Défaite d’Obama : la totalité des gouvernements sud-américains lui demande de retirer son décret contre le Venezuela
26 Mars 2015 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #lutte contre l'impérialisme, #Cuba, #Amérique latine, #Venezuela
Source : Cuba Coopération
lundi 23 mars 2015
par RG
Nouveau pas dans l’unité et la souveraineté latino-américaine
Tous les Etats membres de l’Union des Nations Sud-Américaines (Unasur), à savoir l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Équateur, la Guyane, le Paraguay, le Pérou, le Surinam, l’Uruguay et le Venezuela se sont réunis en session extraordinaire à Quito ce samedi 14 mars 2015 pour manifester leur rejet unanime du décret pris par Washington contre le Venezuela le 9 mars 2015 parce qu’”il constitue une menace d’ingérence et de violation de la souveraineté et du principe de non-intervention dans les affaires intérieures d’autres États”.
Chargé de lire la déclaration finale, le chancelier de l’Uruguay a expliqué que les douze gouvernements ont réaffirmé leur engagement “avec la pleine actualité du droit international, la solution pacifique des controverses et le principe de non-intervention” et, dans une claire allusion à la possibilité d’un blocus économique ou d’une invasion militaire, ont appelé tout gouvernement “à s’abstenir de mesures coercitives unilatérales qui violent le droit international”. Les participants à la réunion de Quito ont demandé instamment aux États-Unis d’évaluer et de mettre en pratique “des alternatives de dialogue avec le Gouvernement du Venezuela basées sur les principes de souveraineté des peuples« .
En outre, le porte-parole a rappelé que l’UNASUR poursuivra sa mission d’accompagnement du “plus large dialogue politique avec toutes les forces démocratiques vénézuéliennes, dans le plein respect de l’ordre constitutionnel, des droits humains et de l’État de droit”. La semaine passée, la délégation de l’UNASUR s’était rendue à Caracas pour enquêter sur la tentative de coup d’État du 12 février contre le gouvernement de Nicolas Maduro, avait invité les diverses forces politiques à un réunion et s’était entretenue avec les autorités du Centre National Électoral. Au terme de ces travaux, le président de l’UNASUR, l’ex–président colombien Ernesto Samper, avait rejeté l’ ingérence extérieure et recommandé à l’opposition de jouer le jeu électoral et de renoncer à la violence.
Une position réaffirmée ce samedi par le chancelier uruguayen : “L’Unasur considère que la situation intérieure du Venezuela doit être résolue par les mécanismes prévus dans la Constitution vénézuélienne” et offre son plein appui dans le cadre de l’observation des prochaines élections législatives prévues cette année au Venezuela, “convaincue de l’importance de maintenir l’ordre constitutionnel, la démocratie et la plus totale permanence des droits humains fondamentaux de l’Unasur”.
Pour rappel, le lundi 9 mars 2015, le gouvernement des États-Unis avait franchi un nouveau seuil dans les menaces vis-à-vis du Venezuela lorsque le président Barack Obama avait signé un ordre exécutif décrétant “l’urgence nationale aux États-Unis vu la menace extraordinaire et inhabituelle que représente le Venezuela pour notre sécurité nationale et notre politique extérieure” (sic). Ce document avait, en peu de jours, suscité une solidarité active avec le Venezuela de la part des mouvements sociaux latino-américains et de collectifs du monde entier qui ont défilé à Buenos Aires, Brasilia, La Paz, Managua, La Havane, etc.. jusqu’à Madrid : collectifs citoyens, mouvements étudiants, syndicats de travailleurs, mouvements paysans comme les Travailleurs Sans Terre du Brésil…
Le président équatorien Rafael Correa a déclaré : “Comment ne pas rejeter avec indignation cette barbarie ! A l’époque des dictatures des années 70, c’était quelque chose de commun mais aujourd’hui, en plein XXIème siècle ! Le droit international existe ! Que l’on soit ou non d’accord avec le gouvernement de Nicolas Maduro, la plus élémentaire des dignités nous oblige, en tant que latino-américains, à rejeter tant d’arrogance, tant d’unilatéralisme, tant d’impérialisme. Nous en avons assez ! Quelle honte !”. Pour l’ex-Président Mujica, dire que « le Venezuela est une menace est une folie, nous en avons assez de l’intromission permanente des États-Unis ! » et le président bolivien Evo Morales a exigé du président Obama de présenter ses excuses à l’Amérique Latine.
