essence!


A l'inverse, le Soudan, où la Chine a contribué à construire des oléoducs et des raffineries de pétrole, affiche son propre système industriel pétrolier complet.


Les prêts et aides des anciens colons occidentaux assortis à des conditions politiques ont servi d'outils pour intervenir dans les affaires domestiques des pays africains en plus de leurs interventions militaires en Libye, au Mali, en Côte d'Ivoire et en République Centrafricaine.


C'est au travers des institutions financières mondiales dominées par l'occident comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International que l'occident force les pays africains à accepter son propre modèle de développement, au mépris des traditions et idiosyncrasies africaines.


L'échec des Ajustements Structurels imposés par les bailleurs de fonds a conduit à la libéralisation rapide du commerce en Afrique, et a laissé un recul grave de l'industrie et une économie africaine stagnante dans les années 1980.


Accuser la Chine d'être un pays néo-colonialiste en Afrique place l'occident partial dans un scénario absurde où le voleur agit comme un policier.

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Le président chinois définit les cinq piliers du développement des relations sino-africaines

French.xinhuanet.com | Publié le 2015-12-04 à 21:54

http://french.xinhuanet.com/2015-12/04/c_134886408.htm


(Xinhua/Lan Hongguang)

JOHANNESBURG, 4 décembre (Xinhua) -- Le président chinois Xi Jinping a proposé vendredi à Johannesburg que la Chine et l'Afrique élèvent leurs relations en développant un partenariat de coopération stratégique global et en s'unissant pour ouvrir une nouvelle ère de coopération gagnant-gagnant et de développement commun.

Dans un discours prononcé à la session d'ouverture du 2ème sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), M. Xi a souligné que la Chine poursuivrait sa politique en Afrique en respectant les principes "de sincérité, de pragmatisme, d'amitié et de franchise".

Le président chinois, qui a co-présidé le sommet avec son homologue sud-africain Jacob Zuma, a suggéré que la Chine, le plus grand pays en développement au monde, et le continent africain, qui compte le plus grand nombre de pays en développement, développent leurs relations en s'appuyant sur cinq piliers.

Ø Sur le plan politique, M. Xi a insisté sur le principe d'égalité et de confiance mutuelle et souligné que la Chine considérera toujours que l'Afrique appartient aux peuples africains et que les peuples africains doivent décider des affaires africaines.

Ø Dans le domaine économique, le président chinois a invité la Chine et l'Afrique à poursuivre la coopération gagnant-gagnant et à tirer pleinement parti de leur confiance mutuelle et de leur complémentarité économique.

Ø La Chine et l'Afrique, qui ont toutes les deux des civilisations anciennes et rayonnantes, doivent apprendre l'une de l'autre dans le domaine de la culture, et mettre l'accent sur le renforcement des échanges entre les peuples, les jeunes, les femmes, les groupes de réflexion, les médias et les universités, a indiqué M. Xi.

Ø En outre, il a appelé les deux parties à rester solidaires et à s'aider dans le domaine de la sécurité, soulignant que la Chine soutient l'Afrique dans ses efforts visant à régler les problèmes africains selon les modalités africaines et se tient prête à aider l'Afrique à renforcer ses capacités dans le maintien de la paix et de la sécurité.

Ø M. Xi a proposé que la Chine et l'Afrique renforcent leur unité et leur coordination dans les affaires internationales et défendent ensemble leurs intérêts communs, avant d'ajouter que la Chine continuerait à soutenir l'Afrique pour qu'elle joue un rôle plus important sur la scène mondiale.

Fondé en 2000 pour promouvoir la coopération sino-africaine, le FCSA regroupe la Chine, 50 pays africains ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine et la Commission de l'Union africaine.

Le premier sommet du FCSA avait eu lieu à Beijing en 2006.

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Afrique-Chine : le président Xi Jinping promet 60 milliards de dollars

Le Point Afrique - Publié le 04/12/2015

Cette somme mise au jour à Johannesburg au Forum sur la coopération sino-africaine inclut 5 milliards de prêts à taux zéro et 35 milliards de prêts à taux préférentiels.

À l'occasion de l'ouverture du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FCSA, FOCAC en anglais) qui se déroule à Johannesburg jusqu'à samedi, l'empire du Milieu a voulu frapper fort.
"La Chine a décidé de donner un total de 60 milliards de dollars d'aide financière, incluant 5 milliards de prêts à taux zéro et 35 milliards de prêts à taux préférentiels ", a annoncé le président Xi.
Il s'agit là de la confirmation de la volonté de la Chine de renforcer son aide aux pays africains, en particulier ceux d'Afrique subsaharienne, confrontés à de grandes difficultés à la fois en matière de santé, mais aussi sur le chemin de la lutte pour la réduction de la pauvreté et une meilleure stabilité sociale. Concrètement, les 60 milliards de dollars sont destinés à financer dix programmes de coopération sur trois ans dans les domaines notamment de l'agriculture, de l'industrialisation, de la réduction de la pauvreté, de la santé, de la culture, de la sécurité, de la protection de la nature, ou encore du développement vert.
"La Chine est très attentive aux mauvaises récoltes dans plusieurs pays africains, dues aux effets d'El Niño. Elle fournira aux pays touchés des aides alimentaires d'urgence d'une valeur de 1 milliard de yuans (143 millions d'euros)" , a déclaré le président chinois, cité par l'AFP, devant plus d'une vingtaine de dirigeants africains réunis à Johannesburg. Sous les applaudissements, M. Xi a également ajouté que la Chine allait effacer les "dettes gouvernementales sans intérêt, échues fin 2015" des pays africains les moins avancés.

