Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Réveil Communiste

Après les élections espagnoles quelques réflexions claires et concises

27 Mai 2015 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Réseaux communistes, #Qu'est-ce que la "gauche", #Euroboycott



Première remarque comme en Grèce, le succès s’inscrit largement pour les formations concernées (Syriza et Podemos) dans une stratégie d’attaque frontale avec l’establishment ou perçut comme telle par les peuples. De ce fait ils apparaissent comme des éléments de rupture avec « l’ultra libéralisme » porté tant par la droite et que par la social-démocratie. (Désastre pour Izquierda Unida (Le FDG espagnol) pour tout à la fois cause d’affrontements internes, et de compromissions étroites avec le PSOE).

Cette offre de rupture avec l’establishment n’étant pas couvert, en France, par ce qui s’appelle la « gauche de la gauche », c’est le F.N qui ramasse la mise. La « gauche de la gauche » se révélant incapable de produire une déclaration, un texte qui ne soit pas socialo incompatible. Cela valant, y compris pour l’ersatz de « projet » proposé par la direction du PCF. Coller à ce point au P.S sera in fine mortifère.

Deuxième remarque, concerne les limites que rencontre Syriza et que rencontrera Podemos. Limites qui sont fondamentalement des limites de souveraineté. (Juncker : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. ». Le NON au TCE de 2005, foulé aux pieds).

Face à cette Europe du capital, le choix est binaire ce soumettre ou se démettre. Pas de démocratie sans souveraineté, pas de souveraineté sans démocratie. Rester dans cette Europe, c’est souscrire à d’inacceptables délégations de souveraineté. C’est accepter que le travail soit la variable d’ajustement, c’est se placer du côté du capital. Face à cette réalité, vouloir nous vendre cette marchandise avariée qu’est une mythique Europe sociale relève de la consommation excessive de plantes hallucinogènes.

Persister, dans la prosternation face à ce mythe, c’est tourner le dos à ce qui fonde notre vivre ensemble « Liberté, égalité, fraternité » s’appuyant sur le triptyque « Souveraineté, Laïcité, Services publiques ». Dans cet enjeu ce que l’on appelle « la gauche de la gauche » qui n’a pas d’ancrage de classe affirmé, cherche encore à trouver le chemin de la barricade sur laquelle s’affronte capital et travail. Le jour où elle aura trouvé la barricade, elle pourra espérer trouver le bon côté.

Ce qui rassemblera ce sont des contenus véritablement transformateurs, et non la collection de logos qui s’offre à nous. C’est précisément cela qui brouille, derrière ces logos les contenus sont masqués par la brume de la bataille des égos.

Bernard Trannoy
www.pcfbassin.fr

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article