Des théologiens brésiliens de la Libération comme le père franciscain Leonardo Boff et l’évêque Pedro Casaldáliga, le Père nicaraguayen Miguel d’Escoto, ex-Président de l’Assemblée des Nations-Unies, ainsi que l’évêque Thomas Gumbleton et l’ex-Procureur Général des États-Unis Ramsey Clark, ont écrit au président Obama pour lui demander de retirer son décret. “Nous qualifions de honteux et de profondément hypocrite votre décret. Il constitue également une violation flagrante du droit international en tant que menace d’usage de la force contre le Venezuela et en tant qu’encouragement à vos agents vénézuéliens pour qu’ils continuent à déstabiliser le pays”. (1)
T.D., Caracas, 14 mars 2015.
Note : (1) Lire Cinq théologiens et activistes des droits humains écrivent à Obama sur le Venezuela, http://wp.me/p2ahp2-1NG
Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
Le blog reproduit des documents pertinents, cela ne signifie pas forcément une approbation de leur contenu.
Le blog est communiste, non-repenti, et orthodoxe (comme ils disent). Il défend l'honneur du mouvement ouvrier et communiste issu de la Révolution d'Octobre, historiquement lié à l'URSS quand elle était gouvernée par Lénine et par Staline, mais sans fétichisme ni sectarisme. Sa ligne politique est de travailler à la création et à l'unité du parti du prolétariat moderne, et de lutter contre l'impérialisme (contre le seul qui importe, l'impérialisme occidental, dirigé par les États-Unis).
Les textes originaux, écrits par l'animateur seul ou en collaboration et dont il endosse pleine et entière responsabilité sont publiés dans la catégorie GQ, accessible directement dans la barre de menu. Ils sont reproductibles, sans modification, à condition d'en mentionner l'origine.
Les commentaires sont publiés après validation, mais ne sont pas censurés, sauf abus (insultes, diffamation, mythomanie, publicité, non-pertinence, ou bêtise manifeste).
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Catégories
- 5454 Impérialisme
- 3901 Ce que dit la presse
- 3531 Economie
- 2611 Répression
- 2499 Journal des luttes
- 2363 Front historique
- 2304 lutte contre l'impérialisme
- 2111 l'Europe impérialiste et capitaliste
- 1987 États-Unis
- 1880 Qu'est-ce que la "gauche"
- 1787 Cuba
- 1748 A gerber !
- 1551 Ukraine
- 1532 classe ouvrière
- 1525 Initatives et rendez-vous
- 1474 Russie
- 1457 L'Internationale
- 1454 Syndicalisme en débat
- 1377 Positions
- 1362 Théorie immédiate
- 1321 Chine
- 1101 loi travail
- 1044 Venezuela
- 1039 Élections
- 982 Réseaux communistes
- 953 Amérique latine
- 870 Asie
- 856 élection 17
- 840 la bonne nouvelle du jour
- 648 Afrique
- 631 Publications
- 609 Europe de l'Est
- 575 Congrès du PCF depuis 2008
- 520 Art et culture révolutionnaires
- 503 Syrie
- 491 Articles les plus lus archivés chaque semaine
- 469 Royaume-Uni
- 408 Euroboycott
- 398 Corée
- 396 Colombie
- 374 GQ
- 359 Grèce
- 350 Luttes 2008-2011
- 293 Brésil
- 279 Bolivie
- 279 Communistes en Italie
- 247 Mille raisons de regretter l'URSS
- 242 Ce qui ne peut plus durer au PCF
- 233 Mexique
- 230 Pérou