L'apport chinois se veut global

Ports, stades, chemins de fer et centres de conférence construits par la Chine ont permis de renforcer tant soit peu les infrastructures dans nombre de pays du continent.
Par ailleurs, il y a une certaine implication dans les domaines de l'éducation et de la formation qui constituent "une base fondamentale pour le développement durable et la transformation structurelle de l'Afrique" .
C'est d'ailleurs tout le sens de l'aide de la coopération chinoise dans la construction d'écoles, la fourniture de bourses d'études, la création d'instituts Confucius, la formation de techniciens et l'envoi d'experts et de bénévoles vers le continent africain.
Selon l'agence Xinhua, "à cette date, la Chine a créé plus de 40 instituts Confucius en Afrique et, en 2013, elle a décidé de mettre en œuvre son programme Talents africains, consistant à former 30 000 personnes dans différents secteurs et à fournir 18 000 bourses aux étudiants africains" .

Transfert de technologie, humanitaire, santé...

Sur un autre plan, Pékin promet d'intensifier le transfert et l'adaptation locale de technologies avancées en faveur des pays africains et d'aider les pays du continent à renforcer leur capacité de développement indépendant.
Déjà en 2009, la Chine avait annoncé la mise en place de 20 centres agricoles de démonstration technique en Afrique, l'envoi de 50 équipes techniques agricoles, la formation de 2 000 agronomes africains. Dans le cadre d'un programme de "partenariat industriel" , le président chinois a annoncé, ce 4 décembre à Johannesburg, la formation en Afrique de 200 000 techniciens et en Chine de 40 000 Africains. Autant de chantiers qui continuent aujourd'hui et que la nouvelle initiative chinoise entend renforcer.
Autre domaine d'implication : la santé. Depuis l'épidémie d'Ebola l'an dernier, la Chine a livré plus de 117 millions de dollars d'aide humanitaire et envoyé des centaines de travailleurs médicaux sur la ligne de front en Afrique de l'Ouest frappée par l'épidémie.


Le président chinois Xi Jinping lors de son allocution à l'ouverture du Forum Chine-Afrique de Coopération de Johannesburg le 4 décembre 2015. © Xinhua/Huang Jingwen

Implication dans les opérations de maintien de paix

Sur les fronts militaires et de maintien de paix, la Chine a déjà activement participé à des missions de maintien de paix dans des pays africains. Devant l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, M. Xi a ainsi annoncé que son pays allait fournir 100 millions de dollars à l'Union africaine afin qu'elle puisse notamment créer une force de réserve permanente destinée à répondre aux situations d'urgence sur le continent.
À Johannesburg, dans le cadre d'un "programme de paix et de sécurité" , le président chinois a annoncé "une aide sans contrepartie à l'Union africaine de 60 millions de dollars pour appuyer la construction et les opérations de la Force permanente africaine et de la capacité africaine de réaction rapide aux crises" .
L'objectif de cette force africaine en attente est de diviser les forces du continent en cinq grandes régions qui assureraient à tour de rôle la sécurité des pays africains grâce à 25 000 hommes. M. Xi confirme donc l'engagement chinois à prendre " une part active aux opérations onusiennes de maintien de la paix en Afrique ".

S'inscrire dans une orbite résolument novatrice

Pour le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, la coopération sino-africaine est entrée dans une ère nouvelle. " Les deux parties doivent combiner les avantages de la Chine, qui jouit d'une expérience en matière de développement et de production, avec ceux de l'Afrique, riche en ressources naturelles et humaines" , explique-t-il. Une approche qui confirme la vision du président Xi Jinping au profit de "relations internationales d'un nouveau type".L'idée sous-jacente est de faire suivre à la Chine une autre voie de coopération économique et autre.
Il ne s'agit rien moins que de distinguer sa coopération de celle des pays occidentaux. "Bien que la Chine fournisse une aide importante aux pays africains, elle ne se présente jamais comme leur patron et soutient fermement la résolution des problèmes africains par les Africains, selon leurs modalités" , assure Wang Yi, chef de la diplomatie."La Chine va aider l'Afrique à atteindre l'auto-développement et à créer un environnement pacifique et stable pour obtenir des progrès sur le long terme. Elle ne fixe pas de conditions politiques à son assistance ni ne s'immiscera dans les affaires intérieures des pays africains" , a promis M. Wang.

Faisceau de convergences de vues

Cité par l'agence Xinhua, le professeur Peter Kagwanja, président de l'Institut de politique de l'Afrique, un groupe de réflexion panafricain basé à Nairobi (Kenya), estime que "le gouvernement chinois exerce son influence en Afrique en promouvant le développement et les échanges humains".
Pour M. Kagwanja, "il existe un consensus entre la Chine et ses amis africains selon lequel la coopération mutuellement bénéfique et la non-ingérence dans les affaires souveraines d'un pays seront des principes toujours respectés". "L'idée d'une paix axée sur le développement se manifeste dans la participation croissante de la Chine au maintien de la paix, à la résolution des conflits et à l'intervention humanitaire en Afrique ", juge le Pr Kagwanja.
Pour Liu Hongwu, directeur de l'Institut chinois de recherche sur l'Afrique (IRA), ce "concept africain" unique fait avancer non seulement la coopération entre la Chine et l'Afrique, mais établit un modèle pour le reste du monde en matière de relations avec l'Afrique.

Alors que la Conférence internationale des Nations unies sur le climat se déroule à Paris autour de négociations ardues, la Chine a promis à Johannesburg que "la coopération sino-africaine ne se ferait jamais au détriment des écosystèmes et des intérêts à long terme de l'Afrique" . Pékin s'est en effet engagé à " mettre en œuvre 100 projets d'énergie propre, de protection de la faune et de la flore ou encore de développement agricole respectueux de l'environnement".

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