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Réveil Communiste

La Russie doit être forte pour résister à la puanteur toxique des médias de l'Occident

3 Mars 2015 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Ce que dit la presse, #Ukraine, #Impérialisme

La Russie doit être forte pour résister à la puanteur toxique des médias de l'Occident

Lu sur le blog de Danielle Bleitrach :

lundi 2 mars 2015, par Comité Valmy

André Ilitch, si vous le voulez bien, allons directement à l’essentiel. Selon vous quel est le véritable objectif de l’agression américaine en Ukraine ?

Le but principal du coup d’Etat nazi à Kiev et de l’agression américaine contre le Monde Russe qui s’en est suivie est la création d’un avant-poste permettant d’exercer une pression politique, et si possible aussi, militaire sur la Russie, afin de créer un foyer de tension permanente à notre frontière occidentale.

La société internationale admet cela ?

Mais que signifie société internationale ? Il ne faut pas se bourrer le crâne. Derrière cette combinaison de mots se dissimule le sommet financier et aristocratique du monde capitaliste contemporain et ses différents serviteurs, avant tout, les médias [« smi », en russe, sur les initiales de moyens d’information de masse N.d.t.], ou plutôt la puanteur [« smrad » en russe, sur les initiales de moyens de publicité de masse, d’agitation et de désinformation N.d.t.].

L’attention des médias/de la « puanteur » a longtemps été rivée à la crise ukrainienne. Dans quelle mesure l’essence de la confrontation au Donbass a-t-elle été exposée ; a-t-on réellement indiqué la nature de cette crise ou certains éléments ont-ils été laissés de côté ?

La “puanteur” mondiale donne une image absolument fausse de ce qui se produit en Ukraine, mentant de façon cynique et faisant passer le noir pour du blanc et l’inverse. Ce que nous appelons les médias mondiaux, ce sont aussi des départements d’opérations spéciales, des commandos de pointe dans la guerre de l’information. Leur objectif principal consiste à annihiler toute volonté de résistance chez l’ennemi. Charlie Hebdo, par exemple, entre dans cette catégorie. Au cours des années, ils ont délibérément provoqué les musulmans, et on a dû subir la réponse en réaction à cela. Toutefois, cela n’a rien de particulier ; il s’agit d’une provocation des services spéciaux dans le même esprit que les événements du 11 septembre 2001.

Pourriez-vous commenter l’interdiction à la Russie de participer aux votes de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe ?

Cette action doit être placée dans le contexte d’un ensemble complexe de mesures dirigées contre la Russie. Par rapport à cela surgit la question de savoir si nous devons rester membre de cette organisation qui, en échange de notre argent, nous couvre de vilenies et mène contre nous une guerre politique et une guerre d’informations.

Que va-t-il se passer en Ukraine ?

Je pense que l’Ukraine se trouve à la veille d’un krach économique et d’une désintégration de fait. Bref, la ruine.

L’hiver, un krach économique et les autres problèmes objectifs vont-ils rendre l’Ukraine plus accommodante, ou rien ne peut permettre cela ?

Quasiment rien. Le régime de Kiev est un régime de marionnettes, une administration coloniale sous le contrôle des États-Unis d’Amérique. Les marionnettes ne se meuvent pas d’elles-mêmes, on les tient au bout d’un fil. L’hiver, la chaleur, le gaz, ce sont des problèmes pour la population, pas pour les marionnettes, ni pour leurs maîtres d’outre-océan. L’ukrojunte peut regrouper ses forces autant qu’elle le veut, le temps travaille contre elle, et même ses maîtres américains parviennent encore à peine à l’aider. Pourquoi ? Pour que des Slaves tuent des Slaves. Je le répète : rendre Kiev accommodante requiert sa défaite militaire totale, quand les Américains ne les aideront plus.

Comment est-ce possible que ce pays qui a vécu les horreurs de l’occupation fasciste suscite tellement d’adeptes d’Hitler ?

Souvenons-nous aussi que dans ce pays il y eut beaucoup de gens, ceux qui suivirent Bandera, qui se mirent au service des nazis. On n’est pas parvenu à l’époque soviétique à déraciner cette cochonnerie néfaste, et dès le début de l’époque post-soviétique, les services spéciaux occidentaux, et en premier lieu les Américains, avec l’aide active du pouvoir ukrainien, ont remis sur pieds toute cette vermine anti-soviétique et anti-russe. Ils les ont armés et structurés. Le résultat est évident. Il existe une seule façon d’arrêter le nazisme ukrainien : détruire militairement ses structures politico-militaires. Et cela devra être suivi d’un travail très sérieux auprès de la population, sur les plans psychologique et de l’information, dans le sens opposé à celui réalisé en Ukraine par le pouvoir en place et l’Occident au cours du dernier quart de siècle. C’est comme une indispensable chimiothérapie après la résection d’une tumeur maligne.

