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Réveil Communiste

Quel sorte de marxiste est Varoufakis? critique par Réveil Communiste

6 Juillet 2015 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #GQ, #Théorie immédiate, #Grèce

Publié le 19 mars 2015. Varoufakis gagne à être connu, on dirait ! Un haï à ce point à Bruxelles ne peut pas être mauvais !!

 

Varoufakis, le ministre des finances de la Grèce qui voudrait sauver le capitalisme pour mieux le combattre ...

Il pense en technocrate narcissique et n'a guère réfléchi aux conditions subjectives. La révolution est faite par les masses, et non les gouvernements.

Pour aller vite, il dit que les forces de gauche, anticapitalistes, ne doivent pas accélérer la crise du capitalisme, parce que pour le moment il n'y a en face que des forces d'extrême-droite qui seraient les seules à profiter d'une crise politique majeure. Il faudrait donc attendre des conditions objectives plus favorables. On reconnait là le type de raisonnement que les révisionnistes sociaux démocrates comme Bernstein mettaient en avant vers 1900, parlant aussi des "erreurs de Marx", etc. Cependant comparaison n'est pas raison, la situation n'est pas la même plus d'un siècle après, et une vraie social-démocratie, aujourd’'hui, ce ne serait déjà pas si mal, quoique de l'ordre du rêve, au vu du rapport de force mondial.

Je ne pense pas que Syriza soit un mouvement négatif, sa victoire électorale a créé un saut qualitatif et une situation nouvelle pleine de possibilités, qui ne sont pas forcément celles que Syriza envisage d'affronter, mais cette victoire électorale n'est pas la fin mais le commencement de la lutte [et le triomphe de "non" le 5 juillet lui donne une élan formidable].

Le problème que Varoufakis semble ne pas envisager (dans ce texte relativement ancien) c'est que si les forces "de gauche" comme il le pense ne précipitent pas la crise politique du système capitaliste, l'extrême droite continuera à prospérer et à croître tranquillement comme opposition de façade. Elle prospère déjà tellement qu'elle commence à se diviser en deux, comme tous les partis vainqueurs le font.

Le dilemme est donc le suivant : ou bien la "gauche" qui est certes bien faible s'attaque vraiment au capital, et alors il y a un risque de réaction fasciste, ce qui a toujours été le cas dans de telles conjonctures, ou bien elle ne le fait pas, et alors le fascisme se développe à sa place et exploite le mécontentement des masses. C'est en prenant le taureau par les cornes et en rompant avec l'Union européenne que Syriza peut effectivement combattre le fascisme. Il faut faire confiance aux masses et foncer dans la brèche qui ne restera pas ouverte très longtemps.

GQ 8 mars 2015

Ps : pour se libérer du mauvais sort que lui a lancé madame Thatcher, il faudrait qu'il reconsidère d'un œil neuf l'histoire et l'économie de l'Union Soviétique qu'il n'a pas l'air de connaitre autrement qu'à travers les clichés du "storytelling" occidental (clichés libéraux et gauchistes, ce sont souvent les mêmes): si on pense que le bilan soviétique est négatif, on part perdant d'avance. Tout ce qu'on peut reprocher aujourd'hui à l'URSS est de n'avoir pas gagné la Guerre Froide, d'o l'effondrement de la civilisation à laquelle nous assistons maintenant.

Voir par exemple :http://www.reveilcommuniste.fr/article-la-destruction-des-partis-communistes-par-le-haut-et-comment-y-remedier-ou-la-fin-du-centralisme-d-120569304.html

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I
en effet mais encore faut-il ajouter à propos des masses comme conditions subjectives; que chez bernstein et kautsky par lesquels la première guerre mondiale devient une fatalité, il s'agissait du lien des forces productives et rapports de productions objectifs, fondé sur le concept évident pour tous de travail productif, à la valorisation en valeur d'usage et valeur d'échange; alors que ces hérésiarque là comme J.Robinson et leurs amis sweezi etc..vaguement "mandelisable" il n'est plus question de travail productif et de prix de production dans un marché différentiel, car la technique a tout écrasé et donc les machines sont pensables en terme de valeur d'usage donc de prix de marché rendant les services indifféremment facteurs de profits ou bénéfices comme de valeur d'échanges mondiales où les prises de risques elles deviennent pour des joueurs l'alpha et l'omega passant par le profit extra et le capital fictif financier, ils deviennent ainsi des clowns de la fin du travail hors du social-assurance et armateurs mondiaux sans frontières, et de son lien à la virtualité-sci-fiction, même pas sociaux-démocrates, mais justes de chez l'affabulation d'abeille en bi-genre de chez Mandeville en frelon occidentaux confrontés aux frelons orientaux.
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I
il me semble qu'il s'agissait déjà de s'appuyer sur l'impossibilité de passer par la production, et l'industrie notamment en opposition aux "maoistes" de france dans leur orthodoxie, du grand bond en avant, et de l'activité agricole autant que industrie lourde; d'en venir plus directement à la consommation et à la limite de la croissance "épuisante"...comme signe du progrès; mais cela passait par une sorte d'égalisation et de jeu produisant de la gratuité un peu autogéré et démocratique, et sur le "temps de travail" "institutionnel ou organisation sociale" du service et de la qualité de travail. en lieu et place du salaire croissant et de l'inflation, lâcher en même temps que l'industrie et la croissance industrielle et les biens marchands matériels pour la valeur d'usage, le service et la régulation des inégalités par l'impôt...c'est alors insister au lieu de l'immédiate "socialisation de moyen de production" sur l'immédiate "captation de l'inégalité consumériste des revenus les plus visibles" et donc aussi désigner le socialisme réel soviétique des plans quinquénaux, ou Chinois du "grand bond" sous le concept de l'accumulation primitive nécessaire et préalable aux satisfactions des besoins( ou valeurs utiles) populaires jusqu'en 1978 sous le nom de mode de production asiatique, d'esclavagiste.
R
En quoi Sweezy peut il être catalogué comme révisionniste?