Στο Νίκο Μπελογιάννη : l'homme à l'œillet rouge, en hommage à Mikis Theodorakis, lui-même rendant hommage à Beloyannis
5 Septembre 2021 , Rédigé par Réveil Communiste Publié dans #Grèce, #Front historique, #Art et culture révolutionnaires, #Europe de l'Est, #l'Europe impérialiste et capitaliste
Níkos Beloyánnis était un chef de la résistance grecque pendant la Seconde Guerre mondiale et cadre dirigeant du Parti communiste grec, né à Amaliada (Péloponnèse) en 1915. Il est issu d’une famille aisée et étudie le droit à Athènes. Dans les années 1930, il est arrêté et incarcéré à la prison Akronauplia (Nauplie) par le régime de Métaxas. Il reste entre les mains des Allemands après l’occupation nazie du pays (1941). Il s’évade en 1943 et rejoint Armée populaire de libération nationale (ELAS) dans le Péloponnèse avec Áris Velouchiótis. Il devient commissaire politique de l’Armée démocratique de Grèce (DSE) au cours de la Guerre civile grecque ; il est un des derniers à quitter le pays en 1949 après la défaite des communistes.En juin 1950, Beloyánnis retourne en Grèce afin de réorganiser le Parti communiste (KKE) déclaré illégal. Il est arrêté le 20 décembre 1950 et accusé de transmettre des informations à l’Union soviétique et enfermé jusqu’au procès en cellule éclairée en permanence. Sa compagne Hélli Iôannídou arrêtée avec lui, était enceinte. Elle accouchera de leur fils Nikólaos en août. Le procès, qui concerne 94 accusés, débute à Athènes le 19 octobre 1951. L’un des trois membres de la cour martiale est Geórgios Papadópoulos, qui devint plus tard le chef de la dictature militaire de 1967-1974. Beloyánnis nie toutes les accusations et insiste sur le caractère patriotique de ses actions pendant la résistance anti-nazie (1941-1944), l’intervention britannique (1944-1946) et la guerre civile grecque (1946-1949). La cour martiale le condamne à mort le 16 novembre ainsi qu’onze de ses camarades. Un deuxième procès se déroula le 15 Fevrier 1952, devant le Tribunal permanent des forces armées, avec 28 accusés, dont Hélli Iôannídou. Elle apprendra sa condamnation à mort, deux semaines plus tard, lors de son accouchement. Les nouvelles accusations étaient l’espionnage, suite à la découverte (vraie ou fausse) le 14 novembre de radios clandestines au Phalère. Hélli Iôannídou, jeune mère, ne fut pas exécutée. En dépit des appels nationaux et internationaux à la clémence, Le 1er mars 1952, à Athènes, le Tribunal militaire permanent condamne à mort Níkos Béloyánnis, 37 ans. Béloyánnis tenait un œillet rouge durant le procès. Image et symbole qui se répandirent dans le monde entier. Béloyánnis fut exécuté, au matin blême, à 4 h 10, dimanche 30 mars 1952, avec Dimítris Bátsis, Níkos Kaloúménos et Ilías Argyriádis, au camp de Goudí. Certains pensent que l’heure très matinale, et le dimanche (où on n’exécutait pas) étaient un moyen d’éviter l’arrivée de la grâce, de créer le fait accompli devant l’indignation de nombreuses nations. Picasso fit un portrait de l’Homme à l’œillet. Les derniers mots de Béloyánnis pour elle étaient : « Vis, pour l’enfant et la vengeance ». Les poètes Yánnis Rítsos et Manólis Anagnôstákis firent mémoire de cette exécution. L’ambassadeur de Grèce en France était Raphaël Raphaël. Des manifestants protestèrent rue Auguste Vacquerie, jetant des pierres sur l’ambassade, protégée par la police. Pierre Courtade et Claude Roy publièrent « Meurtres à Athènes », préface de Paul Eluard et portrait par Picasso. En 1980 Nikos Tzimas fit le film « O anthrôpos mé to garyphalo » (L’homme à l’œillet), musique de Théodôrakis. Béloyannis eut sa statue à Berlin-Est. C’est un des faits dramatiques qui s’intègrent dans la Guerre froide. Beloyánnis est devenu un héros de la résistance grecque, et une victime symbolique de la guerre froide. Son nom a été donné au village de Beloiannisz, construit en Hongrie pour héberger les réfugiés politiques grecs qui vivaient en exil depuis la fin de la guerre civile (1949) jusqu’au rétablissement de la démocratie en Grèce (1974). Sources : http://canempechepasnicolas.over-blog.com/article-beloyannis-l-homme-a-l-oeillet-rouge-comme-jean-nicoli-46265632.html ecrite par Thomas EFTHYMIOUhttp://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%ADkos_Beloy%C3%A1nnis
Réveil Communiste :
Réveil Communiste est animé depuis 2010 par Gilles Questiaux (GQ), né en 1958 à Neuilly sur Seine, professeur d'histoire de l'enseignement secondaire en Seine Saint-Denis de 1990 à 2020, membre du PCF et du SNES. Les opinions exprimées dans le blog n'engagent pas ces deux organisations.
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Le blog est communiste, non-repenti, et orthodoxe (comme ils disent). Il défend l'honneur du mouvement ouvrier et communiste issu de la Révolution d'Octobre, historiquement lié à l'URSS quand elle était gouvernée par Lénine et par Staline, mais sans fétichisme ni sectarisme. Sa ligne politique est de travailler à la création et à l'unité du parti du prolétariat moderne, et de lutter contre l'impérialisme (contre le seul qui importe, l'impérialisme occidental, dirigé par les États-Unis).
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