Dans quelle mesure le conflit au Donbass constitue-t-il une menace pour la Russie, l’Europe et le monde ?

Le conflit au Donbass déstabilise la situation en Europe, creusant un fossé entre l’Europe occidentale et la Russie. En fait, même les experts américains, comme par exemple J. Friedman, l’organisateur et premier dirigeant de « Statfor » (la « CIA privée »), déclarent ouvertement que la tâche principale des États-Unis en Eurasie est la déstabilisation du continent

La Russie peut-elle être une grande puissance sans l’Ukraine ?

Elle le peut. Bien sûr, avec l’Ukraine, ce serait plus aisé, mais c’est possible sans elle. D’autant plus que le potentiel de souveraineté humaine d’une partie significative des masses constituant la population ukrainienne est extrêmement bas.

Le dernier Président de l’URSS, Mikhaïl Gorbatchev est le premier à prévenir le monde de ce que la guerre froide entre la Russie et les États-Unis a atteint un stade critique et il devient possible qu’elle se transforme en guerre réelle entre les deux superpuissances nucléaires : « Malheureusement, je ne suis plus en mesure d’affirmer avec certitude que la guerre froide ne se transformera pas en guerre « chaude ». Je crains que les États-Unis puissent en prendre le risque ». Qu’en pensez-vous ?

Manifestement, Gorbatchev, qui a vendu l’URSS et le camp socialiste à l’Occident, a bien étudié ses partenaires, et il sait de quoi il parle. Toutefois, je ne serais pas étonné qu’il s’agisse d’un double jeu, et que le « meilleur allemand du XXe siècle » essaie d’effrayer le pouvoir russe actuel. Gorbatchev n’est pas une personne que l’on puisse croire ou en qui on puisse faire confiance. Quant à la possibilité d’une guerre froide, il faut toujours être prêts à cette éventualité. Bien sûr, nous sommes des gens polis et pacifiques, mais nos trains blindés doivent en permanence être sur la voie de garage, prêts à partir. Un homme averti en vaut deux.

Comment éviter une grande guerre, et que devrait faire la Russie pour cela ?

En aucun cas la Russie ne doit se laisser entraîner dans une guerre. Nous devons empêcher cela par tous les moyens, légaux et illégaux. Et d’une manière générale, nous devons être forts. Alors, personne ne se risquera à nous entraîner dans une guerre.

Si cela devait malgré tout se passer, qu’est-ce qui pourrait nous faire gagner ? La Russie est-elle capable, dans la situation actuelle, d’effecteur une percée décisive en matière de technologie et d’innovation ?

La condition permettant à la Russie d’effectuer une percée technologique est son retour, de la situation actuelle de fournisseur de matières premières à la situation d’une puissance disposant du développement technique, comme ce fut le cas de l’URSS des années ’50 jusqu’à la première moitié des années ’80, quand la brigade Gorbatchev a commencé à détruire tant l’infrastructure que l’Etat. Mais à son tour, ce retour exige la transformation du régime d’État oligarchique en un autre, dont la composante oligarchique aura disparu ou aura été ramenée à un stade proche de zéro. Une telle transformation est dictée par le fait que le régime oligarchique est incapable de résister efficacement à l’Occident. C’est exactement la raison pour laquelle en 1929, Staline a liquidé la variante soviétique du régime d’État oligarchique corrompu, la NEP. L’oligarchie communiste a continué à résister jusqu’à la fin des années ’30 ; c’est seulement lors du XVIIIe Congrès du Parti Communiste que l’on pu parler de victoire sur elle. Ainsi, la nécessité du changement radical de la Russie est dictée non seulement par les problèmes internes mais aussi par les impératifs de la politique extérieure. L’alternative à ce changement est la victoire de l’Occident et de sa « cinquième colonne » en Russie, suivie du démantèlement du pays. Les prochaines années constitueront un moment de vérité dans notre histoire.

Transformer le régime…. Mais jusqu’à présent, nos dirigeants restent en place (du moins, c’est le cas jusqu’aujourd’hui), les impôts n’ont pas diminué, on n'a pas proclamé la mobilisation, les républiques de Donetsk et de Lougansk n’ont pas été reconnues diplomatiquement… Qui va accomplir tout cela ?

Cette question devrait être adressée à d’autres que moi.

Pour l’Occident, la Crimée est devenue un fameux « cygne noir ». La Russie est-elle en mesure de réserver d’autres surprises du même acabit à ses soi-disant « partenaires » ?

Les « cygnes noirs » sont des phénomènes rares, mais plus on pourra en envoyer à l’Occident, plus forte sera notre position.

2 mars 2015

Sources :

http://zerkalokryma.ru/lenta/people/interview/smrad_zapada/

Russie Sujet Géopolitique

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